Vietnam : deux tigres, passagers insolites d'une voiture à Hanoï
HANOI — La police, sur la piste d'un trafic d'animaux, s'est trouvée nez à nez avec deux tigres lors du contrôle d'un véhicule à Hanoï, a rapporté mercredi la presse officielle vietnamienne.
Les deux félins, qui avaient été endormis par les trafiquants à l'aide de sédatif, avaient commencé à se réveiller et à s'attaquer à coups de dents à l'intérieur de la voiture.
Les policiers ont dû de nouveau administrer un sédatif aux animaux de 50 kg pour les transporter dans un refuge, selon le journal An Ninh Thu Do.
En perquisitionnant le domicile des trafiquants dans la banlieue de Hanoï, les policiers ont découvert quatre carcasses de tigres dans un frigo, sept ours vivants, des cornes de rhinocéros et des défenses d'éléphants.
Deux personnes ont été arrêtées.
Plaque tournante du trafic d'animaux sauvages entre le Laos, le Cambodge et la Birmanie, le Vietnam alimente notamment le marché chinois.
Agence France Presse - 9 Janvier 2007
Un zoo au Vietnam admet avoir vendu aux enchères les corps de deux tigres morts
Les responsables du zoo d'Hanoi au Vietnam ont admis qu'ils avaient vendu aux enchères les corps de deux tigres morts à des trafiquants d'animaux, qui utilisaient les morceaux de ces tigres pour en faire des médicaments traditionnels très populaires en Asie du sud.
Les responsables du zoo d’Hanoi au Vietnam ont avoué qu’ils avaient vendu les corps de tigres morts aux enchères à des trafiquants d’animaux vietnamiens. Il s’agit de la dernière violation en date des lois de protection internationales qui sont censées protéger les tigres menacés d’Indochine, d’après un quotidien.
Les journaux vietnamiens affirmaient jeudi que l’argent, soit environ 8000 dollars par tigres, avait été déposé sur le compte bancaire du zoo de Hanoi. Certains journaux présentaient des photos des « factures » officielles, mais les responsables du zoo ont refusé de commenter l’affaire.
Les os de tigres et d’autres parties du corps de ces animaux, qui sont entrés clandestinement des pays voisins et autour du Vietnam, sont utilisés pour faire des médicaments traditionnels en Asie du sud.
Les tigres seraient morts de maladie dans le zoo, mais ils auraient du être incinérés d’après la Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées de la Faune et de la Flore (CITES), signée par le Vietnam en 1994.
L’acceptation des faits par le zoo est intervenue après que les autorités ont déclaré qu’ils avaient saisis deux tigres vivants dans une voiture qui roulait dans la capitale, Hanoi, lundi, et qu’ils avaient arrêtés deux trafiquants suspectés d’animaux.
Ils ont mené la police à une maison où se trouvaient des morceaux congelés de quatre corps de tigres, à côté d’une poêle utilisée pour cuisiner les os d’animaux.
La police a déclaré que le trafiquant présumé, Nguyen Quoc Truong, leur avait dit qu’il avait acheté de manière légale les tigres morts au zoo d’Hanoi.
Un responsable du zoo était cité par les journaux vietnamiens, et il a déclaré que les corps des tigres avaient été vendus au trafiquant sans l’autorisation de l’agence de gestion forestière de Hanoi.
En septembre dernier, la police avait retrouvé deux tigres congelés dans un réfrigérateur et deux chaudrons remplis d’os d’animaux, dans une cuisine extérieure à Hanoi. Les morceaux d’animaux avaient été cuisinés pour faire des médicaments traditionnels vendus à environ 800 dollars les 100 grammes.
L’année dernière, huit hommes ont été emprisonnés pour purger une peine de onze ans de prison pour avoir empoisonner un tigre dans un zoo et pour l’avoir vendu pour 15000 dollars dans la province de Tien Giang au Vietnam.
Rappelons que la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES selon le sigle anglo-saxon) est un accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington. Son objet fondamental est de protéger les espèces animales et végétales menacées d'extinction par les échanges internationaux en contrôlant le commerce.
Elle est connue aussi sous le nom de « Convention de Washington ».
Le contrôle s'applique aussi bien aux animaux et végétaux, vivants ou morts, qu'à toutes les parties reconnaissables ainsi qu'aux produits dérivés (manteaux de fourrure par exemple). Toute personne, ou toute société, transportant des plantes ou des animaux inscrits dans les annexes est concernée, quel que soit le but de l'opération (commerce, cadeaux, usage personnel...).
Les espèces inscrites ne peuvent faire l'objet d'un transport que sous le couvert des documents prévus par la convention (permis d'exportation, permis d'imporation...) délivrées par les autorités compétentes.
Par Sandra Besson - Actualites-news-environnement.com - 10 Janvier 2007
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