Baisse du mercure, flambée du chauffage
Le froid s'installe et les Hanoiens se ruent sur tous types de chauffages : climatiseurs, ventilateurs et lampes de chauffage, couvertures électriques et oreillers chauffants. En réveillant le marché des équipements de chauffage, le froid a fait flamber les prix.
Les produits de chauffage, apanage des rues Hai Bà Trung, Nguyên Luong Bang, Tôn Duc Thang, Phùng Hung et Hàng Khoai, sont pour la plupart originaires de Chine, Taiwan, Thaïlande et Corée du Sud.
"Depuis début janvier, je vends au moins 10 ventilateurs chauffants par jour, parfois plus de 20 ! ", fait savoir Nguyên Thi Tâm, propriétaire d'un magasin dans la rue Phùng Hung. Le record arrive ces derniers temps, où chaque commerçant peut écouler 200-300 unités par jour. "Les produits chinois sont ceux qui partent le plus vite, ajoute Mme Tâm, ils offrent un bon design, à un prix raisonnable". Un prix qui a tout de même doublé en moyenne par rapport au mois précédent, selon le patron d'un magasin à Phùng Hung.
Une lampe chauffante de Chine se vend entre 350.000 et 700.000 dôngs, tandis qu'un produit du même genre venant de Corée du Sud coûte entre 800.000 et 1,5 million de dôngs. En moyenne, la puissance d'une lampe atteint 400 à 800 W, voire 1.500 W. D'où une hausse non négligeable de la consommation en électricité.
Quant aux couvertures électriques de Corée du Sud, elles ne couvrent pas les besoins des habitants, malgré leur prix élevé de 800.000 dôngs. Les oreillers chauffants de fabrication domestique, de marque Mimosa par exemple, se vendent bien, au rythme de 15 unités par jour chez le magasin du 28 Phùng Hung. Leur prix a également augmenté pour atteindre 80.000 dôngs pour le petit et de 110.000 dôngs pour le grand.
Climatiseurs : les ventes en hausse de 30-40%
Les climatiseurs qui chauffent l'hiver et rafraichissent l'été venu sont largement prisés par les personnes aisées. Leur vente a augmenté de 40% par rapport au mois de novembre dernier, fait savoir un vendeur des produits électriques Viêt Long, au 187, rue Giang Vo.
La marque Funiki, de qualité standard au prix raisonnable, au prix de 6 à 8 millions de dôngs pièce, obtient la faveur des consommateurs, juste devant Mitsubishi (Japon) et LG (Corée du Sud).
"Ces 10 derniers jours, la vente de produits Toshiba, d'une puissance de 10.000 à 15.0000 BTU, a augmenté de 30%, au prix de 8 à 10 millions de dôngs pièce", note Pham Linh Phuong, directeur marketing du centre Nguyên Kim, rue Tràng Thi. "Le prix des climatiseurs, même majoré de 50.000 à 100.000 dôngs, n'est pas prohibitif", estime le patron du 23D, rue Hai Bà Trung. Dix climatiseurs par jour ? C'est ce qui est vendu habituellement par temps de canicule !
Par Thê Linh - Le Courrier du Vietnam - 4 Février 2008
Plus il fait froid, plus le taxi est rare
Depuis une semaine, la température descend sous 10°C, il fait du crachin et le froid s'aggrave dans le Nord. Le Têt traditionnel approche et les besoins en déplacement de la population sont en hausse. De nombreuses personnes abandonnent leurs motos pour prendre un taxi, moyen de transport pratique et préférable des Hanoiens. Ce qui rend la circulation intra-muros plus difficile à cause des embouteillages.
Mme Bich Thuy, employée d'une coentreprise, raconte avec un brin de mécontentement que son établissement a passé un contrat avec l'agence de taxi 26. Traditionnellement 15 minutes après l'appel, elle peut monter dans un taxi. Pourtant, ces derniers jours, après 7-8 appels téléphoniques et une demi-heure d'attente, la seule réponse du répondeur automatique était un signal occupé.
M. Duc, employé de la Vietcombank, dont la femme est enceinte, voulait que celle-ci aille au travail en taxi pour plus de sécurité. Cependant, malgré les appels répétés pendant toute la semaine dernière, sa femme devait finalement aller au travail en xe ôm (moto-taxi). M. Duc a appelé hier à une vingtaine de reprises 2 numéros de taxi pendant 10 minutes pour toujours trouver la ligne occupée.
Une vague de froid, accompagnée du crachin, frappe depuis une semaine Hanoi ainsi que les autres villes et provinces du Nord. La quasi-totalité des agences de taxis se trouvent en surcharge.
Par Hà Anh - Le Courrier du Vietnam - 4 Février 2008
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