Autour des litiges des travailleurs vietnamiens en Jordanie
À propos des litiges de quelque 200 travailleurs vietnamiens en Jordanie, "la partie jordanienne a la volonté de les résoudre rapidement pour que les ouvriers puissent retourner au travail", a affirmé Trân Viêt Tu, vice-consul général du Vietnam en Égypte, dans une lettre adressée au pays. Il est parti en Jordanie pour rencontrer les parties concernées dans le but de résoudre cette affaire.
Nguyên Thanh Hoà, vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a dévoilé hier le contenu de cette lettre. Selon M. Hoà, ces informations sont “les plus récentes, les plus exactes” et “les plus objectives”.
La Jordanie a accepté le versement de salaires de 210-230 dollars/personne/mois comme stipulé dans le contrat. À l'heure actuelle, la complication provient du groupe d'ouvriers grévistes, dont plusieurs d'entre eux ont fourni de fausses informations, a déploré M.Hoà.
Bien que la partie jordanienne ait satisfait les demandes des ouvriers et que 85 sur un total de 261 grévistes, soient retournés au travail, des bagarres ont éclaté entre ces 2 groupes de travailleurs, selon M. Hoà. Et d'ajouter que quand la police locale est arrivée sur les lieux, elle a été prise à partie. "La Jordanie mène maintenant une enquête sur cette affaire", a dit M. Hoà. Selon lui, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales cherche toujours à protéger l'intérêt des travailleurs vietnamiens. Néanmoins, en cas de litiges, ceux-ci doivent se maîtriser. Si ce n'est pas possible, les compagnies exportatrices de la main-d'oeuvre doivent les aider. L'État n'interviendra que si l'affaire devient trop compliquée, selon M. Hoà.
À son avis, les travailleurs malades seront certainement soignés. L'ambassade du Vietnam en Égypte s'en chargera. Et l'intérêt des personnes souhaitant poursuivre le travail sera protégé, a affirmé le vice-ministre.
Par Phuong Mai - Le Courrier du Vietnam - 5 mars 2008
À la recherche des causes de la mort de Vietnamiens en Malaisie
Cent sept travailleurs vietnamiens ont trouvé la mort l'an passé en Malaisie. Un chiffre important quant on sait qu'il y a actuellement 130.000 Vietnamiens travaillant dans ce pays. Les ministères concernés se concerteront entre eux pour trouver des mesures en vue de réduire le taux de mortalité des travailleurs vietnamiens à l'étranger, a déclaré le vice-ministre du Travail, Nguyên Thanh Hoà, le 4 mars à Hanoi.
Raisons de ce phénomène inquiétant ? Le vice-ministre du Travail a cité d'abord un contrôle de la santé des travailleurs "trop simple". Ainsi, certains n'ayant pas passé de contrôle médical ont quand même reçu le certificat de santé, un des critères pour pouvoir partir travailler à l'étranger. Selon le recensement, parmi les 130.000 travailleurs vietnamiens en Malaisie, 20.000 sont arrivées via des chemins non officiels.
En 2005, le ministère du Travail et celui de la Santé ont rendu publique la liste des hôpitaux ayant le droit de juger de l'état de santé des travailleurs désireux de partir à l'étranger. "Lors de la préparation de cette liste, le taux de mortalité des Vietnamiens en Malaisie était de 0,14%. En 2008, 107 sont décédés, soit 0,09% du total, et une baisse de 0,05% comparé avec 2005", a souligné le vice-ministre Nguyên Thanh Hoà.
Le Département de gestion des travailleurs à l'étranger a aussi avancé d'autres causes : environnement et sécurité sur les lieux de travail, climat… qui ne conviendraient pas aux travailleurs vietnamiens. Ces informations ont été fournies par le chef adjoint de ce département, Dào Công Hai, qui a fait savoir également qu'en 2005, une délégation d'inspecteurs des ministères du Travail et de la Santé a mené une étude sur l'environnement de travail et de vie de ces travailleurs et cherché à cerner les causes des décès. Par ailleurs, de nombreux travailleurs ont un rythme de vie malsain (abus d'alcool, trop d'heures de travail, régime alimentaire déséquilibré…), ce qui constitue également une raison expliquant ces morts subites.
Face à cette situation, le gouvernement doit élever sa voix pour protéger les travailleurs, selon Nguyên Thi Hoài Thu, ancienne chef de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Cette ex-députée, qui a mis sur pied il y a 3 ans une délégation d'inspection de la situation des travailleurs dans certains pays dont la Malaisie, conseille aux Vietnamiens souhaitant travailler à l'étranger d'avoir de bonnes compétences professionnelles, d'être en bonne santé, de ne surtout pas cacher de maladies. "Il faut se rendre compte que travailler à l'étranger, c'est très pénible. Il faut étudier si l'environnement de travail et de vie vous convient. Et jamais écouter de façon aveugle la publicité des compagnies jouant le rôle d'intermédiaires". Cette ex-députée demande également de retirer la licence aux compagnies ayant violé la loi et ignoré le suivi des travailleurs.
Par Hoàng Mai - Le Courrier du Vietnam - 5 mars 2008
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