Nguyen Minh Triet réélu président du Vietnam
HANOI - La nouvelle Assemblée nationale vietnamienne a réélu mardi Nguyen Minh Triet, considéré comme un réformateur, à son poste de président du pays communiste, a-t-on appris de source officielle.
«M. Nguyen Minh Triet a obtenu 487 des voix, soit 98,78%» des 493 sièges, a précisé à l'AFP un responsable du Bureau de l'Assemblée nationale, qui avait déjà réélu lundi à sa tête Nguyen Phu Trong, un idéologue conservateur.
Triet, comme Trong lundi, était «seul candidat à son poste», a précisé le responsable sous le couvert de l'anonymat.
Né en 1942 dans la province de Song Be (sud), devenue Binh Duong, Nguyen Minh Triet était à la tête du Parti communiste de Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon et capitale économique du sud du pays, avant d'être nommé l'an dernier président du Vietnam.
Les Vietnamiens avaient élu le 20 mai dernier leurs nouveaux députés, dans un scrutin sans surprise pour le Parti communiste au pouvoir, seul autorisé dans le pays et qui avait recueilli plus de 90% des voix.
Comme après chaque élection, l'Assemblée, qui a ouvert sa première session jeudi, doit renommer tous les dirigeants du pays. Après la réélection de son propre président et de celui du Vietnam, elle doit se prononcer sur le premier ministre et l'ensemble du gouvernement mercredi.
Selon des sources concordantes, le premier ministre Nguyen Tan Dung, nommé comme Nguyen Minh Triet l'an dernier dans la foulée du Xe congrès du Parti communiste, n'est pas menacé à son poste. Seul un léger remaniement ministériel est attendu.
Agence France Presse - 24 juillet 2007
Assemblée nationale : Nguyên Minh Triêt réélu président de la République
Nguyên Minh Triêt a été réélu président de la République, obtenant 487 voix (98,78% des suffrages), lors de la séance du matin du 24 juillet de l'Assemblée nationale de la 12e législature.
Dans une première réaction, le nouveau président a promis d'œuvrer à la construction d'un "État de droit socialiste du, par et pour le peuple". "Je jure de bien accomplir les droits et tâches d'un président de la République définis par la Constitution et la loi ; d'écouter les avis de la population, les suggestions des députés ; de m'occuper des affaires intérieures et extérieures, d'assurer la sécurité et la défense de notre État", a-t-il dit dans son allocution.
"L'État doit entièrement assumer la fonction d'outil principal pour concrétiser, sous la direction du Parti, le droit du peuple d'être maître du pays", a fait remarquer le président. Il a également affirmé qu'il coopérerait "étroitement" avec l'Assemblée nationale pour qu'elle puisse accomplir les missions de la 12e législature, à savoir l'édification et le perfectionnement du système des lois, le renforcement de son droit de supervision suprême, d'examen et de décision sur les questions majeures de la nation.
M. Triêt a aussi affirmé sa détermination de renforcer le développement économique, culturel et social, d'accélérer l'intégration du pays à l'économie internationale ainsi que les réformes judiciaire et administrative en cours, sans oublier d'intensifier la lutte contre corruption et gabegie.
Le président Nguyên Minh Triêt a ensuite présenté les candidatures de Nguyên Thi Doan, chef adjointe permanente de la Commission de contrôle du PC vietnamien, à la vice-présidence de la République ; et de Nguyên Tân Dung, chef du gouvernement sortant, au poste de Premier ministre. Truong Hoà Binh, vice-ministre de la Police, est proposé pour le poste de président de la Cour populaire suprême ; Trân Quôc Vuong, procureur général adjoint permanent du Parquet populaire suprême, pour celui de procureur général.
Les élections auront lieu ce matin.
Biographie sommaire du nouveau président
Né en 1942 dans la province de Binh Duong (Sud), Nguyên Minh Triêt est titulaire d'une licence de mathématiques. Il occupait le poste de secrétaire adjoint permanent puis secrétaire du comité du Parti de Sông Bé (actuellement Binh Duong). En juin 1991, il entrait dans le Comité central du PC vietnamien au 7e Congrès, puis était reconduit dans ses fonctions lors du 8e Congrès. Il était secrétaire adjoint du comité du Parti de Hô Chi Minh-Ville avant de faire son entrée dans le politburo du PCV, puis se trouvait à la tête du comité du Parti de Hô Chi Minh-Ville. Depuis juin 2006, il assure la présidence de la République et a été réélu à ce poste lors de la première session de l'AN (12e législature). Nguyên Minh Triêt est aussi député de l'AN (9e, 11e, 12e législatures).
Par Giang Ngân - Le Courrier du Vietnam - 25 juillet 2007
Nouveau mandat pour le président réformateur
Au Vietnam, Nguyen Minh Triet a aujourd'hui été réélu au poste de président. Une décision prise par la nouvelle Assemblée nationale vietnamienne. Dans ce pays communiste, l'actuel président est considéré comme un réformateur.
Réformateur, tout en restant dans la ligne du parti. C'est le pari difficile de Nguyen Minh Triet, qui entame sa deuxième année de présidence. L'ancien chef du Parti communiste à Ho Chi Minh-Ville est connu pour sa lutte contre la corruption, mais aussi pour le coup d'accélérateur donné aux réformes économiques.
Le président Triet, 64 ans, fait aussi partie de la nouvelle génération de dirigeants supposés plus tournés vers l'extérieur. Il met, par exemple, un point d'honneur à renforcer ses liens commerciaux avec les Etats-Unis.
Et c'est par une visite de la Bourse de New York qu'il a entamé un voyage officiel historique sur le sol américain, le premier pour un président vietnamien depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975.
Mais ce dynamisme économique, tiré par une croissance de 7,5% depuis 7 ans, n'a pas poussé le Parti communiste vietnamien à plus de démocratie. Triet était, comme d'habitude, le seul candidat à son poste et, bien que président, il n'est toujours que le numéro deux d'un pays dirigé par le secrétaire général du PC, un conservateur.
Le Parti communiste reste la seule formation autorisée dans le pays. Et depuis son entrée à l'OMC en début d'année, Hanoï a renoué avec la répression des dissidents politiques et religieux. Quelques prisonniers ont cependant été libérés au compte-goutte pour s'assurer des soutiens internationaux.
Radio France Internationale - 24 juillet 2007
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