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La Bourse de Ho Chi Minh Ville vole de record en record

Pour certains, l'engouement pour les actions cotées à la Bourse de Ho Chi Minh s'apparente à une bulle. Mais les investisseurs, en particulier étrangers, misent sur l'ouverture de l'économie aux capitaux privés. La petite place boursière de Ho Chi Minh Ville continue de voler de record en record. Après avoir pris 145% en 2006, l'indice phare de cette Bourse, dont la capitalisation est inférieure à certaines valeurs américaines ou européennes, a gagné 56% cette année. En hausse pour le troisième jour consécutif après une période troublée, l'indice du City Securities Trading Center's a clôturé à un nouveau record (1170,67 points) ce lundi matin.

La remontée d'un certaine aversion au risque et les turbulences de fin février-début mars n'y auront donc rien fait. Ni les mises en garde des banques ou du Wall Street Journal. Le 26 février, on pouvait y lire que les actions vietnamiennes étaient déjà revenues à leurs niveaux de la fin des années 90. Et, signe de l'engouement des fonds spéculatifs, en janvier les investisseurs étrangers ont acheté davantage d'actions à Ho Chi Minh qu'à Taiwan, marché pourtant quinze fois plus important.

La capitalisation des cent sept sociétés cotées au Vietnam est passée de 500 millions de dollars fin 2005 à 16,4 milliards de dollars. Quant aux flux d'investissement direct par habitant, ils y sont plus importants qu'en Chine et en Inde. Les raisons de cet engouement ? Les taux de croissance de cette "Chine émergente", comme la désigne Raghuram Rajan, chef économiste du FMI. Et surtout la volonté affichée du gouvernement vietnamien d'ouvrir le capital de plusieurs entreprises publiques. D'autant que le plus gros reste à faire : dans la région, la Chine et le Vietnam affichent les capitalisations boursières les plus faibles relativement à la taille de leurs économies.

Par Sophie Rolland - La Tribune - 12 mars 2007