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Manque drastique de main-d'œuvre compétente à Hô Chi Minh-Ville

En janvier et juin, environ 150.000 personnes ont trouvé un emploi à Hô Chi Minh-Ville. Selon les prévisions, les entreprises nécessiteraient pour le 2e semestre quelque 150.000 travailleurs supplémentaires. Et elles ont tout particulièrement "soif" d'une main-d'oeuvre qualifiée. Selon les bureaux de l'emploi de Hô Chi Minh-Ville, pour le 1er semestre de cette année, la plupart des entreprises ont besoin de recruter des diplômés d'écoles supérieures ou d'écoles secondaires de formation professionnelle spécialisés dans les technologies. Malheureusement, le nombre de frais émoulus répondant aux exigences requises des recruteurs est très faible, surtout dans les secteurs de la mécanique, de la construction, de l'électricité…

Les besoins en main-d'œuvre spécialisée dans les technologies représentent 80% des demandes des entreprises, tandis que dans la chimie, l'alimentaire, le pétrole, l'électricité et l'électronique, ils en représentent près de 10%. Le nombre d'inscriptions en marketing est important mais ne satisfait qu'à 20% des demandes. Même le nombre de travailleurs manuels pour les secteurs du textile et des chaussures est particulièrement insuffisant. Hô Chi Minh-Ville compte à présent 15 zones industrielles et zones franches qui emploient environ 220.000 personnes et, en 2010, il devrait être de 500.000.

Une offre qui n'arrive pas à satisfaire la demande

Selon le Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hô Chi Minh-Ville, plusieurs raisons expliquent cette grave pénurie en main-d'œuvre qualifiée. D'une part, la plupart des salariés manquent de capacités pour travailler en groupe ou indépendamment et, s'ils sont excellents en théorie, ils sont faibles en pratique. D'autre part, la formation de main-d'œuvre au sein des universités vietnamiennes n'est toujours pas au niveau dont les entreprises nationales ont désormais besoin. En réalité, les universités ont mis l'accent ces dernières années sur la formation de ressources humaines dans les secteurs d'enseignement financièrement peu coûteux comme l'économie ou le droit qui représentent 45% du nombre d'étudiants, contre 25,5% dans les sciences et les technologies, secteurs qui dès lors manquent gravement de main-d'œuvre.

Pour remédier à cette problématique persistante, il est d'abord nécessaire d'assurer une coordination entre les établissements de formation, les entreprises et les travailleurs. En outre, le Service municipal du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales doit mettre à jour les informations sur les besoins des entreprises. Ce qui importe, c'est d'agir dès le moment où les étudiants font leur inscription dans les établissements de formation.

En réalité, il manque toujours une coordination d'action adéquate entre les universités et les entreprises. "Nous avons demandé aux entreprises de nous fournir des informations sur les professions ayant un déficit en personnel afin d'en former à temps. Cependant, nous n'avons rien reçu. Il est donc difficile d'élaborer un programme de formation conforme au marché du travail", explique Nguyên Van Ngoan, un responsable de l'université semi-publique Tôn Duc Thang. Selon Nguyên Thành Hiêp, chargé de l'apprentissage du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hô Chi Minh-Ville, même les entreprises et les établissements de formation sont passifs dans le partage d'informations et la coopération dans la formation des ressources humaines. Raisons pour lesquelles la pénurie de main-d'œuvre perdure, en dépit des ressources humaines abondantes.

Par Trinh Chi - Le Courrier du Vietnam - 25 novembre 2007