Le Vietnam amnistie plus de 8.000 prisonniers
Le président vietnamien Nguyen Minh Triet a amnistié à l'occasion de la fête nationale plus de 8.000 prisonniers, dont certains, condamnés pour atteinte à la sécurité nationale, sont suivis de près par l'Union européenne.
Au total, 8.018 prisonniers, dont 13 étrangers (huit Chinois, deux Singapouriens, un Laotien, un Malaisien, un Cambodgien), seront libérés, ont annoncé mardi les autorités vietnamiennes lors d'une conférence de presse. 48 autres personnes qui n'avaient pas entamé leur peine n'iront en outre pas en prison.
Parmi les prisonniers amnistiés, seront libérées 11 personnes condamnées pour atteinte à la sécurité nationale, une charge fréquemment retenue contre les dissidents au Vietnam.
Ces onze personnes -- huit hommes et trois femmes agriculteurs, enseignants, guide touristique ou sans emploi -- avaient été emprisonnées pour sabotage de la sécurité publique, de la politique d'union du pays, ou pour opposition au régime et activités subversives, a précisé ultérieurement le ministère des Affaires étrangères.
Originaires des Hauts plateaux du centre du pays, où la question des minorités ethniques est très sensible, ou du sud du Vietnam, elles purgeaient de peines de trois à huit ans de prison.
Selon une source diplomatique d'un pays européen, cinq d'entre elles figurent sur la liste des prisonniers dont le sort préoccupe l'UE.
La fête nationale vietnamienne, qui a eu lieu le 2 septembre, est traditionnellement l'occasion d'une amnistie, mais celle-ci avait été retardée cette année.
L'ex-star britannique du rock des années 70 Gary Glitter, condamné en 2006 au Vietnam à trois ans ferme pour abus sexuels sur mineurs, avait demandé à être inclus dans la liste. Une requête qu'il s'est, comme prévu, vu refuser.
Il avait déjà bénéficié en février d'une remise de peine de trois mois dans le cadre d'une autre grâce, traditionnellement accordée au moment du Nouvel An lunaire.
Agence France Presse - 23 Octobre 2007
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