L'Allemagne et l'Italie plus actives au Vietnam
Longtemps l'un des premiers partenaires économiques de Hanoi, Paris semble perdre de son influence. Alors que l'Italie et l'Allemagne renforcent leurs parts de marché.
Alors que le Vietnam voit ses importations progresser de plus de 20 % et les investissements étrangers s'envoler de 50 % sur les sept premiers mois de l'année, les investisseurs et exportateurs français semblent demeurer à l'écart de ce dynamisme retrouvé.
Certes, les exportations de l'Hexagone s'avèrent bien orientées depuis un an et demi, après le repli enregistré en 2005. Mais elles ne progressent que sur un rythme de l'ordre de 7 % alors que celles de l'Union européenne enregistrent des hausses proches de 30 %. « L'Allemagne, la Belgique, l'Italie et les Pays-Bas tirent mieux profit de la croissance vietnamienne », admet-on à Hanoi.
La récente adhésion du pays à l'OMC ou bien encore les incertitudes politiques et économiques qui prévalent toujours en Thaïlande ont réveillé l'intérêt des exportateurs et investisseurs étrangers pour ce pays. Or, « si les entreprises françaises étaient présentes lors du précédent boom de l'économie vietnamienne, elles semblent aujourd'hui absentes », estime Alain Cany, responsable local d'HSBC et président de la Chambre de commerce européenne.
Au point de voir les parts de marché de la France se réduire en dessous de 1 %. Un constat plutôt pessimiste que les autorités françaises réfutent : la mission économique de Hanoi anticipe une prochaine vague d'investissements français.
Les Echos - 8 août 2007
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