WEF : 1,7 mrd USD pour des sociétés vietnamiennes
En marge du WEF (Forum économique mondial), le Credit Suisse établira des plans de financement en faveur des sociétés vietnamiennes Vinalines et Vinashin pour 1,7 mrd USD. Il les aidera ainsi à croître et à répondre à une demande en hausse alors que le commerce international avec le Vietnam s'intensifie, stimulé par son adhésion à l'OMC.
Le Credit Suisse a signé un protocole d'accord visant à développer un programme de financement d'un milliard de dollars et à fournir des services financiers à la Compagnie générale de la navigation maritime du Vietnam (Vinalines). La banque structurera aussi le financement de 700 millions de dollars en faveur du Groupe d'industrie navale du Vietnam (Vinashin). Paul Calello, Chief Executive Officer au Credit Suisse pour la région Asie Pacifique, qui a signé, au nom de la banque, les transactions conclues en marge du Forum économique mondial à Davos en Suisse a déclaré: «Nous sommes convaincus que ces compagnies (Vinalines et Vinashin) sont les locomotives du développement rapide de l'économie vietnamienne.»
Le Vietnam et l'Organisation mondiale du commerce (OMC)
Le Credit Suisse s'emploie à aider les deux entreprises à se développer afin qu'elles puissent répondre à une demande croissante générée par l'adhésion, début 2007, du Vietnam à l'OMC. Comme le premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, l'a indiqué à Oswald J. Grübel, CEO du Credit Suisse, lors d'une rencontre bilatérale après la signature des accords, «le Vietnam est maintenant un membre à part entière de l'OMC et il sera un membre actif et responsable.»
Un pays prêt pour la croissance
Le Credit Suisse a estimé la croissance économique du Vietnam à 9,2% pour cette année contre 8,2% en 2006. L'année passée, les exportations avaient augmenté de 24% en dollars. La croissance future dépendra de l'amélioration de l'industrie autochtone et de la poursuite de l'accroissement des capacités. Selon Paul Calello, le pays est prêt pour une «croissance extraordinaire», fort de la jeunesse de sa population: 60% des 90 millions d'habitants du Vietnam ont moins de 25 ans. D'autres facteurs vont favoriser la croissance vietnamienne au cours des prochaines années, notamment un taux d'alphabétisation de 90% et une faible pénétration des marchés financiers du pays.
La croissance nécessite une intégration à l'échelle mondiale
Le premier ministre a affirmé que le Vietnam mettra tout en œuvre pour continuer à s'intégrer dans les marchés mondiaux et accélérer la libéralisation. «Nous encourageons le développement du secteur financier, en particulier celui des valeurs mobilières. Dans le même temps, nous devons renforcer la gestion du développement des marchés des titres et des capitaux.» La capitalisation boursière du pays devrait passer de 8 milliards de dollars actuellement à plus du double d'ici 2010. Pour 2007, le gouvernement prévoit de préparer quelque 600 entreprises d'Etat à l'introduction en bourse et sera en mesure d'en faire coter déjà une centaine. Des banques commerciales nationalisées, telles que Vietcombank et la BIDV (Banque d'investissement et de développement), la compagnie générale d'assurance Bao Viet ainsi que le groupe des télécommunications MobiFone sont des candidats probables.
Engagement à long terme pour le Vietnam
Le Credit Suisse est l'un des établissements financiers mondiaux le plus actif au Vietnam. Depuis 2002, la banque conseille la République socialiste du Vietnam en matière de notation et l'a aidée à obtenir sa première notation de Standard & Poor et de Fitch. En 2005, le Credit Suisse a coordonné le lancement du premier emprunt obligataire souverain d'un montant de 750 millions de dollars. L'année dernière, il a obtenu de la Commission vietnamienne des valeurs mobilières les certificats du «Securities Trading Code» lui permettant de négocier des titres de participation d'entreprises nationales, des emprunts d'Etat et des obligations d'entreprises.
Engagement en faveur du développement du secteur des titres
Comme l'a dit le CEO du Credit Suisse au premier ministre vietnamien, la banque s'engage pour le Vietnam et est disposée à conseiller ce pays et à l'aider à développer son secteur des titres. Il a ajouté que le développement des réglementations ne différait pas tellement d'une place financière à l'autre, tout en soulignant la nécessité de régler de nombreux points de détail. Le premier ministre a précisé à Oswald J. Grübel : «j'espère que les CEO et les consultants s'engageront largement dans le marché vietnamien et je vous adresse tous mes vœux de succès».
Par Dorothee Enskog - Crédit Suisse Group - 31 janvier 2007
|