~ Le Viêt Nam, aujourd'hui. ~
Le portail de l'actualité vietnamienne

Année :      [2006]      [2005]      [2004]      [2003]      [2002]      [2001]      [2000]      [1999]      [1998]      [1997]

Projet de train à grande vitesse

Le projet de construction d'une nouvelle ligne transvietnamienne à grande vitesse a reçu le feu vert du Premier ministre. Cet ouvrage nécessitera un investissement d'environ 33 milliards de dollars. Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a donné le feu vert au projet d'investissement dans une nouvelle ligne transnationale à grande vitesse. Cette information a été annoncée samedi par le directeur général de la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam, Nguyên Huu Bang. Cette compagnie nationale sera le maître d'ouvrage de ce projet ambitieux, dont le temps de réalisation devrait durer 6 ans, toujours selon son directeur général.

La nouvelle ligne ferroviaire aura une double voie d'une largeur de 1,435 mètre et permettra une vitesse d'environ 300-350 km/h, a fait savoir le chef du Service du plan et de l'investissement de la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam, Pham Công Trinh. Elle utilisera des traverses en béton. La nouvelle ligne ferroviaire fera environ 1.630 km, partant de la gare de Ngoc Hôi (Hà Nôi) et arrivant à la gare d'An Binh (Hô Chi Minh-Ville). Deux options de tracé sont en discussion. Le premier longerait la côte, presqu'en parallèle avec l'actuelle ligne transvietnamienne. Le second courrait le long de la côte jusqu'à Dà Nang puis prend à droite pour grimper les hauts plateaux du Centre avant d'atteindre Hô Chi Minh-Ville. Ainsi, en plus de l'actuelle ligne transvietnamienne, le pays en possédera une autre à grande vitesse qui permettra d'aller de Hanoi à Hô Chi Minh-Ville en moins de 10 heures et favorisera la connexion avec les voies ferrées internationales.

Aide japonaise

Selon les prévisions, un kilomètre de nouvelle voie ferrée coûterait environ 20 millions de dollars. Le projet nécessitera donc un investissement de 33 milliards de dollars, dont 70% proviendront du budget d'État, parmi lequel une grande partie sera issue de l'aide publique au développement japonaise. Lors de la dernière visite au Vietnam du Premier ministre japonais Shinzo Abe, le projet de construction de la voie ferrée Nord-Sud a été discuté par les 2 chefs de gouvernement vietnamien et japonais. Ce dernier étant très intéressé par ce projet.

Les voies ferrées du pays ont vu le jour à la fin du 19e siècle alors que le Vietnam comptait 15 millions d'habitants. À ce jour, la population nationale se chiffre à plus de 80 millions de personnes. L'économie en développement entraîne la hausse des besoins en circulation de la population, surtout entre les grandes villes et les régions économiques de pointe, en transport des marchandises domestiques et internationales. Dans le même temps, les infrastructures ferroviaires n'ont pas changé considérablement depuis. Maintenant, les voies ferrées nationales ne satisfont qu'à environ 9% des besoins en circulation et 4% des transports de marchandises. Ainsi, le transport de marchandises est essentiellement routier, dont la saturation du réseau provoque un nombre d'accidents toujours croissant. Ces derniers causent annuellement plus de 10.000 morts, des dizaines de milliers de blessés, ainsi que des pertes de dizaines de millions de dollars.

Selon une étude intitulée "Stratégie nationale de développement des communications du Vietnam", effectuée en 2000 par l'Agence japonaise de coopération internationale, en collaboration avec la Compagnie générale de consultation des communications et des transports, la ligne transvietnamienne actuelle doit transporter entre 20.000 et 25.000 passagers par jour. Avec ses infrastructures et sa vitesse actuelles, cette ligne peut difficilement assurer un tel trafic.

Par Viêt Hoàng - Le Courrier du Vietnam - 5 février 2007