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Se faire soigner à l'étranger, une tendance de plus en plus marquée

Les médecins plus compétents, les équipements plus modernes... Les Vietnamiens les recherchent de plus en plus... à l'étranger. Pour preuve : la présence de nombreux cabinets de représentation de groupes médicaux thaïlandais ou singapouriens dans les grandes villes du pays. Les Vietnamiens partent de plus en plus se faire soigner à l'étranger. Leur nombre en Thaïlande a augmenté au cours de ces dernières années, selon Vu Huu Dông, représentant de l'hôpital Bangkok (Thaïlande) à Hô Chi Minh-Ville.

Bangkok Hospital a ouvert, en 2000, un cabinet de représentation dans la mégapole du Sud. "Au début, nous n'avions pas beaucoup de clients, mais depuis 3 ans, le nombre de patients a considérablement augmenté", se réjouit-il. Précisément, en 2003, il a envoyé 135 malades à Bangkok. En 2004, ce chiffre est passé à 210 et n'a cessé de croître depuis 2005. Le nombre de patients venus consulter a doublé ou même triplé. Le niveau de vie s'améliorant, on n'hésite pas à s'offrir de meilleurs services médicaux. Parmi ceux se faisant consulter au cabinet de représentation de l'hôpital thaïlandais Bumrungrad International à Hô Chi Minh-Ville, 70-80% sont partis se soigner en Thaïlande, selon son représentant en chef, Huynh Ngoc Hoàng Vi. Pourquoi cela ? "Certaines maladies sont difficiles à diagnostiquer et à traiter au Vietnam, faute d'équipements ", explique le chef du Bureau de développement commercial de la polyclinique Hông Ngoc. "Quant aux malades, certains préfèrent partir même si leur maladie peut très bien se traiter au Vietnam", ajoute-t-elle. "La plupart des gens partent pour se guérir des pathologies comme le cancer, des maladies cardiaques ou pour une greffe chirurgicale", précise Pham Hông Linh du Centre d'informations Parkway Vietnam.

Des centres d'intermédiaires dans les grandes villes

Aujourd'hui, à Hanoi, Hô Chi Minh-Ville et dans certaines d'autres grandes villes comme Vung Tàu ou Dà Nang, il existe des établissements servant d'intermédiaires pour l'envoi des patients à l'étranger. Ainsi, la polyclinique Hông Ngoc à Hanoi a envoyé des malades en Thaïlande, à Singapour, en Malaisie et en Corée du Sud. Le Centre d'informations Parkway Vietnam est le représentant du groupe singapourien de même nom. Le groupe SOS international peut, quant à lui, envoyer des malades dans des pays médicalement développés. En cas d'urgence ou selon les besoins du malade, SOS international peut même mobiliser un avion pour le transfert du patient en très peu de temps.

Les patients vietnamiens, qui se rendent à Singapour pour se soigner dans le groupe Parkway, disposent d'un interprète sur place. Le groupe SOS international offre de mobiliser du personnel pour accompagner ses patients. La plupart des malades choisissent leur établissement médical à l'étranger par le biais de ces intermédiaires. Ces derniers s'occupent de tout : faire traduire le dossier médical, fournir des informations sur le déplacement, le futur médecin traitant et son équipe, les frais d'hospitalisation, les perspectives de guérison... "Il vaut mieux se connecter au site internet de l'hôpital où vous voulez vous faire soigner pour bien prévoir les frais d'hospitalisation et de soins. Ces sites sont souvent en anglais", conseille un représentant d'une compagnie spécialisée dans l'envoi des malades à l'étranger.

Toujours selon ce spécialiste, le prix des services médicaux au Vietnam est très bon marché comparativement à ceux pratiqués à l'étranger. Les frais de traitement pour un cancer ou une greffe chirurgicale pourraient s'élever à des milliards de dôngs. À Singapour, il faut débourser environ 2,5 milliards de dôngs pour une greffe chirurgicale pour adulte.

Par Hoàng Hoa - Le Courrier du Vietnam - 18 Juin 2006