Échanges : le Sénat français s'intéresse toujours au Vietnam
Une délegation du groupe d'amitié le plus important du Sénat français est en mission au Vietnam du 11 au 17 septembre, avec au menu des discussions : environnement et énergie nucléaire. Le président du groupe, le sénateur Gérard Miquel, a accordé une interview au Courrier du Vietnam.
Depuis le premier jour de sa visite, la délégation du groupe d'amitié France-Vietnam a eu des séances de travail avec les parlementaires vietnamiens. Quels ont été les sujets abordés ?
Avec la Commission scientifique, nous avons travaillé sur les problèmes environnementaux où nous pouvons apporter un certain nombre de technologies et d'expériences au Vietnam. Autre sujet qui intéresse beaucoup le Vietnam qui recherche diverses sources d'énergie et sur lequel nous avons une grande expérience, c'est le nucléaire. La France a une grande maîtrise dans le traitement des déchets nucléaires. C'est ainsi que nous avons invité nos collègues de la Commission de la Science, de la Technologie et de l'Environnement de l'Assemblée nationale du Vietnam à venir en janvier 2007 en France, afin de leur expliquer ce que nous réalisons dans les domaines du nucléaire et de l'environnement.
Nous avons également abordé les coopérations à engager sur l'énergie nucléaire et le traitement des déchets, le traitement de l'eau potable et des eaux usées,
afin que le Vietnam préserve son environnement et assure son développement avec l'esprit et la notion du développement durable. Mais ces séances ne se limitent pas à une rencontre, nous avons des échanges suivis.
Quelle est l'influence du groupe sénatorial d'amitié France-Vietnam sur la politique français dans la coopération bilatérale ?
Le Sénat s'est toujours intéressé au Vietnam depuis de nombreuses années. Avec ses 114 membres, notre groupe est le plus important du Sénat, c'est-à-dire que tous les intérêts que portent ces sénateurs sont pour les relations franco-vietnamiennes. Nous souhaitons renforcer cette coopération entre les 2 pays, afin d'aider le Vietnam dans son processus de développement qui est largement engagé. Et la mise en relation que nous pouvons organiser entre les responsables vietnamiens et nos grandes entreprises, nos centres de recherche, est tout à fait important.
Quel est l'objectif de cette visite de la délégation du groupe ?
Composé de 7 sénateurs, la délégation du groupe va aborder en particulier les relations économiques et les possibilités de coopération que nous pouvons dégager entre la France et le Vietnam pour l'aider à assurer un développement équilibré sur plusieurs plans. Sur le plan géographique et celui des Vietnamiens, car on ne peut accentuer le déséquilibre entre les catégories sociales. Sur ce point, on mène des réflexions ensemble car nous sommes confrontés à la même difficulté. Sur le plan de l'environnement, l'enjeu est primordial pour les décennies qui viennent. Nous avons tous à nous préoccuper de sa préservation. Nous avons des expériences intéressantes dans le transfert de technologies. Les entreprises françaises peuvent aider le Vietnam à solutionner ce problème. Tout ceci nécessite des financements importants et des technologies avancées.
Est-ce que la présence économique française actuelle au Vietnam répond au plan de coopération bilatérale envisagé par le gouvernement français ?
Je souhaite que cette coopération se développe et que la présence d'entreprises françaises soit plus forte au Vietnam. Je crois encore qu'il y a des belles possibilités.
D'après vous, que devront-elles faire, les autorités vietnamiennes, pour une meilleure perspective de la coopération bilatérale ?
Il y a des adaptations législatives qui seront nécessaires. Un certain nombre d'évolutions a été constaté. Le Vietnam est aujourd'hui plus ouvert. Il faut probablement aller plus loin pour donner plus de lisibilité sur le long terme aux entreprises.
Votre opinion sur la future adhésion vietnamienne à l'OMC et sa candidature pour devenir membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ?
La France soutient le Vietnam dans ses démarches. Nous sommes conscients de la nécessité pour le Vietnam de devenir membres de ces institutions.
Les Partis politiques français et leurs candidats ont déclenché la campagne d'élection présidentielle de 2007. Est-ce que ce phénomène aura une influence sur nos relations de partenariat ?
La délégation du groupe est composée de membres de l'Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) et de membres de l'opposition. Je suis socialiste et j'ai des collègues de l'UMP et des collègues centristes dans la délégation. Sur les problèmes internationaux, il n'y a pas de difficultés entre les formations politiques de notre pays. Nous avons des positions communes. La France parle d'une seule voix. En matière de coopération franco-vietnamienne, quelque soit l'élu, je pense que les choses ne seront pas fondamentalement changées.
Par Lê Thanh Tu - Le Courrier du Vietnam - 13 Septembre 2006
Vietnam - France : Nguyên Tân Dung reçoit Jacques Oudin
Le Premier ministre Nguyên Tân Dung s'est déclaré convaincu, en recevant hier à Hanoi, Jacques Oudin, président du Haut Conseil de développement et de coopération économique France-Vietnam, et sa suite, que cette visite permettrait d'approfondir les relations franco-vietnamiennes.
M. Dung a exprimé sa satisfaction de la création dudit Conseil, qui prendra une part "active" au développement "plus efficace"de la coopération économique bilatérale. Il était tombé d'accord sur l'organisation de la première réunion dudit Conseil au début d'octobre prochain à Paris (France). Les fonctions et les attributions du Conseil précité y feront l'objet de discussions dans l'intérêt des 2 pays. D'après Jacques Oudin, afin que ce Conseil fonctionne avec efficacité, le gouvernement vietnamien devrait réserver un soutien réel à l'intensification des investissements français au Vietnam, en premier lieu dans les domaines de transports et communications, énergie, environnement, banque, assurance, pharmacie.
Le chef du gouvernement vietnamien a informé son interlocuteur de son entretien avec le président français Jacques Chirac, en marge du 6e Sommet d'Asie-Europe (ASEM 6) à Helsinki (Finlande). Jacques Oudin a pour sa part tenu son interlocuteur de la signature de l'accord cadre Vietnam-France, prévue vendredi. Il a par ailleurs déclaré faire tout son possible pour contribuer au développement économique des 2 pays.
Par Dô Lê - Le Courrier du Vietnam - 14 Septembre 2006
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