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Le PM demande un procès rapide dans le dossier ABN Amro

Le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung a demandé l'organisation rapide du procès d'une affaire d'opérations de change présumées frauduleuses impliquant la banque hollandaise ABN Amro, ont indiqué les médias gouvernementaux. L'agence vietnamienne d'information (AVI) a indiqué mardi soir que les conclusions de la Banque centrale et du ministère de la Sécurité Publique évoquaient de "sérieuses violations de la loi vietnamienne et des pratiques internationales" de la part du groupe hollandais.

"Le Premier ministre a demandé que les violations des individus et organisations vietnamiennes et étrangères impliquées dans le dossier soient mis au jour et que l'affaire soit rapidement jugée", a indiqué l'AVI. Deux employés d'ABN Amro sont détenus et deux sont en résidence surveillée depuis le début de l'enquête en mars. L'accusation affirme avoir décelé des opérations de change illégales entre la Banque industrielle et commerciale du Vietnam (Incombank) et ABN Amro, qui affirme de son côté que toutes les transactions étaient régulières. L'Incombank l'avait initialement attaqué au civil, réclamant 5,4 millions de dollars pour compenser ses pertes, avant que l'affaire ne soit transmise à la police criminelle. Des groupes de pression de la communauté d'affaires étrangère ont déjà condamné

la criminalisation du dossier et assuré que la réputation du pays serait entâchée s'il n'était pas réglé de façon transparente. L'affaire s'est aussi invitée dans la diplomatie vietnamiennne, figurant au menu d'entretiens entre les Premiers ministres hollandais et vietnamien en marge du sommet Asie-Europe de Helsinki, en septembre. Mercredi, le quotidien Phap Luat de Ho Chi Minh-Ville (sud) suggère qu'une issue est encore possible si la banque accepte de payer, ce que les autorités policières avaient déjà implicitement laissé entendre par le passé. "Si un auteur d'infraction est honnête dans son témoignage, compense les pertes et minimise les consésquences, une réduction ou exemption de sa responsabilité criminelle peut être envisagée", indique le journal en citant la directive du Premier ministre.

Agence France Presse - 1er Novembre 2006