Voie ferrée : une solution pour la circulation intra-muros
Une conférence sur la construction ferroviaire intra-muros au Vietnam a été organisée le 4 décembre à Hanoi. Fruit de la coopération entre le Département des chemins de fer et l'Organisation japonaise de promotion commerciale (JETRO), l'Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), le ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie et le ministère vietnamien des Communications et des Transports sont intervenus. Il s'agissait de la 2e conférence du genre organisée par JETRO cette année au Vietnam.
"Un système de voies ferroviaires urbaines est une condition sine qua non pour accélérer la progression des travaux et améliorer les investissements ", a déclaré Pham Thê Minh, vice-ministère du ministre vietnamien des Communications et des Transports, lors de cette conférence.
Plus concrètement, à Hanoi, la ligne no 2 reliera le centre-ville avec l'aéroport de Nôi Bài et les nouveaux centres urbains de Dông Anh. D'une longueur de 41,5 km, elle desservira quelques 28 gares. Cette voie sera mise en chantier en 2013 et sera divisée en 3 phases. La première phase débutera en 2013. La 2e phase suivra en 2016 et la dernière phase de perfectionnement prendra fin en 2018.
À Hô Chi Minh-Ville, le Comité populaire de la ville a récemment proposé au Premier ministre Nguyên Tân Dung, d'approuver la prolongation de la ligne du projet de construction de la voie ferroviaire urbaine de Bên Thành-Cho Nho qui, selon celle-ci, devrait la rallonger de 5,501 km supplémentaires pour desservir le parc automobile de Suôi Tiên. Cet ambitieux projet, d'une longueur totale de 19,501km, sera rebaptisé "Projet de construction de la ligne de chemin fer urbain Bên Thành-Cho Nho-Station Suôi Tiên".
Aujourd'hui, pour passer de Bên Thành à la station de Suôi Tiên, les passagers doivent effectuer les 14km séparant le marché Bên Thành de Cho Nho, puis prendre un bus pour la ville de Biên Hoà, province de Dông Nai. Vu le niveau de développement rapide des zones de hautes technologies, de la cité universitaire nationale, des sites de villégiature et des zones franches et industrielles aux alentours de la ville, le besoin en transport entre Cho Nho et Suôi Tiên, que les bus seuls ne peuvent satisfaire, devient de plus en plus pressant. Il est ainsi plus que judicieux d'allonger cette ligne en recourant aux technologies modernes japonaises.
Il s'agit d'un des ouvrages de pointe contribuant à décongestionner la circulation de Hô Chi Minh-Ville, une mesure pour le moins urgente. Cependant, l'important investissement nécessaire explique l'hésitation des investisseurs, hésitation qui ne peut être dépassée qu'en leur attribuant des mécanismes "ouverts" et favorables. De fait, une initiative pour faciliter le déploiement des projets des bailleurs de fonds a été lancée par le Comité populaire municipal, selon laquelle ces derniers bénéficieront de privilèges spécifiques en terme d'investissement équitable. Une autre difficulté qui s'oppose à la mise en place de ce projet tient au manque de standards dans les chemins de fer vietnamiens. En ce sens, le Japon est l'un des pays possédant le réseau métropolitain le plus moderne au monde, raison pour laquelle les responsables municipaux se sont accordés pour retenir la norme japonaise de voie ferrée urbaine (STRASYA). S'il se concrétise, ce projet sera réalisé avec de nouvelles technologies japonaises encore jamais appliquées au Vietnam.
Par Nhât Minh & Khac Phuc - Le Courrier du Vietnam - 5 Décembre 2006
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