Le HCR dément la persécution des Montagnards au Vietnam
HANOI - Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a formellement démenti les accusations de l'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) selon laquelle il ignorerait sciemment les persécutions à l'égard des Montagnards des hauts-plateaux du centre du Vietnam.
Le groupe basé à New York avait affirmé la semaine dernière que les réfugiés vietnamiens qui ont séjourné dans des camps des Nations unies au Cambodge sont détenus, persécutés et parfois torturés à leur retour.
«Les missions de contrôle du HCR et le programme de rapatriement sont très imparfaits et doivent être repensés», estimait notamment HRW.
Le HCR a protesté lundi contre un rapport jugé «déséquilibré».
«Les accusations ne tiennent pas compte de notre expérience de première main avec les dossiers des Montagnards au Cambodge, ni des douze missions de contrôle pour rendre visite aux rapatriés» au Vietnam, affirme l'agence onusienne.
«Le rapport de HRW tire des conclusions très générales principalement des récits de cinq personnes dont les témoignages n'ont pu être vérifiés de façon objective», estime le HCR.
Plus de 1000 Montagnards, nom générique donné aux minorités --pour la plupart chrétiennes-- des hauts-plateaux, avaient quitté le Vietnam pour aller au Cambodge après des émeutes en février 2001 au cours desquelles ils réclamaient le respect de la liberté religieuse et la restitution de leurs terres ancestrales.
De nouveaux affrontements avaient eu lieu en avril 2004, provoquant un nouvel exode.
Un accord avait été signé en 2005 entre le Vietnam, le Cambodge et HCR, permettant aux réfugiés de choisir entre le retour et le départ vers un pays tiers.
Agence France Presse - 19 Juin 2006
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