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Une sixième victime au Vietnam

HANOI - Une jeune femme de 18 ans est décédée au Vietnam de la grippe aviaire, portant à six le nombre de victimes de l'épidémie depuis trois semaines, tandis qu'un tiers des provinces du pays étaient désormais concernées par la maladie, a indiqué jeudi le ministère de la Santé à Hanoï. La dernière victime, originaire de Tien Giang (sud), est décédée mercredi soir. «Elle est la sixième victime», a indiqué à l'AFP Tran Duc Long, porte-parole du ministère de la Santé.

Les six décès concernent tous des personnes vivant dans le sud du pays et ayant été en contact étroit avec des volailles. Au total, 26 personnes au Vietnam et 12 en Thaïlande ont été victimes de l'épidémie depuis l'apparition du virus il y a plus d'un an. Un bilan qui pourrait en réalité être supérieur, plusieurs cas suspects n'ayant jamais été testés.

Dans le nord du pays, par ailleurs, un homme de 42 ans vivant dans la capitale Hanoï est hautement suspecté d'avoir contracté la maladie après avoir été testé positif au virus H5. La souche N est en cours d'identification. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) évoque son cas sur son site internet en précisant qu'elle attendait une confirmation formelle des autorités vietnamiennes. Le frère du patient, un homme de 45 ans, serait mort début janvier d'une maladie respiratoire mais aurait été testé négatif au H5N1.

«Le ministère de la Santé mène des enquêtes épidémiologiques sur ces cas», indique le communiqué de l'OMS. Le porte-parole du ministère a indiqué à l'AFP que les résultats définitifs pourraient être disponibles dans le courant de la journée. «Les autorités vietnamiennes revérifient tous les résultats des tests», a indiqué à l'AFP Peter Horby, épidémiologiste de l'OMS à Hanoï. «Ils font des enquêtes sur les possibles sources d'infection», a-t-il ajouté.

La maladie progresse inexorablement dans les élevages de poulets du pays. Elle touche désormais 21 des 64 provinces et villes du Vietnam, selon les chiffres officiels du ministère de l'Agriculture. Quelque 330 000 volailles auraient été détruites. Les autorités, inquiètes des derniers développements de la maladie à trois semaines des festivités du nouvel an lunaire, multiplient les avertissements et les consignes.

«Le gouvernement a critiqué les autorités locales qui n'ont pas appliqué les mesures appropriées pour prévenir la propagation de l'épidémie», a indiqué le Vice-premier ministre Nguyen Tan Dung, cité jeudi par le quotidien Lao Dong. À Hanoï, les autorités locales affirment avoir mis en place vingt points de contrôles aux limites de la ville et trente dans les marchés. «Nous n'autorisons que la vente des poulets sous quarantaine», a indiqué un responsable du Comité populaire de Hanoï. Les poulets vivants sans certificat sont pourtant facilement accessibles et les vendeurs guère effrayés par la maladie. «Je n'ai pas besoin de certificat car je vends des poulets sains», a ainsi indiqué à l'AFP un vendeur du marché Dinh Cong.

Agence France Presse - 20 Janvier 2005


Un cinquième décès récent au Vietnam

HANOI - Une jeune femme de 35 ans est décédée au Vietnam de la grippe aviaire, devenant la cinquième victime de cette maladie enregistrée depuis la fin de décembre dans le pays, a-t-on appris mercredi de source médicale. Originaire de la province de Tra Vinh, dans le delta du Mékong, elle a été admise à l'hôpital des maladies tropicales de Ho Chi Minh-Ville le 11 janvier. «Elle est décédée mardi», a dit un médecin de l'établissement, en ajoutant qu'un seul autre patient atteint du même virus y est actuellement soigné, mais que son état était critique. Quatre autres personnes, deux jeunes femmes et deux enfants, ont été tuées par le virus H5N1 depuis le 30 décembre. Au total, 37 personnes en Asie dont 25 au Vietnam ont été victimes de l'épidémie depuis l'apparition du virus il y a plus d'un an.

Environ 296 000 volailles ont été abattues depuis la fin de décembre au Vietnam pour contenir la propagation d'une maladie qui touche déjà dix-huit des 64 provinces ou villes du pays. La résurgence du virus intervient, comme l'an passé, à l'approche du têt, marquant le début de la nouvelle année lunaire au début de février, occasion d'une très forte augmentation de la consommation de poulet.

Alors que les autorités vietnamiennes ont été très critiquées en 2004 pour la lenteur de leur réaction et l'opacité des informations, le gouvernement semble décidé à intervenir plus rapidement, dans la limite de ses moyens. Lundi, le premier ministre Phan Van Khai a interdit les importations en provenance des pays voisins et le contrôle strict du commerce et du transport de volaille. La reprise de l'épidémie a confirmé les déclarations de tous les experts étrangers, qui ont répété l'an passé que le virus est installé durablement dans la région et que son éradication prendra probablement des années.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) craint par-dessus tout une mutation du virus et une possible transmission humaine à grande échelle. «La bonne nouvelle jusqu'à présent est que le virus ne semble pas avoir muté et n'est pas devenu plus fort que l'an passé», a déclaré la semaine dernière Hans Troedsson, représentant de l'OMS au Vietnam. Les autorités vietnamiennes travaillent depuis avril dernier sur un vaccin, qui est actuellement testé sur les poulets et les singes. «Nous devons être patients. En tant que scientifiques, nous ne pouvons prédire les résultats de tests», a indiqué le directeur des recherches, le professeur Hoang Thuy Nguyen, en évoquant des «progrès importants». L'OMS a de son côté indiqué qu'elle souhaitait intégrer le Vietnam dans le réseau mondial des laboratoires qui travaillent sur le dossier. «Nous essayons de lier ce que font les Vietnamiens avec le reste du monde», a précisé Hans Troedsson.

Agence France Presse - 19 Janvier 2005