Grippe aviaire : l’OMS resserre la surveillance au Vietnam
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète d’un possible changement de comportement du virus H5N1 responsable de l’épidémie de grippe aviaire en Asie, particulièrement au Vietnam. Les cas de deux infirmiers de la province de Thai Binh, au nord du pays, infectés par le virus après avoir soigné un patient atteint de grippe aviaire, relance les craintes d’une possible transmission interhumaine. Même si celle-ci reste pour l’instant limitée à des cas de contacts étroits et prolongés, elle doit être surveillée de près.
L’OMS rappelle donc dans un communiqué que tous les cas humains de grippe aviaire doivent être étudiés soigneusement pour repérer d’éventuels ‘’groupes’’ de contamination. «Ces cas peuvent fournir les premiers signes d’un changement de comportement du virus chez les humains et alerter les autorités» explique l’OMS.
Deux personnes ont par ailleurs été testées positives au H5N1, toujours au Vietnam, sans pour autant développer la maladie. Ces cas asymptomatiques existent pour de nombreuses maladies virales. Précédemment le cas d’un enfant infecté par le H5N1 ne souffrant pas des symptômes habituels a fait craindre d’autres manifestations de la maladie (lire ci-contre). Autant d’incertitudes qui requièrent davantage d’études sur cette maladie.
D’après le nouveau décompte publié par l’OMS, 24 cas humains de grippe aviaire ont été détectés au Vietnam depuis décembre dernier. Treize personnes en sont mortes. Depuis le début de l’épidémie en Asie, en janvier 2004, 70 personnes ont souffert de la grippe aviaire en Thaïlande et au Vietnam, 47 en sont mortes (dont une femme d’origine cambodgienne décédée au Vietnam). L’OMS craint que ce virus d’origine aviaire, en s’adaptant mieux à l’homme, puisse déclencher une épidémie de grippe mondiale.
Sciences et Avenir - 14 Avril 2005
Aucun nouveau cas du SRAS signalé au Vietnam
HANOI - Jusqu'à présent, au Vietnam, aucun nouveau cas du SRAS (Syndrome respiratoire aïgu sévère) n'a été signalé, alors que la grippe aviaire et la grippe humaine au virus de type A/H5N1 ont régressé, a affirmé le vice-ministre de la Santé Tran Chi Liem.
A la conférence périodique du Comité national de pilotage contre la pneumonie virale mercredi après-midi à Hanoi, son directeur adjoint Tran Chi Liem a fait savoir : En troisième phase de la grippe au virus de type A/H5N1 (depuis le 16 décembre 2004), 41 cas grippaux ont été recensés dans 18 villes et provinces, dont 16 mortels. A l'heure actuelle, Tra Vinh est l'unique localité qui n'ait pas encore déclaré la fin de la grippe aviaire.
De sa part, le docteur Hoang Thuy Long a estimé : En cette phase de la grippe au virus H5N1, l'épidémie évolue d'une façon complexe et en petite envergure. Les résultats des enquêtes épidémiologiques ont également montré que la plupart des cas grippaux au virus H5N1 ont eu trait à l'utilisation des volailles malades. Aucun cas de transmission du virus entre humains n'a été découvert au Vietnam.
En vue de faire face aux évolutions complexes et durables de l'épidémie, le ministère de la Santé a élaboré le plan d'action de prévention et de lutte contre la grippe au virus H5N1 en 2005, d'un coût d'environ 80 milliards de dongs. Selon les experts, la collaboration étroite et homogène entre les services sanitaire et vétérinaire constitue une mesure extrêmement importante, ce pour minimiser le risque de contagion de l'homme à l'homme. En outre, l'impulsion du travail de propagande auprès du peuple sur la prévention et la lutte contre la grippe au virus H5N1 est considérée comme la solution la plus efficace.
Le docteur Nguyen Duc Hien, directeur de l'Institut de la médecine clinique des maladies tropicales, a fait savoir : En deux semaines dernières (depuis le 1er avril), l'Hôpital a traité quatre malades testés positifs avec le virus H5N1, et aucun n'a pas trouvé la mort. Selon le docteur Vu Van Dinh, directeur adjoint de l'Institut national de l'hygiène et de l'épidémiologie, deux tests sur les prélèvements d'un médecin à Uong Bi (Quang Ninh) mort de la maladie du poumon ont affirmé la négativité au virus H5N1 et au SRAS.
Ces derniers temps, l'Institut a réalisé des centaines de tests sur des prélèvements, organisé des enquêtes épidémiologiques et donné des cours de formation d'envergure nationale à l'intention des épidémiologistes. L'Institut dispose actuellement d'un laboratoire itinérant, don de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Agence Vietnamienne d'Information - 13 Avril 2005
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