Les Québécois pourront adopter de petits Vietnamiens
Le gouvernement du Québec et celui du Vietnam ont finalement conclu une entente qui permettra une reprise de l'adoption d'enfants vietnamiens d'ici quelques mois.
La ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, et l'ambassadrice du Vietnam au Canada, Nguyen Thi Hoi, ont signé le document à Québec jeudi matin.
Cette entente fait suite à celle conclue en juin entre Ottawa et Hanoï.
La ministre Gagnon-Tremblay blâme la lenteur du processus administratif et politique à Ottawa pour les retards.
Le gouvernement québécois, dit-elle, aurait voulu signer cette entente lors de la visite du premier ministre vietnamien, Phan Van Khai, en juin, mais « le gouvernement fédéral a souhaité voir notre entente ».
« C'est dommage parce que le gouvernement vietnamien a été pris un peu en otage entre le Québec et le fédéral et nous n'avons pas voulu [le] mettre dans l'embarras. »
« Je pense que c'est un exemple des irritants dont on pourrait se passer », a-t-elle ajouté.
Un blocage de plus de deux ans
Le processus d'adoption a été interrompu il y a une trentaine de mois. En janvier 2003, le gouvernement vietnamien a imposé un moratoire sur l'adoption jusqu'à la signature de traités internationaux.
Même si l'adoption est de juridiction provinciale, Hanoï réclamait une entente avec le fédéral pour s'assurer qu'elle ait force de loi sur le plan international.
Jusqu'en juin dernier, tous les pays intéressés l'avaient fait, sauf le Canada.
Après des révélations de corruption liée à l'adoption et de cas de traite d'enfants vietnamiens, le Canada avait recommandé aux provinces de suspendre les adoptions dans ce pays d'Asie, en août 2001.
Radio Canada - 15 Septembre 2005
Le Québec signe une entente en matière d'adoption internationale avec le Vietnam
QUÉBEC - La ministre des Relations
internationales, madame Monique Gagnon-Tremblay, et l'ambassadrice de la
République socialiste du Vietnam, madame Nguyen Thi Hoi, ont procédé
aujourd'hui à l'Assemblée nationale du Québec à la signature d'une entente en
matière d'adoption internationale.
La ministre a soutenu que «cette entente est le fruit d'une belle
collaboration entre les gouvernements du Québec et du Vietnam. Elle permet de
reprendre le processus d'adoption interrompu en janvier 2003 à la suite de la
réforme souhaitée par le gouvernement vietnamien». Avant cette réforme, les
familles québécoises étaient celles qui accueillaient le plus grand nombre
d'enfants vietnamiens au Canada.
«C'est une bonne nouvelle pour les parents québécois qui désirent adopter
des enfants vietnamiens. Le gouvernement québécois a obtenu les garanties
juridiques que ces adoptions auront lieu dans l'intérêt des enfants et le
plein respect de leurs droits, les mêmes que le Code civil québécois reconnaît
aux enfants nés au Québec», a ajouté la ministre.
Selon madame Gagnon-Tremblay, la conclusion de cette entente a été plus
longue que souhaité. «Comme la mise en oeuvre en matière d'adoption relève de
ses compétences, le gouvernement québécois aurait été irresponsable s'il
n'avait pas veillé à ce que cette entente corresponde pleinement aux réalités
propres au Québec et au Canada.», a dit la ministre ajoutant qu'elle
remerciait les familles d'adoption pour leur dynamisme et leur engagement.
L'entente signée aujourd'hui avec le Vietnam s'inscrit dans la foulée des
nombreuses ententes signées par le gouvernement québécois avec d'autres Etats
depuis les années soixante. «Il s'agit là d'une autre illustration de la
capacité du Québec d'agir sur la scène internationale et ce, dans l'intérêt de
la société québécoise et en conformité avec la constitution canadienne,» a
conclu madame Gagnon-Tremblay.
Communiqué du gouvernement du Québec - 15 Septembre 2005
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