~ Le Viêt Nam, aujourd'hui. ~
Le portail de l'actualité vietnamienne

Année :      [2005]      [2004]      [2003]      [2002]      [2001]      [2000]      [1999]      [1998]      [1997]

Cinéma : Les producteurs tentent de reconquérir le public

L'Année du Coq commence sous les meilleurs auspices pour le cinéma vietnamien. En effet, le septième art cherche à reconquérir le coeur des spectateurs.

Durant le Têt de l'Année du Coq, les films vietnamiens ont dominé les écrans de cinéma et attiré un grand nombre de spectateurs. Une nouveauté. Le film Khi dàn ông co bâu (Les hommes enceints) a battu tous les records de recette : 6 milliards de dôngs pendant cinq jours du Têt à Hô Chi Minh-Ville. Nu tuong cuop (La chef de gang) a rapporté 2 milliards.Après Gai nhay (Les cavalières) en 2003, sa suite Lo lem he phô (Cendrillon de la rue), mais aussi Nhung cô gai chân dài (Des filles aux jambes interminables), Thoi xa vang (Le Temps révolu) et Mùa len trâu (le Gardien de buffles), ont apporté un sang frais au cinéma local en 2004.

Gai nhay, un drame du Vietnam moderne sur fond d'épidémie de sida et de toxicomanie, est resté longtemps en tête du box-office. Il a rapporté 13 milliards de dôngs à son réalisateur Lê Hoàng et au studio Giai Phong. Lo lem hè phô a également fait salle comble dans l'ensemble du pays. Ces longs métrages qui ont fait couler beaucoup d'encre, ont contribué à faire changer la vision des réalisateurs sur ce qui est censé susciter l'engouement du public local. Face à la concurrence des productions américaines ou sud-coréennes, les studios tant publics que privés ont plus pris en compte les arguments commerciaux, comme en témoignent Tro dua cua thiên lôi (La bonne blague du Génie de la foudre), Hàng xom (Voisins), Tinh biên (Amour de la mer), Chiên dich trai tim bên phai (La campagne nommée coeur à droite).

Des sujets variés, de nouveaux genres explorés

Selon les experts, les productions cinématographiques en 2004 au Vietnam sont marquées par la variété des sujets abordés et la diversité des genres : films éducatifs, soap operas, fresques historiques, comédies et drames. Les spectateurs, de plus en plus exigeants, ont l'embarras du choix. Des oeuvres ont aussi confirmé le talent des réalisateurs vietnamiens. Le premier long métrage baptisé Thoi xa vang est tiré du célèbre roman éponyme de Lê Luu et a été réalisé avec un budget de 7 milliards de dôngs financé en grande partie par l'Agence internationale de la francophonie et le Fonds Sud relevant du ministère français de la Culture. Le Vietnam prévoit de produire 36 longs métrages, 60 films scientifiques et films d'animation jusqu'en 2010. Les films d'adaptation, dont 25% sont destinés à l'exportation, devraient représenter un tiers des oeuvres projetées dans les cinémas locaux. De 60 à 70 films étrangers seront importés chaque année.

Par Lê Hanh - Le Courrier du Vietnam - 22 Février 2005