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Les Viêt kiêu pourront-ils devenir propriétaires ?

Combien de temps les Viêt kiêu (Vietnamiens de la diaspora) doivent-ils résider au Vietnam pour pouvoir y acheter un logement ? C'est ce dont les députés ont discuté en début de semaine lors de leur 8e session.

Selon la députée Pham Phuong Thao, de Hô Chi Minh-Ville, confor-mément à l'Article 125 de la Loi sur le logement, les Viêt kiêu ayant une vie stable et durable au Vietnam ainsi que ceux - intellectuels, scientifiques - y travaillant de manière permanente ont le droit d'acheter un logement. Ceux qui ont eu de grandes mérites pour leur pays d'origine également. Depuis 2001, à Hô Chi Minh-Ville, une soixantaine de Viêt kiêu ont pu acheter un logement, ce qui est peu comparé à la demande.

Le projet de loi sur le logement discuté lors de cette 8e session stipule qu'outre les catégories susmentionnées, seuls les Viêt kiêu autorisés à séjourner au Vietnam six mois minimum auront le droit de posséder un logement. Bon nombre d'électeurs de Hô Chi Minh-Ville souhaitent que la durée du séjour ne soit pas une condition pour devenir propriétaire. Car "les Viêt kiêu font partie intégrante du peuple vietnamien", a argumenté Mme Thao. Elle a estimé que dans un proche avenir, 100.000 d'entre eux pourraient rentrer au Vietnam et acheter des logements de 50.000 dollars minimum, ce qui permettrait de verser près de 5 milliards de dollars dans le marché immobilier national.

Vu Duc Khiên, président de la Commission de législation de l'Assemblée nationale, a proposé de porter la date de séjour au Vietnam à six mois minimum contre trois mois comme le stipulait l'ancien projet de loi. Il a exprimé son inquiétude devant une possible arrivée massive de Viêt kiêu au Vietnam désireux d'acheter une maison. Le marché immobilier domestique pourrait alors sérieusement s'échauffer.

La députée Pham Phuong Thao et le député Nguyên Ngoc Trân, vice-président de la Commission des relations extérieures de l'AN, ont approuvé la prolongation de la date de trois à six mois. M. Trân a ajouté que les Viêt kiêu bénéficiant d'une carte de résidence étaient peu nombreux et qu'il n'existait pas encore de carte de séjour (il n'y a qu'un visa de six mois) pour ceux travaillant et vivant au Vietnam. "L'important, c'est de ne pas remplacer le visa de six mois par la carte de résidence ou celle de séjour. Il faut aussi que le ministère de la Police et celui du Travail, des Blessés de guerre et des Affaires sociales se coordonnent pour la délivrance de la carte de résidence", a argumenté M.Trân.

Par Lê Hà - Le Courrier du Vietnam - 28 Octobre 2005