Droits de l'homme et démocratie ne sont que des prétextes
HANOI - Une fois de plus, les Etats-Unis ont utilisé les prétextes des droits de l'homme et de la démocratie pour s'ingérer dans les affaires intérieures de nations souveraines. Le 28 février, le Département d'Etat américain a publié son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans le monde en 2004, évaluant la situation des droits de l'homme dans 196 nations et continuant à classer le Vietnam dans la liste des "pays particulièrement préoccupants en matière de liberté religieuse".
On peut s'interroger sur la valeur du jugement du Département d'Etat américain sur la situation des droits de l'homme dans le monde alors que parallèlement, les Etats-Unis jettent en prison pour une durée indéterminée des centaines de personnes, Américains ou étrangers, sans aucun acte d'accusation ni procès.
Il s'agit d'un profond paradoxe entre ce que préconise le Département d'Etat américain et ce que l'administration américaine a fait et continue de faire. Prenant pour prétexte la lutte contre le terrorisme pour déclencher des guerres, l'administration américaine a sérieusement violé les normes internationales en matière de droits de l'homme, bafoué la souveraineté d'autres nations et causé la mort de milliers de victimes innocentes en Afghanistan et en Irak. Les images des sévices sur les prisonniers d'Abou Graïb en Irak ou de la base américaine de Guantanamo (Cuba) constituent des preuves irréfutables du double discours qu'entretiennent les Etats-Unis sur le respect des droits de l'homme.
On ne s'étonne pas du contenu de ce 28e rapport, parce que depuis plusieurs années, certaines forces politiques américaines prétextent les droits de l'homme et la démocratie pour s'ingérer dans les affaires intérieures de nations souveraines. Le rapport 2004 du Département d'Etat américain ne se base sur aucune réalité du Vietnam et constitue une manoeuvre perfide visant à causer l'instabilité, à servir l'objectif final de l'administration américaine de mettre fin à l'existence de régimes politiques qui ne suivent pas le modèle américain.
Le rapport sur les droits de l'homme du Département d'Etat américain détonne et va à l'encontre du bon développement des relations vietnamo-américaines. Le gouvernement vietnamien a, à plusieurs reprises, affirmé qu'il n'y avait pas de répression religieuse, ni de prisonniers d'opinion. Mais le Département d'Etat américain fait la sourde oreille et dénature la situation réelle en criant que le Vietnam détient des religieux ou qu'il limite les libertés religieuses... Le rapport démontre l'intention de certaines forces politiques aux Etats-Unis, qui, rongées par une rancoeur vieille de trente ans, nourrissent aujourd'hui l'espoir de faire pression sur le Vietnam. Une intervention qui se pare de l'argument des droits de l'homme, entrave les progrès relationnels entre les deux pays et va à l'encontre des intérêts des peuples vietnamien et américain.
Tout en garantissant les droits suprêmes de l'homme, c'est-à-dire le droit de vivre dans la paix, la liberté, le bonheur, le bien-être et le développement, ces dernières années le Vietnam n'a pas cessé de développer son économie et de concentrer ses forces sur l'amélioration du niveau de vie matérielle et spirituelle des habitants. Le Vietnam a été félicité par l'ONU pour avoir fait d'innombrables progrès dans la réalisation des objectifs millénaires sur le refus de la misère. Entre-temps, l'Etat vietnamien respecte toujours et protège les libertés et les croyances de ses citoyens. Le gouvernement vietnamien a promulgué plusieurs documents favorisant les activités religieuses.
Le rapport du Département d'Etat américain qui n'a, à dessin, pas reconnu cette réalité, est subjectif et ne contribue pas à l'amélioration des relations entre le Vietnam et les Etats-Unis.
Agence Vietnamienne d'Information - 2 Mars 2005.
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