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Cân Tho, une future locomotive du delta du Mékong

Depuis un an, Cân Tho a changé de statut pour devenir une des grandes villes du pays. Beaucoup d'efforts ont été consentis pour qu'elle devienne une force motrice du delta du Mékong.

Pour assumer son nouveau rôle, la ville de Cân Tho a du faire face à plusieurs défis dans son développement. Au centre du delta du Mékong, elle est aussi un pôle important de la zone économique. Pourtant, sa croissance économique ne correspond pas à son potentiel. Exemple dans le secteur des produits aquatiques où malgré une forte demande du marché, les usines de transformation locales ne parviennent à exploiter que la moitié de la production.

Comme d'habitude, lorsqu'on aborde les faiblesses du delta du Mékong, c'est le mauvais état des infrastructures qui arrive en tête. Ici, le principal, voire unique, moyen de communication reste la nationale 1A. La voie aérienne, malgré la présence de petits aéroports, semble rester inactive. Le port de Cân Tho ne parvient pas à être efficace, le chenal de Dinh An vers la mer étant souvent envahi par des alluvions. Quant aux lignes fluviales inter-régionales, elles sont souvent négligées.

Pour résoudre ces difficultés, on pousse Cân Tho à enfin s'affirmer en tant que locomotive de la région, dans le but de voir dans son sillage l'essor de toute la région. Dans une récente résolution, le bureau politique du PCV a souligné que la ville se devait de devenir un "centre industriel, commercial, touristique, scientifique, technologique, sanitaire et culturel. Elle sera aussi un important nœud de communications domestiques et internationales, une position stratégique pour la sécurité régionale et la défense nationale".

Dans ses tâches immédiates, Cân Tho doit aussi se concentrer sur l'accélération de l'urbanisation, la construction de zones industrielles et le développement des technologies d'information. La coopération avec d'autres provinces sera également renforcée, notamment en ce qui concerne la fourniture de matières premières, le traitement des produits agricoles et aquatiques. "La collaboration avec Hô Chi Minh-Ville, par exemple, se révèle très efficace. Des investisseurs s'établissent de plus en plus à Cân Tho", explique Vo Thanh Tong, président du Comité populaire municipal.

En ce qui concerne les infrastructures, la ville prendra bientôt une physionomie différente avec l'ouverture prochaine du pont Cân Tho, l'élargissement de l'aéroport Trà Nóc et la construction de l'autoroute Cân Tho - Hô Chi Minh-Ville. Ces ouvrages font partie du programme de développement des communications dans le delta du Mékong pour 2010. De plus, avec le projet de création de quatre nouvelles voies routières inter-régionales et de quatre voies fluviales reliées à Hô Chi Minh-Ville, les moyens se mettent progressivement en place pour faire du delta du Mékong une future zone économique de pointe du Vietnam.

Par Mai Linh - Le Courrier du Vietnam - 19 Juin 2005


Vers une exploitation efficace du port de Cân Tho

Les locaux racontent souvent cette anecdote à propos du réseau fluvial du delta du Mékong : le Dieu a offert à la région les fleuves Tiên (Bras antérieur) et Hâu (Bras postérieur), qui sont des voies de transport pratiques. Mais le Dieu a également posé un casse-tête car les embouchures Tiêu et Dinh An sont souvent obstruées par l'envasement.

Les ports du delta fonctionnent d'une manière inefficace. La pression du transport fluvial est donc exercée sur le groupe portuaire de Hô Chi Minh-Ville. Conséquence, les frais de transport élevés entraînent un prix qui l'est tout autant et une faible compétitivité des produits deltaïques. À dire d'experts, le port de Cân Tho, le plus important dans le delta du Mékong, n'est capable d'accueillir que des bateaux de 3.000 tonnes. À savoir que les navires les plus utilisés disposent d'une jauge de 10.000 à 20.000 tonnes. La raison réside dans la profondeur modeste, environ 3 m, à l'embouchure Dinh An du fleuve Hâu. Le dragage est très coûteux. Selon les calculs d'une société consultative belge, il est nécessaire d'enlever quelque 8 millions de mètres cubes de vase pour obtenir une profondeur de 6,5 m. Mais un an après, environ 10 millions de mètres cubes viendront reboucher l'estuaire.

Une nouvelle mesure a été récemment proposée par une coentreprise consultative entre SNC Lavalin (Canada), Royal Haskoning (Pays-Bas) et Portcoast (Vietnam). Le fleuve Hâu se jette dans la mer non seulement par l'embouchure Dinh An, mais aussi par le chenal Quan Chanh Bô. Ce dernier se dote d'une largeur de 150 à 200 m et d'une profondeur moyenne de 6,5 m. La nouvelle voie vers la mer devrait comprendre 20 km de l'actuelle passe naturelle et 10 km d'un futur canal artificiel. Ce projet, dont l'élaboration est financée par la Banque mondiale, a été soumis à un groupe de travail intersectoriel, fondé par le gouvernement. Ce dernier est chargé d'étudier la future rentabilité des embouchures Tiêu et Dinh An.

Par Ngoc Lam - Le Courrier du Vietnam - 19 Juin 2005


250 milliards de dôngs pour restructurer l'agriculture à Cân Tho

La ville de Cân Tho (delta du Mékong) a décaissé 250 milliards de dôngs pour la restructuration agricole dans deux districts de Thôt Nôt et Vinh Thanh. Les aides seront utilisées essentiellement dans la culture de nouvelles variétés du riz (sur 30.000 ha), l'octroi d'appareils aratoires, la pratique de modèles économiques efficaces sur 10.000 ha (jardinage-pisciculture-élevage, riziculture-astaciculture, riziculture-pisciculture, culture intensive des poissons-chats pour l'exportation,...). La ville a aussi initié à 2.000 paysans à de nouvelles méthodes culturales, culture intensive notamment, assuré l'écoulement des produits agricoles via des contrats signés avec les entreprises. Actuellement, la restructuration dans la culture et l'élevage se développe bien à Cân Tho. Sur 30 % des surfaces, ce processus a été réalisé. Le niveau de vie des paysans ne cesse de s'améliorer, avec un chiffre d'affaires moyen par exploitation de plus de 50 millions de dôngs/ha.

Le Courrier du Vietnam - 16 Juin 2005