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Actes incorrects de certains agents de l'UNHCR

HANOI - Le 9 octobre 2004, treize vietnamiens issus d'ethnies minoritaires du Tây Nguyên (Hauts-Plateaux du Centre) ont quitté un camp provisoire installé à Phnom Penh (Cambodge) par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) pour regagner le pays. Mais la réalité n'était pas aussi simple. En réalité, il n'y a pas eu de "rapatriement volontaire", car ces personnes ont été renvoyées au Vietnam pour en inciter d'autres à s'expatrier illégalement et pour mener des activités de troubles dans les provinces du Tây Nguyên. Selon le journal An Ninh The Gioi, dans son numéro du 29 décembre dernier, ces intrusions auraient été fomentées et organisées par certains agents de l'UNHCR au Cambodge.

Certains détails sont repris ci-dessous.

Vu les conditions géographiques et les vicissitudes de l'Histoire, certains foyers d'ethnies minoritaires M'Nong, Edé et Giarai de la province de Dak Nong ont des liens de parenté avec les Cambodgiens peuplant les régions limitrophes. En abusant de ces facteurs, les forces réactionnaires, qui ne veulent pas de stabilité dans le Tây Nguyên, ont tenté d'inciter et de financer certains sujets au Cambodge pour prendre contact avec leurs proches dans la province de Dak Nong, dans le but d'organiser des départs illégaux à l'étranger, a écrit le journal.

Diêu Klo (alias Ma Duyen) âgé de 47 ans, était un pion important dans cette partie d'échecs. Habitant le hameau de Lam Po, dans la commune de Dak Dam, province de Mondulkiri (Cambodge), celui-ci possède un brûlis tout proche de la frontière. Quand les membres émigrés de l'ancien Fulro (Front unifié de libération des races opprimées) cherchaient à établir un Etat Degar, ce dernier a pris contact avec certains éléments à Dak Nong, afin de préparer des activités de troubles, de collecter de fausses nouvelles pour un rapport à "adresser à l'ONU". Ces documents ont été en réalité envoyés à certains agents de l'UNHCR au Cambodge.

Après avoir minutieusement discuté, Dieu N'Gai a annoncé, fin mars 2004, que tout le monde devait s'enfuir dans les camps de réfugiés au Cambodge, pour attendre d'être transportés aux Etats-Unis, où les réfugiés ne devront rien faire et vivront dans le luxe. Il a même menacé d'envoyer les dossiers de ceux qui ne partent pas à la police vietnamienne. Intimidés, des dizaines de personnes l'ont suivi. Le premier groupe, composé de 11 habitants de Nhan Co, dirigé par Diêu Day et Diêu Nhong, s'est enfui le 23 mars 2004 et est arrivé à Phnom Penh sept jours plus tard. Le 2ème groupe de huit personnes conduites par Diêu N'Gai, a franchi la frontière le 1er avril 2004 pour la province du Mondulkiri. Le lendemain, ils ont rencontré le 3ème groupe avec 8 membres, dirigé par Diêu Ngo.

Après les retrouvailles, tous ces gens ont été amenés à un brûlis de la commune de Dac Dam, district de Orang, province de Mondulkiri, à la rencontre de Diêu Klo. Vers 21 heures, ils ont été transportés en camion à Phnom Penh où ils ont été remis, à 5 heures le lendemain, à un Cambodgien nommé Khem. Là, ces fugitifs ont été interrogés par Katy Grant, représentant de l'UNHCR, avec l'aide d'un interprète cambodgien de l'ethnie Gia Rai, nommé Y Xuan, ce pour savoir "s'ils répondaient aux critères de refugié". Et les comportements de duperie et extravagants se rélèvent. Dès la descente du camion, Ma Duyen, Y Xuan, employés du camp de réfugiés, ainsi que Diêu Nhong, Diêu Glut, chefs de bande du Fulro et de "l'oeuvre d'édification et de développement économique au Vietnam", ont forcé les fugitifs à apprendre par coeur les premières leçons de nationalisme extrêmiste avec des contenus falsifiés de toutes pièces.

Diêu Maih, Diêu Khuch et les autres personnes savaient que c'était une supercherie dénaturant l'Etat vietnamien. Cependant, ils n'ont eu d'autre choix que d'obéir. Ils ont dû suivre le scénario sous la menace d'être torturés et envoyés à la Police cambodgienne qui les mettrait en prison. Enfin, tous les interrogés ont été considérés comme "réfugiés" et transférés au Camp N° 1 à 17 heures du même jour.

Les nouveaux venus au camp provisoire N° 1 ont été hébergés dans une chambre au premier étage d'une maison à trois étages. Le 3ème étage était en réalité une terrasse couverte de papiers huilés et de barbelés. Chaque étage comptait seulement trois chambres. Ainsi, 91 "pensionnaires" dont 10 de l'ethnie Ede, 20 M'Nong, et le reste de Giarai, se pressaient dans les salles étroites. Le camp, entouré d'un mur de ciment de 4 mètres de haut, était surveillé en permanence par 4 agents de police cambodgiens.

Installé à la hâte, le camp ne pouvait pas être propre. Les 91 personnes avaient l'usage d'un bassin d'eau et de deux salles de bain. Ils devaient faire la queue pour s'en servir. En effet, chacun ne se lavait qu'une fois par semaine. Ces personnes préparaient eux mêmes et par petits groupes les repas, et tout à côté de la porte des salles de bain où coulaient par terre les eaux usées. Chaque semaine, chacun avait droit à trois kilos de riz, 100 grammes de viande, 2 oeufs, une botte de légumes et une pincée de sel. La première semaine au camp, les nouveaux venus n'ont pas su que les vivres étaient "dosés", donc ils ont connu deux jours de faim. Se souvenant des jours au camp, Diêu Maih a dit avec amertume: "Dans le camp, ils nous traitaient comme des cochons. Mêmes les cochons mangent mieux pour prendre du poids... On avait toujours faim".

Tous les jours, les "pensionnaires" n'avaient qu'à avoir la nostalgie, à penser à leur femme, à leurs enfants et à leurs champ en brûlis. Pour tuer le temps, ils ne pouvaient rien faire. Dans le camp, pas de livres, ni de journaux, seulement un poste de télévision disposé au rez-de-chaussée. Après plusieurs jours d'attente en vain pour le départ à un tiers pays ou un autre, le groupe de 26 personnes d'ethnie M'Nong ont commencé à révolter. Les représentants de l'UNHCR ont alors manifesté leur mission "humanitaire" et laissé voir leur visage "pour les droits de l'homme" en incitant 75 autres personnes à menacer et à frapper ces 26 co-locataires M'Nong, de telle sorte que la police cambodgienne a dû intervenir. Le 26 mai 2004, 13 parmi eux ont désigné Diêu Ngo comme représentant pour rédiger une demande de rapatriement à présenter à l'UNHCR. Ils ont été tout de suite mis à l'isolement. Y Xuan, représentant de l'UNHCR, et Diêu Day, un chef de file, ont menacé de "poignarder" ceux qui demandaient de rentrer au Vietnam.

Durant sept mois au camp, très peu de personnes ont été permises d'y sortir. A fin de juin 2004, Katy Grant et Y Xuan ont ordonné Diêu Dang de sortir du camp pour porter la lettre adressée par Diêu Ble, chef de file du Fulro, à Diêu Lon, un des consorts à la commune de Dak Buk So. Par sa lettre, Diêu Ble a demandé Diêu Lon de rassembler ceux qui voulaient s'évader au-delà de la frontière. Pour chaque fuite réussie, c'est-à-dire arriver au district d'Orang de la province cambodgienne de Mondulkiri, Diêu Lon touchera 200.000 dongs à l'UNHCR, a écrit Dieu Ble dans sa lettre. Diêu Dang avait pour tâche de transmettre la lettre à Diêu Plon, un Cambodgien originaire d'ethnie M'Nong, pour que celui-ci la fasse suivre à Diêu Lon au Vietnam.

Après les échanges de correspondances, au début de juillet 2004, Diêu Ble a envoyé Diêu Mpuh, Diêu Dang et Diêu Dong à la frontière pour accueillir les fuyards. Katy Grand et Y Xuan leur ont fourni une Toyota conduite par un Cambodgien pour aller à Dak Lei, dans la commune de Dak Dam, à proximité de la frontière du Vietnam. Là-bas, Diêu Lon a amené Diêu Brich, Diêu N'Hot et Diêu Jron à la rencontre de Diêu Dang. Ce dernier, au lieu de donner 600.000 dongs à Diêu Lon comme l'a promis Diêu Ble dans sa lettre, a atermoyé. Fâché de cet atermoiement, Diêu Lon a ramené ces personnes au Vietnam. Par ce fait, il est évident que certaines personnes ont prêté le manteau de l'UNHCR pour faire de l'argent du "recrutement" des refugiés.

Quatre jours après avoir reçu la demande de rapatriement signée par 13 personnes, le 30 mai 2004, Y Xuan et Diêu Day ont rassemblé tous les locataires du camp pour annoncer que l'UNHCR ne permet à personne de se rapatrier. La raison qu'il a donnée était que ces derniers pourraient révéler la filière de départs illégales et les activités du Fulro dirigée par Diêu Day. Y Xuan a même déclaré que cette ligne comprenait Diêu Lan, Diêu Khem et Ma Duyen, originaires des M'Nong au Cambodge.

Son bureau au camp a été transformé en "salle de propagande" où Diêu Day, Diêu Blé et Diêu M'Boi ont rencontré séparément des membres du camp pour les persuader à retourner au Vietnam afin d'inciter les Vietnamiens à s'enfuir pour le Cambodge. Ils ont promis de grosses sommes d'argent et une réinstallation dans un tiers pays pour ceux qui réussissent la tâche.

Impatients de se rapatrier, ces 13 personnes ont commencé à hésiter. Jusque là, le vrai pouvoir a montré le bout du nez. Katy Grant, chef adjoint du camp, et Y Xuan, ont eu des rencontres séparées avec chaque personne, en lui disant : "Rentre au Vietnam pour travailler pour l'Etat Degar, et quand la mission est réussie, tu aura les récompenses et sera promu à des fonctions. Autrement, ce sera la punition."

Pour faire face à la Police vietnamienne, Katy Grant a chargé ces personnes de créer un camouflage, selon la manière : "Se présenter devant les autorités locales dès l'arrivée chez toi. Dis que tu s'es enfui du camp car tu as été laissé en faim et battu. Les autorités locales ne s'en douteront pas. En aucun cas, ne dois pas parler des rencontres avec l'UNHCR ni de la mission confiée." Katy Grant s'avérait bien rusé en recommandant à ces gens de "vivre et travailler normalement pendant environ deux mois avant de faire les activités, pour détourner l'attention des autorités locales".

Katy Grant a accordé une attention particulière à Diêu Ngo qui a écrit la requête en le rencontrant trois fois : le 7 août, le 14 septembre et le 5 octobre. A ses rencontres avec 13 personnes de M'Nong, Katy Grant leur a promis des parcelles de la province de Dak Nong qu'il a coupée sur la carte avec les endroits dits de l'activité du Fulro. Ainsi, Diêu Khuch serait responsable du village de Dak Buk So, de concert avec sept autres personnes. Diêu Gloi et Diêu San seraient chargés de la région de Dak Rung, tandis que Diêu B'Loi, Diêu Nhiem, Diêu Dang et Diêu Sep deviendraient responsables de la région de Truong Xuan dans le district de Dak Song. Diêu Mpuh a été confié à coopérer avec Ma Duyen pour aider les migrants illégaux à passer la frontière. L'UNHCR leur fournirait les moyens et l'argent, a promis Katy Grant.

Trouvant que travailler pour Katy Grant était la seule voie pour échapper aux conditions critiques, ces personnes ont dû accepter la tâche. Le 5 octobre, elles ont été permises de retourner au Vietnam. Cependant, après être rentrés chez elles, elles ont déclaré aux autorités locales toute la vérité.

Il est bien surprenante et honteux que Katy Grant et Y Xuan, representants de l'UNHCR, ont sciemment fait du camp temporaire une place pour recevoir les migrants illégaux, les ont formés et après, les ont envoyés au Vietnam. Ils ont intentionnellement ignoré la vérité qu'il n'y a pas de conflits religieux au Vietnam et que le gouvernement vietnamien a fait tout pour apporter la prospérité à toutes les ethnies minoritaires au Vietnam, dont celles dans les Hauts-Plateaux du Centre. Personne dans leur soi-disant camp temporaire ne répond au critères de "réfugié". En nourrissant ces gens, ils sont en train d'intervenir grossièrement aux affaires intérieures du Vietnam.

Agence Vietnamienne d'Information - 1er Janvier 2005.


Un complot contre l'État révélé au grand jour

En octobre dernier, treize membres de l'ethnie Mo Nông réfugiés au Cambodge sont revenus au Vietnam. Leur mission : fomenter des troubles dans le pays, téléguidés dans leur mission clandestine par quelques agents de l'UNHCR basés à Phnom Penh.

D'après le journal An ninh thê gioi (Sécurité internationale), les treize montagnards rentrés au Vietnam en octobre dernier font partie d'un groupe de 26 habitants de l'ethnie Mo Nông réfugiés au Cambodge, depuis avril 2004. Dans l'espoir de se rendre aux États-Unis, ils avaient fui leur village natal de la province de Dak Nông, sur les hauts plateaux du Centre (Tây Nguyên) et franchi illégalement la frontière cambodgienne, guidés par un dénommé Ma Duyên. Ce dernier, domicilié dans la province cambodgienne de Mondulkiri, frontalière du Vietnam, était en contact avec ce groupe rebelle depuis 2002. Régulièrement, il recevait de leur part des informations sur la situation au Vietnam, qu'il transmettait ensuite à Katy Grant, représentante du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) au Cambodge et aussi directrice adjointe du camp de réfugiés no1 de Phnom Penh. Katy Grant et son interprète Y Xuân, un Cambodgien de l'ethnie Gialai, ont interrogé les 26 Mo Nông avant leur admission dans le camp no1. Ma Duyên leur avait suggéré, pour éviter d'être battus et arrêtés par la police cambodgienne, de dénigrer l'État vietnamien. Après ces entretiens, ils ont été acceptés dans le camp.

Enfer terrestre

Les nouveaux membres du camp logeaient dans une petite chambre d'un immeuble de trois étages, comportant six pièces humides. Quatre-vingt-onze réfugiés étaient entassés dans cet établissement, dont 10 Edê et 55 Giarai. Le camp était entouré par un mur de 4 m de haut et contrôlé par quatre policiers cambodgiens. Les infrastructures étaient en piteux état. Les réfugiés recevaient chacun une ration par semaine comprenant 3 kg de riz, 100 g de viande, deux oeufs, un peu de légumes et de sel. Les distractions étaient inexistantes.

Déçus, les Mo Nông se sont révoltés. Katy Grant et ses assistants ont incité d'autres membres du camp à les brutaliser. En mai 2004, treize ont demandé à l'UNHCR de les rapatrier au Vietnam. Comme réponse, ils ont été immédiatement détenus sur la terrasse de l'immeuble. Puis, un peu plus tard, ils ont été contactés par Katy Grant et Y Xuân. Ces derniers leur ont proposé de faire venir d'autres montagnards vietnamiens au Cambodge, mission pour laquelle on leur aurait donné de l'argent, sans compter la promesse d'une terre d'asile dans un pays tiers .

Désireux de revenir au Vietnam, les treize réfugiés ont accepté. Katy Grant et Y Xuân leur ont demandé d'oeuvrer clandestinement pour la fondation d'un soi-disant "État de Déga". Afin de tromper la police vietnamienne, Mme Grant leur a donné les conseils suivants : "une fois rentrés, il faut vous présenter tout de suite devant les autorités locales. Pour éviter d'éveiller leurs soupçons, vous direz que vous vous êtes enfuis parce que la vie dans le camp était très pénible. Ensuite, vous mènerez une vie normale et ne commencerez vos activités clandestines que deux mois plus tard". Le représentant de l'UNHCR a également chargé chacun des treize Mo Nông de gérer un rayon d'action dans la province de Dak Nông. Sans oublier de leur promettre des envois d'argent réguliers.

Conscients de leurs fautes à l'encontre du pays et de leurs proches, les rapatriés ont dévoilé toute la vérité aux autorités locales. Le complot de Katy Grant et Y Xuân a été révélé au grand jour. Ces derniers ont transformé le camp de réfugiés de Phnom Penh en un camp de recrutement de rebelles qui oeuvrent contre l'État et le peuple vietnamiens. Leurs actions ne sont pas immotivées. Dans quel but ? Et qui les paye et les soutient dans ces activités qui outrepassent le cadre de leurs fonctions ?

Par Hông Lam - Le Courrier du Vietnam - 4 Janvier 2005