Faciliter les formalités pour les Viet Kieu
HO CHI MINH VILLE - Le Comité chargé des Vietnamiens d'outre-mer (CVOM) vient de demander au Comité populaire de Ho Chi Minh-Ville de solliciter auprès du gouvernement la permission d'augmenter le nombre de Viet kieu autorisés à acheter un logement dans le pays.
Cette demande a été donnée lors d'une séance de travail, mardi, entre la délégation de députés de Ho Chi Minh-Ville conduite par son chef adjoint Nguyen Thanh Long, et le CVOM.
"L'arrêté gouvernemental 81/CP 2001 stipule que quatre types de Viet Kieu sont autorisés à acquérir une demeure: les investisseurs, ceux ayant réalisés des actes méritoires envers la Patrie, les scientifiques et hommes de culture, et ceux souhaitant s'établir au Vietnam", a expliqué Nguyen Viet Thuan, directeur adjoint du CVOM, lors d'une interview accordée hier au journal en ligne VnExpress.
"Nous attendons du Comité permanent de l'Assemblée nationale qu'il élargisse cette liste", a-t-il souligné. Le projet d'amendement de l'arrêté 81/CP 2001 propose d'autoriser aussi les Viet Kieu logeant au moins trois mois d'affilée au Vietnam. Nguyen Viet Thuan l'a qualifié de "règlement ouvert".
Le responsable du CVOM a également demandé d'augmenter le nombre d'habitations qu'un Viet kieu peut acheter (une seule à l'heure actuelle). "De plus, beaucoup de Viet kieu souhaitent acquérir des terres pour installer une ferme. Mais, jusqu'à maintenant, aucun texte juridique n'aborde ce cas précis", a-t-il souligné.
Nguyen Viet Thuan a fait savoir que fin 2004, seulement 45 Viet kieu sont devenus propriétaires officiels de leur demeure, tandis que le nombre de ces Vietnamiens de la diaspora de retour au pays pour y vivre ne cesse de croître. Cette année, ils seront plus de 10.000 dans le Sud, contre 5.000 en 1996. "Les formalités sont compliquées et beaucoup d'entre eux ne comprennent pas encore quelles procédures à accomplir, a-t-il indiqué.
Agence Vietnamienne d'Information - 13 Juillet 2005
Les Viêt Kiêu peuvent ouvrir des écoles
Le Vietnam donnera des conditions favorables pour les organisations, les individus étrangers ou les Viêt Kiêu qui souhaiteraient élaborer un centre de formation professionnelle au Vietnam. Mis à part les subventions de l'État, les élèves auront à leur charge les frais d'études.
Chaque année, environ 1,1 million de jeunes sont formés dans 1.700 établissements d'apprentissage que compte le pays. Toutefois, ce chiffre est jugé encore faible par rapport aux besoins croissants du pays. La ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Nguyên Thi Hang, a récemment approuvé le projet sur le développement de l'apprentissage d'ici 2010. L'objectif est d'augmenter le contingent d'étudiants formés chaque année à environ 1,5 million et d'y impliquer les établissements privés à hauteur de 60 %, entraînant par là la privatisation ou l'actionnarisation d'établissements publics.
Un récent sondage du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales montre que seulement 40 % des étudiants ont privilégié les filières privées, pourcentage trop modeste. Pour expliquer ce décalage, Nguyên Van Thuc, recteur de l'école Formach, avance que les écoles d'apprentissage n'intéressent pas trops des investisseurs, car les investissements initiaux sont très importants par rapport aux retours sur investissement, prévu en général après dix ans. D'après lui, il faut appliquer une politique préférentielle pour les écoles privées, avec, par exemple, des avantages sur la location des terrains ou des aides financières pour les premières années de fonctionnement.
Le Courrier du Vietnam - 12 Juillet 2005
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