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Des efforts encourageants contre le sida

Le Vietnam a enregistré des résultats encourageants dans sa lutte contre le VIH/sida grâce à la mobilisation de fonds, la promulgation de documents juridiques et la prise de conscience grandissante des habitants. Les objectifs du Millénaire du Vietnam contre le sida ont été définis dans la stratégie à l'horizon 2010 et la vision 2020, selon Huy Nga, chef du Département de lutte contre le sida relevant du ministère de la Santé. Cette stratégie, promulguée en 2004 par le gouvernement et contenant quatre contenus prioritaires et neufs programmes d'action, est bien appréciée par des organismes nationaux et internationaux. Elle servira de base à l'établissement d'un plan global destiné à empêcher la propagation de la maladie. Un autre document, selon M.Nga, c'est le projet-loi (amendé) de lutte contre le sida, en cours d'amélioration par les organismes concernés. Le Comité permanent de l'Assemblée nationale est unanime pour l'intégrer à la législation de lutte contre le VIH/sida.

Mobiliser la participation de toute la société

Les investissements entrepris pour éradiquer le sida augmentent rapidement surtout dans la période 2000-2004. De 23.000 dollars en 1990, ils ont été portés à 25 millions en 2004. Ce montant provient du budget central et local et des aides des organisations internationales. L'éducation et la vulgarisation des connaissances sur le VIH/sida font aussi l'objet des priorités du gouvernement. Le Vietnam a construit 41 laboratoires dans 34 villes et provinces. La plupart des localités sont dotées de services spécialisés dans le traitement des sidéens. Sans oublier la mise en oeuvre de modèles d'intervention pour réduire les influences néfastes de ce fléau.

Le pays a réussi à diversifier la participation des organisations populaires dans la lutte contre le sida. Les enfants contaminés sont soignés dans les centres sociaux. Tous les malades reçoivent gratuitement des médicaments et bénéficient d'un apprentissage convenant à leur état de santé. Certains centres de soins de sidéens ont vu le jour comme celui au district de Cu Chi, en banlieue de Hô Chi Minh-Ville. Quelques églises à Huê s'occupent aussi de sidéens SDF. Les efforts encourageants du Vietnam ont bénéficié du soutien des organisations internationales. Le ministère de la Santé a mis en route, durant la période 2000-2004, 18 projets de lutte contre le sida financés par les gouvernements et organisations étrangers. Dix autres campagnes d'un montant global de 70 millions de dollars sont opérationnelles pour la période 2005- 2010.

Le rapport du 1er trimestre de l'année indique que les séropositifs recensés ces derniers mois font partie essentiellement des groupes à hauts risques (prostituées, drogués). Le pays est encore privé d'analyses destinées aux femmes enceintes. Le Vietnam comptait au 19 juin 96.000 séropositifs, dont 15.700 sidéens et 9.000 morts.

Par Vuong Linh - Le Courrier du Vietnam - 05 Septembre 2005


Anti-sida : Seringues gratuites pour les toxicomanes

Dix mille seringues sont distribuées gratuitement chaque mois aux toxicomanes de Hai Phong pour endiguer la propagation du VIH/sida. La fourniture gratuite de seringues aux toxicomanes par le club Hai âu fait actuellement débat à Hai Phong. Si plusieurs personnes y sont opposées, dans les faits, la distribution gratuite de seringues a permis une nette réduction de la propagation du VIH/sida dans la ville.

Fondé en 2000, le club Hai âu a pour objectif de conseiller, d'effectuer des tests de dépistage du VIH/sida, et d'organiser des activités culturelles à l'intention des toxicomanes. Ainsi, avec le concours du Service sanitaire de Hai Phong, le club distribue gratuitement des seringues et des préservatifs aux toxicomanes. Un service de collecte des seringues usagées est également assuré. En deux endroits, au 45 rue Lam Son et au 208 Tôn Duc Thang, le club organise chaque mois des représentations artistiques traitant du sida et de la lutte contre cette maladie. En plus des consultations assurées quotidiennement auprès des toxicomanes, des entretiens s'y tiennent hebdomadairement au sujet du sida. Après consultation, les malades sont au besoin dirigés vers les centres sanitaires de Hai Phong.

Néanmoins, au regard des statistiques de la ville où 5.200 toxicomanes sont officiellement comptabilisés, un chiffre qui pourrait être nettement inférieur à la réalité, la distribution de 10.000 seringues par mois apparaît très insuffisante. Les spécialistes soulignent également que pour être efficace, cette opération de fourniture gratuite de seringues doit s'accompagner d'une distribution de préservatifs ainsi que d'une vaste campagne d'information sur leur utilisation. À la fin de l'année, le Vietnam devrait compter 263.000 séropositifs, selon des statistiques tirés d'un colloque organisé hier à Hanoi par la Commission de la science et de l'éducation, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l'Agence suédoise de développement international (SIDA). D'ici à 2010, le pays a pour objectif de ne pas dépasser un taux de contamination de 0,3 %.

La lutte contre le sida, priorité nationale

Si rien n'est fait, on peut s'attendre à 40.000 malades et séropositifs supplémentaires par an à l'horizon 2010. Une véritable catastrophe sanitaire. Selon le ministère de la Santé, environ 58.000 séropositifs ont été contaminés lors de relations sexuelles avec des prostitués, un phénomène qui concerne plus spécifiquement les grandes agglomérations comme Hô Chi Minh-Ville, Hanoi, Hai Phong, Cân Tho et Quang Ninh. Parallèlement aux nombreuses activités de soins en faveur des malades, plusieurs programmes internationaux de lutte contre la pandémie ont été déployés partout au Vietnam, notamment dans les localités où la maladie fait le plus de ravages. La lutte contre la toxicomanie a été renforcée, et toutes les provinces et villes disposent désormais d'un centre de sevrage. À Hô Chi Minh-Ville, ces centres ont accueilli 30.000 personnes..

Par Hoàng Long - Le Courrier du Vietnam - 07 Septembre 2005