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Le retour au pays d'Ea Sola avec "Sécheresse et pluie Vol 2"

La danseuse et chorégraphe Ea Sola, métisse française et vietnamienne, après une absence du Vietnam de 1978 à 1989, est revenue dans ce pays où elle a trouvé une source d'inspiration dont la dernière manifestation est "Sécheresse et pluie vol 2".

Cette chorégraphie d'une heure et quart a été créée lundi soir au Théâtre de la Ville à Paris par douze danseurs de la troupe de l'Opéra-ballet de Hanoï-Vietnam, accompagnés d'instrumentistes et chanteurs de musique traditionnelle vietnamienne (jusqu'au 10 novembre). Les nouvelles générations au Vietnam ne sont plus préoccupées par la guerre dans leur pays, mais sont néanmoins sensibles aux nombreux conflits actuellement dans le monde, estime la chorégraphe.

Dans un espace vide et blanc aux contours limités par des photographies posées à même le sol, la chorégraphe fait évoluer les danseurs très jeunes dont elle tire partie d'une certaine fragilité physique. Peu d'envolées, mais des mouvements glissés, presque minimalistes, sans référence à aucune école. "Sécheresse et pluie vol 2" prend en fait tout son sens après "Sécheresse et pluie" qui avait révélé Ea Sola en France en 1995. Dans cette première composition, la chorégraphe avait fait appel à une vingtaine de femmes vietnamiennes entre 50 et 70 ans, pour inventer un spectacle émouvant inspiré des gestes de la terre, du rapport avec la nature, avec des rituels et avec des formes de théâtre traditionnel. Ce premier volet de "Sécheresse et pluie" gardait aussi la trace du passé colonial et du souvenir de la guerre d'indépendance du Vietnam qui ne sont plus présents dans "Sécheresse et pluie vol 2".

Entre ces deux chorégraphies, Ea Sola a créé en 1997 "Il a été une fois", en 1999 "Voilà Voilà" et en 2000 "Requiem" qui étaient imprégnées des musiques traditionnelles de son pays.

Agence France Presse - 8 Novembre 2005