~ Le Viêt Nam, aujourd'hui. ~
Le portail de l'actualité vietnamienne

Année :      [2005]      [2004]      [2003]      [2002]      [2001]      [2000]      [1999]      [1998]      [1997]

Pour combattre l'inégalité et l'injustice

En juillet prochain, neuf jeunes gens de la région se rendront au Vietnam dans le cadre d'un projet de coopération entre Inter'Est et Nouvelle Planète.

Deux jeunes filles d'Orvin, Gaëlle Grosjean et Nathaële Aufranc (qui n'a pu assister à l'entretien), ainsi que Camille Maeder, de Bienne, seront du voyage. En collaboration avec des Vietnamiens de leur âge, elles participeront à la rénovation du centre pour lépreux de Kontum, sur les hauts plateaux vietnamiens. Le projet prévoit des travaux de réfection de l'école, de maisons villageoises, d'une salle de la clinique ainsi que l'assainissement de puits. Autres mentalités

Quelles sont les motivations de ces jeunes aventurières courageuses? Gaëlle Grosjean explique: «Cet engagement humanitaire me permet d'avoir une vision plus réaliste des pays du Sud, différente de celle des plages touristiques, de découvrir d'autres mentalités, d'autres modes de vie.» Sa camarade Camille Maeder ajoute: «Cela ouvre l'esprit et permet de dépasser la peur de l'autre, de celui qui est différent, démuni, malade ou infirme.» De Saïgon, le groupe se rendra en bus jusqu'à Kontum. Douze bonnes heures de trajet, en pleine mousson, température de 35 degrés et humidité de bain turc. Des conditions qui, on l'imagine, mettront déjà à rude épreuve leurs motivations et la cohésion du groupe. Sur place, le travail consiste principalement en petits travaux, comme porter des briques, peindre...

Grande ouverture d'esprit

Le travail reste symbolique mais représente, par contre, un bon moyen de partager des expériences avec la population locale. «Ne croyez pas que vous allez être d'une très grande utilité!» avertissent les organisateurs. Ils ajoutent: «Au contact de ces femmes et de ces hommes en difficulté, il est par contre possible de réapprendre à voir, à entendre ce qui, trop souvent, nous est devenu invisible ou inaudible. Percevoir la magie d'un peuple, d'une région, d'un lieu requiert une grande ouverture d'esprit et surtout une modestie à toute épreuve.»

Un projet devisé à 16 000 fr.

Avant le grand départ, les participants ont pour mission de se documenter sur le pays, ses coutumes, sa culture et son histoire et de participer à des actions pour financer le projet, devisé à quelque 16 000 fr. «Il est difficile de mobiliser l'attention. Les gens ne nous prennent pas vraiment au sérieux!» déplore Gaëlle. «Nous payons pourtant, de notre poche, le billet d'avion et les vaccins. L'argent récolté va intégralement au projet», insiste Camille. Le 4 juin, elles organisent un repas à la halle d'Orvin. «Nous y servirons des spécialités mauriciennes. J'espère que cette «Journée Vietnam» nous permettra de récolter quelque argent», précise Gaëlle, qui profite de l'occasion pour lancer un petit appel à la générosité de la population. Les mots justice, solidarité, crainte, souffrance, ouverture d'esprit, découverte ont émaillé les confidences des deux jeunes participantes au projet. Elles s'engagent à fond dans ce projet au risque d'être déstabilisées. Gaëlle se souvient: «En Inde, où j'ai participé, en 2004, à un premier camp, on était tous déchiré, on se sentait supermal tant le contraste avec notre vie, ici en Suisse, était grand. On s'est pris une véritable claque. Pourtant, tout cela nous a grandis, il n'en est sorti que du positif!» (jbl)

On peut soutenir le projet en versant une somme, même modeste, sur le CCP 25-8918-5 (ajouter la mention Vietnam 2005) Inter'Est Echanges et coopération pour la jeunesse, 2500 Bienne - Suisse

Le Journal du Jura - 15 Mai 2005