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Hoang Minh Chinh - un jouet dans la main des mass media occidentaux

HANOI - Les deux quotidiens "Ha Noi Moi" et "Quan Doi Nhan Dan", parus le 20 octobre, ont publié leur commentaire sur les scènes de théâtre tapageuses de Hoang Minh Chinh, un Vietnamien autorisé par l'Etat vietnamien à recevoir un traitement médical aux Etats-Unis. Certains radios et journaux occidentaux et ceux des Vietnamiens à l'étranger ont fait écho à ces scènes actuellement jouées dans aux Etats-Unis.

"Hoang Minh Chinh, qui êtes-vous ?" est le titre d'un article de l'auteur Minh Thuy publié au quotidien Ha Noi Moi. Pour dresser le portrait d'un "combattant autoproclamé qui lutte pour la démocratie", l'article a écrit : Hoang Minh Chinh, dont le véritable nom est Tran Ngoc Nghiem, est né en 1922 à Nam Truc, Nam Ha. Membre du Parti communiste du Vietnam depuis 1939, il en a été exclu en 1967 pour sa participation au groupe anti-Parti. Il a été arrêté et condamné à un an d'emprisonnement pour les délits suivants: "Profiter des droits de liberté et de démocratie ; violer les intérêts de l'Etat, des organisations sociales et des citoyens", conformément aux règlementations du Code pénal.

De concert avec le redressement du portrait de Hoang Minh Chinh et la présentation de ses jeux insipides quand il venait d'arriver aux Etats-Unis, tels que sa déclaration à l'hebdomadaire "Tieng Dan" (un journal de réactionnaires vietnamiens exilés aux Etats-Unis) sur son intention de renverser l'Etat vietnamien, le journal Ha Noi Moi a diffusé certaines opinions des auditeurs de la Radio BBC à propos des actes de Chinh.

Un auditeur en Allemagne a dit : "Il ne s'agit pas des propos d'une personne dotée d'opinions scientifiques et théoriques. Autrement dit, quand j'écoute cette interview, je pense que Chinh est une personne influencée qui exprime des idées subjectives". Selon un autre auditeur, "Chinh a profité de son traitement médical aux Etats-Unis pour salir l'Etat vietnamien... S'il n'y a pas de démocratie et de droits de l'homme au Vietnam, comment a-t-il pu venir aux Etats-Unis pour déshonorer le Vietnam ?"

Les arguments avancés par Hoang Minh Chinh qui adoptent un point de vue extrémiste, en dépit de la réalité, n'arrivent pas à duper personne, à l'exception de certains éléments extrêmistes en exil à l'étranger qui les saluent, les considérant comme la voix représentative des démocrates à l'intérieur du pays, a martelé Phuc Nguyen dans son article intitulé "Illusions des démocrates", publié dans le journal de l'Armée "Quan Doi Nhan Dan". "M. Chinh qui venait de quitter le Vietnam en août dernier a effacé de sa mémoire l'image du Vietnam, et en a créé une autre, nettement plus obscure que l'image réelle, pour la présenter à la Chambre des représentants américaine", a estimé le journal.

"Il a intentionnellement oublié les récentes appréciations, très positives et de bonne volonté des organisations internationales sur la situation du Vietnam durant ces derniers mois, la plus récente étant l'évaluation de l'Assemblée générale de l'ONU lorsqu'elle examinait la matérialisation des objectifs du millénaire de plusieurs pays dont le Vietnam".

Commentant les faits, l'article a indiqué : "M. Chinh espère que le fait qu'il est venu s'exprimer à l'université de Harvard et à la Chambre des représentants américaine, qu'il a répondu à la presse occidentale et à des journaux en vietnamien de groupes réactionnaires et extrêmistes à l'étranger, fera l'effet d'"une bombe de l'opinion publique", réveillera "le mouvement démocratique" en sommeil".

"Cependant, il aurait tort, a poursuivi le journal. "Il n'a fait que reprendre le rôle déjà joué par les dissidents d'opinions : être énervé, avoir des idées opposées à l'intérieur du pays, chercher à partir à l'étranger, rencontrer la presse occidentale, faire tapage puis tomber dans l'oubli... Les gens comme vous constituent, pour les mass media occidentaux, un jouet qu'ils remuent à gauche puis à droite avant de le jeter comme ce fut le cas pour Bui Tin en France. L'histoire que le Vietnam "viole la démocratie et les droits de l'homme, la liberté religieuse et nationale", fabriquée par les forces hostiles n'en finit pas, elle continue d'exister, elle bat son plein ou s'affaiblit de temps en temps. Pour la faire vivre, les démocrates comme vous seront convoqués", a commenté l'article.

Agence Vietnamienne d'Information - 21 Octobre 2005


Les propos inconsistants d'un insensé

Ces derniers jours, les Vietnamiens du pays, par les mass-médias étrangers interposés, ont été mis au courant d'une pièce de théâtre pas comme les autres, dont l'unique acteur n'est autre que M. Hoàng Minh Chinh. Devant une poignée de personnes à l'Université de Harvard (États-Unis), ce monsieur a fait un grand tapage autour du marxisme et de ce qu'il qualifie de "liens". Il s'est expliqué devant une Commission de la Chambre des représentants américaine sur "les libertés religieuses au Vietnam". Il multiplie contacts et interviews en s'arrogeant le titre de "démocrate luttant pour l'avenir" de son pays !

Devant un tel déballage, les gens restent perplexes : à quoi joue ce monsieur, un vieillard de 85 ans et frappé d'une maladie incurable, qui a demandé la permission d'aller aux États-Unis pour des raisons de santé ? Son acte trahit sa parole : les soi-disant "raisons de santé" n'étaient en fait qu'un prétexte car ce monsieur-là savait bien que les tenants du pouvoir dans ce pays lui réserveraient un traitement de faveur comme ils le font pour tous les "opposants" comme lui. Le one-man-show qu'il interprète ne peut être que le but ultime de son voyage !

Des propos où M. Hoàng Minh Chinh se contredit lui-même

D'abord, il critique le marxisme dont il détient lui-même un diplôme de docteur, et pour lequel il a dû défendre les fondements scientifiques. Il clame délibérément que la "doctrine spéculative" de Karl Marx "va à l'encontre de l'histoire et de la science", qu'elle est "volontariste", "extrémiste" et " ultra-droitière". Les théoriciens occidentaux devraient reculer devant les affirmations gratuites de M. Chinh parce que le marxisme, de par son humanisme noble et sa dialectique, est à l'épreuve du temps.

Ly Van Sau, journaliste, qui était, il y a près d'un demi-siècle, camarade de classe de Hoàng Minh Chinh à l'École des hautes études du Parti de Moscou, réplique : "M. Chinh ne fait que ruminer des propos vociférés il y a une centaine d'années par les détracteurs du marxisme. Pis encore, il les a remâchés en parlant d'une nation et d'un parti communiste qui, ayant su adapter, dans un esprit d'initiative, le marxisme-léninisme aux réalités de leur pays, ont réussi l'impossible : un petit peuple, un pays militairement faible ont mis KO deux grands pays impérialistes et font avancer à grandes enjambées dans le Renouveau le pays natal de ce monsieur. Une réalité qui fait ouvrir les yeux, même à ceux qui n'apprécient guère le marxisme-léninisme !"

Ensuite, M. Chinh fait des propositions contradictoires en faisant remarquer que "l'État communiste vietnamien ne s'occupe que du renouveau économique et laisse de côté le renouveau politique", car il a dû omettre et les liens dialectiques entre l'"infrastructure" et la "superstructure" et le raisonnement selon lequel "la politique n'est que la manifestation concentrée de l'économie "!

Passant sous silence l'atmosphère ouverte de la société vietnamienne durant ces années de Renouveau ni des réalisations enregistrées dans la réforme politique qui est une manifestation vivante du processus de démocratisation du pays, M. Chinh pense-t-il vraiment que, après tant d'années de guerre, les quelque 80 millions d'habitants du pays nourris, vêtus, allant à l'école et ayant droit au progrès ; et le Vietnam, quoi qu'encore en butte à de multiples difficultés, reconnu de par le monde comme un modèle dans l'éradication de la famine et la lutte contre la pauvreté, pense-t-il vraiment que toutes ces avancées ne sont que le résultat de solutions économiques et non d'une ligne politique judicieuse ?

Une telle pensée métaphysique et machinale appartiendrait-elle à un docteur ès sciences comme lui, s'il ne calomniait pas ? M. Chinh doit savoir que le cyclone Katrina, qui a frappé quatre Etats du Sud des Etats-Unis quand il s'y trouvait, a coûté la vie à un millier de personnes dont 40 personnes âgées de maisons de repos, sans compter pas mal de gens pauvres qui sont morts noyés faute d'avoir été évacués. Il doit savoir également que peu de temps après, le cyclone Damrey n'a fait que quatre morts sur son passage dévastateur au Vietnam, malgré des vents de forces 11 voire 12. Pourquoi ? Parce que les autorités locales vietnamiennes ont donné la priorité des priorités aux opérations de secours. Plus de 200.000 personnes ont ainsi été évacuées vers des lieux sûrs. Des dizaines de milliers de soldats et de policiers - que M. Chinh qualifie d'" instruments de répression contre les civils au service de l'Etat " - n'ont reculé devant rien pour secourir personnes âgées et enfants en danger. N'éprouve-t-il pas de honte en fermant les yeux devant cette réalité ?

Enfin, M. Chinh vocifère ses sempiternels propos sur " la répression des droits de l'homme et des libertés ". Citons un certain Huy Quang qui les commente sur le site web de la BBC comme suit : " M. Chinh pourrait-il aller aux Etats-Unis pour vilipender son pays si les libertés et les droits de l'homme n'existaient pas au Vietnam ? " Qu'en pense M. Chinh ? Quant aux libertés religieuses, que M. Chinh se rappelle que le Vietnam compte, parmi ses 80 millions d'habitants, quelque 20 millions de pratiquants répartis au sein de six religions différentes, 56.000 dignitaires religieux et des dizaines de milliers de lieux de culte. Personne n'est ni puni ni emprisonné ni ne fait l'objet d'une discrimination pour des raisons religieuses. La Constitution garantit d'ailleurs à tous les citoyens le droit de pratiquer ou non telle ou telle religion. M. Chinh ne le sait-il pas ?

Pour conclure, des gens de différentes nationalités livrent leurs opinions sur la BBC, une tribune où les idées sont exprimées " librement " comme le veut tant M. Chinh. Les voici : " M. Hoàng Minh Chinh, qui était un cadre de haut rang du gouvernement vietnamien, nourri par le Parti et protégé par la population, s'est transformé, par démagogie ennemie, en instrument aux mains de l'ennemi sans qu'il le sache " (Mac Hoatan). Ou " M. Chinh a reçu des formations théoriques, mais on n'accorde aucune confiance en ses propos, en ses analyses et en leur objectivité. " (Face2times). Ou encore " Il s'oppose à toute une nation, sacrifie les intérêts de la nation sur l'autel de son propre désir... Ses propos traduisent plutôt la haine que l'affection à l'égard de son pays, de son peuple. " (Le Hung)

Que dit M. Hoàng Minh Chinh à entendre ces lecteurs parmi tant d'autres ? Qu'il baisse le rideau. Sa piètre représentation ne convainc personne !

Par Trân Quân - Le Courrier du Vietnam - 19 Octobre 2005