Voyagent au Cambodge en bus
Pour 145.000 dôngs, vous avez un ticket de bus pour Phnom Penh au départ de Hô Chi Minh-Ville. En sens inverse, le prix est de 9 dollars (un dollar vaut environ 15.700 dôngs).
"Le prix a considérablement baissé en comparaison avec les 20 dollars que cela coûtait il y a quatre ans", remarque un vendeur du point de vente de ticket, No 500 avenue Nguyên Dinh Chiêu, dans l'arrondissement I, à Hô Chi Minh-Ville. Selon lui, différentes agences de voyages organisent actuellement des circuits à destination du Cambodge, et pour faire face à cette concurrence, la compagnie automobile de Saigon baisse ses tarifs. À part le ticket, les clients payent 25 dollars pour le visa d'entrée au Cambodge et 30.000 dôngs pour les frais à la frontière. Selon une convention entre les deux pouvoirs locaux, si les bus font le trajet en direction de Phnom Penh un jour, il voyagent en sens inverse le lendemain.
Le bus flambant neuf Mercedes-Benz à air conditionné part à 6 h du matin de la mégalopole du Sud en direction de la porte-frontière Môc Bai, province de Tây Ninh. Vingt-et-un passagers sont à bord, dont la moitié de Cambodgiens. 250 km plus loin, ils arrivent à Phnom Penh. Il est alors midi, une heure au plus. La route est bonne et le trajet se fait sans difficulté. Dans le bus, Ut et Hai, deux employés de la compagnie aident les passagers à réaliser les formalités douanières. Vers 7 h 20, le bus arrive à la porte-frontière Môc Bai, dans la province de Tây Ninh. Tandis que les passagers se reposent et prennent le petit déjeuner dans un restaurant ou un café, Ut et Hai se chargent des formalités de sortie et d'entrée. Les voyageurs en profitent pour changer. Sur le marché clandestin, un billet de 100.000 dôngs vaut 2.400 riels (monnaie cambodgienne). Après environ trente minutes, les formalités administratives sont achevées. Tout le monde repart.
Faire du commerce au Cambodge
Hormis les touristes, de nombreux commerçants vietnamiens choisissent le bus comme moyen de transport pour aller au Cambodge.
Nguyên Xuân Toàn travaille pour une compagnie danoise de produits frigorifiques, implantée sur l'avenue Công Hoa, arrondissement Tân Binh. Il va à Phnom Penh pour effectuer de la maintenance dans deux hôtels cambodgiens. Selon lui, malgré les six heures de route, les 18 dollars que coûtent l'aller-retour plus les frais de visa de 25 dollars, restent très compétitifs face au prix d'un billet d'avion, 160 dollars environ visa compris.
De nombreuses compagnies touristiques exploitent d'ailleurs le filon. Selon Lê Trong Nhân, un Viêt Kiêu, directeur de la compagnie World Heritage, basée à Phnom Penh, les touristes peuvent faire des achats dans la capitale cambodgienne, visiter les vestiges historiques comme la prison Toul Sleng, le champs mortel. Uu peu plus loin, il y a les temples d'Angkor, les pagodes d'or et d'argent. Pourtant, par rapport à la Thaïlande, le Cambodge reste cher. Et cela pour plusieurs raisons : d'abord, le Cambodge maintient encore l'application du visa pour les touristes vietnamiens, ensuite le billet d'entrée coûte cher (trois ou quatre dollars par site), et enfin, les frais d'hébergement et de nourriture sont aussi relativement élevés.
Par Tuân Viêt - Le Courrier du Vietnam - 10 Avril 2005
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