A la rescousse des bovidés vietnamiens
Le Vietnam abrite une faune rare et endémique dont certains spécimens ont été découverts récemment ou redécouverts alors qu’on les croyait disparus. Pour préserver cette biodiversité, des chercheurs du CIRAD et de l’INRA participent à un projet franco-vietnamien sur trois ans, Biodiva, dont le but est d’inventorier cette diversité et de mettre en place les moyens de la préserver.
Les régions montagneuses du Vietnam, notamment la cordillère annamitique, sont restées en marge des bouleversements et des changements qui ont marqués le sud-est asiatique. Par conséquent ces zones abritent des espèces sauvages ou domestiques endémiques, comme le Saola, un bovidé décrit pour la première fois en 1994 dans la revue Nature. Dans le cadre du projet Biodiva des embryons de six jours ont été obtenus par la méthode du clonage et congelés en attendant de pouvoir être implantés chez une mère porteuse.
Les grands bovidés sauvages que sont le banteng, le gaur ou le buffle sauvage font partie des espèces à protéger et à conserver, précise le CIRAD. Des mesures seront proposées d’après les résultats des analyses génétiques en cours, analyses qui permettent de mieux connaître les différents groupes de populations.
Des tentatives de clonage ont déjà été menées pour préserver les espèces de cette région, avec plus ou moins réussies (lire ci-contre). Depuis la maîtrise du clonage a nettement progressé. Le Laos, pays voisin du Vietnam mais nettement plus pauvre, abrite lui aussi des espèces endémiques que l’on découvre encore aujourd’hui .
Sciences et Avenir - 7 Juin 2005
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