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Deux centres pour amener drogués et prostituées à la bonne voie

HANOI - Situé à 80 km de Hanoi, dans la vaste région de collines de la commune de Yen Bai, district de Ba Vi (province de Ha Tay), le centre No6, fondé en 1997, est consacré à la désintoxication des drogués et à leur "rééducation" afin de permettre leur retour au sein de la société. Hanoi compte plus de 9.000 drogués. Le sevrage dans un centre de désintoxication permet de les aider à retrouver le goût de vivre.

Chaque année, la ville de Hanoi finance ce centre en lui octroyant des milliards de dôngs pour son fonctionnement. Hélas, ces sommes s'avèrent insuffisantes, car, au lieu d'héberger 400 pensionnaires par an, le centre en a reçu jusqu'à 600. Soigner et guérir les drogués nouvellement dépendants est facile. Mais guérir les drogués endurcis et ceux victimes en même temps du virus HIV est difficile, voire purement hasardeux. Mais par son caractère humanitaire, ce travail est nécessaire. Même si le taux de réussite n'est que de 20%, parce que les drogués sont pour la plupart des sans-emplois. Malgré les mesures d'aide à la désintoxication, le taux de récidive reste encore élevé.

Pour ce travail, le centre met à la disposition de ses pensionnaires un potager de plus d'un hectare de superficie, des porcheries, des basses-cours et un étang piscicole de plus de 1.000 m2. Par le travail des pensionnaires, le centre subvient à ses besoins en produits alimentaires. Les pensonnaires élèvent en moyenne annuellement 60 cochons, 300 poulets qui donnent 3 à 4 tonnes de viande. Le centre possède aussi une colline plantée d'arbres fruitiers (longanier, letchi, pamplemoussier...), 2 hectares de manioc et un hectare d'arachide et de légumes. Quatre-vints pour cent des pensionnaires ont eu, avant leur arrivée au centre, des antécédents judiciaires. La majeune partie d'entre eux n'ont pas achevé le cycle d'enseignement général secondaire. Certains sont analphabètes. Aussi, à côté du traitement médical, le centre veille-t-il à fournir à ses pensionnaires de l'instruction, des connaissances sur la politique, la morale, l'éducation civique, la lutte contre le sida et contre le retour à la toxicomanie. Il veille aussi à leur apprendre des métiers (menuiserie, soudure, mécanique, installation électrique, culture de champignons..) pour leur permettre de gagner honnêtement leur vie à leur sortie du centre. Il est cependant dommage que le centre souffre encore du manque de salles de classe, d'appareils et d'équipements scolaires, aussi que de moniteurs pour l'enseignement professionnel.

Situé aussi dans la province de Ha Tay, à proximité du centre No6 qui est réservé aux drogués, le centre No5 est consacré au traitement médical et à la réhabilitation des prostituées. Il peut héberger 300 pensionnaires par an. Selon le Département municipal de lutte contre les fléaux sociaux, la ville de Hanoi compte à présent environ 5.000 serveuses dans les hôtels, restaurants et cafés. Nombre d'entre elles deviennent filles de joie. Les autorités de Hanoi accordent chaque année au centre no5 un budget de plus de 200 millions de dôngs pour lui permettre de soigner ses pensionnaires et de leur apprendre un métier. Ces pensionnaires ont droit à un séjour curatif de six mois dans le centre, et celles qui sont toxicomanes sont forcées d'y rester un an. Parmi ces pensionnaires, 50% sont victimes du virus HIV. Le centre met à la disposition de ses pensionnaires quatre salles d'enseignement professionnel. On y apprend les métiers de la confection de chapeaux coniques, de la broderie, de la confection et de la coiffure.

Agence Vietnamienne d'Information, le 17 Décembre 2000.