Le Viêtnam tente de démocratiser internet
HANOI - Les fournisseurs d'accès internet vietnamiens, contrôlés par les autorités
communistes, ont reconnu que les baisses de prix qu'ils avaient pratiquées en février n'avaient pas
permis de mettre le réseau des réseaux à la disposition du plus grand nombre. Le prix de connexion
au Vietnam reste l'un des plus élevé de toute l'Asie.
Les quatre fournisseurs - VDC, Netnam, FPT et Saigon Postel - ont fait baisser leurs prix de 400
dongs (2,85 cent) l'heure de connexion pendant les heures de grande affluence à des prix allant de
290 à 150 dongs (1,06 cent). Ces nouveaux tarifs ont été mis au point par les Postes et télécoms
vietnamiens (VNPT). Le salaire moyen annuel est de 370 dollars.
Par ailleurs, les frais de raccordement au réseau internet ont été divisés de plus de moitié, passant de
270.000 dongs (19,22 dollars) à une fourchette allant de 100 à 150.000 dongs (7 à 10,6 dollars).
Selon les données compilées par Netnam, le Vietnam compte pour l'instant 45.000 internautes, un
chiffre revu à la baisse par FTP qui estime qu'ils ne pourraient être que 25.000, principalement des sociétés et des
administrations. Au total, le parc informatique national ne dépasserait pas les 700.000 unités selon Netnam.
"Les gens ordinaires ne peuvent pas se payer (de connexion)", explique un responsable de la FTP. "Les jeunes sont très
intéressés par le net mais ce n'est pas assez bon marché et ils n'ont pas les moyens de se l'offrir", ajoute-t-il.
Le Vietnam est officiellement raccordé au réseau des réseaux depuis 1997 mais l'accès à la majorité des sites internet -
notamment ceux gérés par la communauté vietnamienne exilée opposée aux autorités communistes - est toujours bloqué par
des "firewalls" (filtres de sécurité).
Cependant, le nombre d'utilisateurs est en hausse constante, grâce notamment aux cybercafés qui ont ouvert à Hanoi et Ho Chi Minh Ville, même si ces derniers sont principalement fréquentés par des touristes.
Reuters, le 25 Février 2000.
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