Coopérer pour développer les transports urbains
La recherche de moyens de transports intra-muros adaptés était au centre d'un colloque franco-vietnamien qui a pris fin le 22 octobre à Hanoi.
"Nous avons besoin de l'expérience des pays étrangers dans la construction d'un réseau de transports urbains", a déclaré Dô Hoàng Ân, vice-président du Comité populaire de la capitale, lors de l'ouverture du colloque franco-vietnamien sur les transports urbains et ferroviaires. Organisé par l'Agence française pour le Développement international des Entreprises (UBIFRANCE) et la Mission économique auprès de l'ambassade de France au Vietnam, ce colloque s'est déroulé les 21 et 23 octobre à Hanoi, sous le parrainage du ministère vietnamien des Transports et des Communications, et du Comité populaire de Hanoi.
Antoine Pouillieute, ambassadeur de France à Hanoi, Jacques Lesne, chef du bureau des Transports collectifs en province, du ministère français de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer étaient présents au colloque. À noter que plusieurs entreprises françaises avaient fait le déplacement, notamment Alcatel, Alstom, la SNCF et Thales. Dô Hoàng Ân, le vice-président du Comité populaire, a informé que la ville de Hanoi se concentrait sur le développement de ses transports publics, en cherchant à instaurer chez les hanoiens l'habitude de se déplacer par les transports en commun. La capitale a obtenu des résultats significatifs avec un nombre total de 48,8 millions de déplacements en bus en 2002 contre 15 millions en 2001. Cette année, ce chiffre est estimé à 50 millions. Selon Dô Hoàng ân, la capitale a restructuré ses entreprises de transports publics pour améliorer la qualité de ses services. Les activités de sensibilisation ont renforcé le respect du Code de la route par les habitants. Plusieurs mesures concrètes ont aussi été appliquées pour assurer la sécurité et l'ordre publics, et garantir un environnement urbain sain et esthétique. L'objectif de la municipalité est de limiter l'utilisation des moyens de transport individuels et d'investir dans le développement des moyens de transport en commun.
Nécessité d'une formation professionnelle
D'après Dô Hoàng Ân, le Vietnam souhaite bénéficier des expériences de la France et d'autres pays développés pour planifier ses politiques d'aménagement urbain et de communications. Le Vietnam juge précieuses les connaissances internationales concernant l'organisation et la gestion de l'exploitation des espaces publics, et la recherche de partenaires étatiques et privés pour le financement. Le Vietnam souhaite recevoir des aides internationales dans la formation de personnels chargés de la gestion et du fonctionnement d'un réseau ferroviaire urbain. Les organisateurs vietnamiens manquent aussi d'expériences dans la coordination des différents moyens de transport en commun, ainsi que dans les politiques tarifaires. Les sociétés françaises ont présenté leur organisation et leur savoir-faire dans les domaines de la construction, de la maintenance et de la gestion des moyens de transports publics. Elles ont aussi mis l'accent sur plusieurs opportunités de coopération au niveau technologique, financier et de la formation.
Par Trân Hiêu - Le Courrier du Vietnam - 24 Octobre 2003.
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