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Les jeunes vietnamiens de France, pour un retour aux sources...

Fondée en 1976, l'Union des jeunes vietnamiens de France est un espace de rencontre et d'échange entre les jeunes vietnamiens. C'est aussi un véritable pont qui relie la jeunesse de la diaspora et celle du pays d'origine.

L'Union totalise environ 200 membres, dont la moitié sont élèves ou étudiants. Certains ne sont en France que le temps de leurs études. D'autres adhérents sont des Français de souche qui souhaitent se rapprocher d'une culture et d'un pays qu'ils aiment particulièrement. Malgré certaines difficultés au cours des années passées, les activités de l'Union se sont étoffées: éducation, culture, société, sport, etc. Grâce à elles, les jeunes vietnamiens nés en France peuvent mieux comprendre leur culture d'origine.

Ces deux dernières années, l'Association a créé des liens et organisé plusieurs échanges avec des jeunes du Vietnam. Un cours hebdomadaire de langue vietnamienne, guidé par des étudiants vietnamiens, est l'une des activités de l'Union. Il permet aux jeunes de la diaspora, qui connaissent souvent très mal la langue de leur pays d'origine, de mieux comprendre le pays et l'homme vietnamiens. C'est aussi une bonne occasion pour ces jeunes de rencontrer et d'échanger avec des étudiants venus du Vietnam. L'Association prévoit d'inaugurer, en 2004, trois autres cours de ce genre. Elle a également organisé des cours de langue française afin d'aider les étudiants vietnamiens de passage en France.

Pour les Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l'étranger), le retour à la source, c'est à dire à leur culture d'origine, se révèle souvent comme une démarche indispensable. Dans ce but, l'Association met en oeuvre de nombreuses activités : rencontres, échanges culturels, cours de langue vietnamienne et française, activités en faveur des victimes de catastrophes naturelles, de l'agent orange, des enfants pauvres ou orphelins, projections de films. Le Têt traditionnel et les jours fériés sont aussi souvent l'occasion de rencontres chaleureuses.

Intensification des relations

L'Union met l'accent sur le développement de ses relations avec d'autres Associations de jeunes vietnamiens, par exemple en Belgique, en Allemagne ou en Pologne. Bèo et Mang Tre, les deux journaux de l'Union, fournissent des informations sur les Vietnamiens de France, surtout les jeunes. Afin de répondre aux besoins des jeunes lecteurs, ils sont publiés en français et en vietnamien. Ces journaux constituent des sortes de forums qui permettent aux jeunes vietnamiens vivant dans l'Hexagone d'échanger leurs points de vue concernant la vie, les études et diverses questions relatives au Vietnam. Ils fournissent aussi beaucoup d'informations sur l'histoire et la culture vietnamiennes.

L'Union des jeunes vietnamiens de France organise une conférence biennale pour dresser le bilan et discuter des orientations futures. En mai dernier, l'Association a élu un comité de secrétariat de 10 personnes. Une délégation a effectué, en septembre dernier, une visite de travail au Vietnam. Lors de son séjour, elle a pu travailler avec le Comité chargé des Vietnamiens résidant à l'étranger, l'Union des Associations d'amitié, l'Association d'amitié Vietnam-France, celle des étudiants vietnamiens, l'Agence universitaire francophone ainsi qu'avec certaines agences de presse du Vietnam, dont le Courrier du Vietnam. La délégation a visité des centres d'accueil pour enfants des rues à Dà Nang (Centre), pour enfants pauvres à Cân Gio (Hô Chi Minh-Ville), et pour enfants victimes de l'agent orange à Phu Yên (Centre). Le but de cette visite était d'établir des relations avec les organisations de jeunes vietnamiens. En effet, les jeunes d'origine vietnamienne vivant en France souhaitent étendre leur espace d'échange et rencontrer des jeunes vietnamiens, notamment des étudiants des filières francophones. Des voyages au Vietnam devraient être organisés dans le but de mieux découvrir la culture vietnamienne. Plusieurs membres de l'Union espèrent se rendre au Vietnam pour participer à des mouvements collectifs comme le programme des jeunes volontaires ou celui d'assistance aux enfants pauvres et orphelins.

Par ses actions, l'Association espère apporter une petite part à l'édification et au développement du pays. Quoiqu'il en soit, les activités de l'Association des jeunes vietnamiens de France constituent toujours un véritable pont reliant ces jeunes à leur culture d'origine.

Par Hoàng Giang - Le Courrier du Vietnam - 18 Janvier 2004


Les Vietnamiens d'outre-mer sont de plus en plus motivés

Les Viêt kiêu, Vietnamiens d'outre-mer, apportent chaque année une somme d'investissement importante dans le pays. Ils souhaitent toujours contribuer au développement économique malgré quelques inconvénients présents.

Depuis la fin des années 90, Doàn Quôc Viêt, un résident vietnamien en Pologne, a mis en place des coentreprises pour investir au Vietnam. Son premier investissement fut l'hôtel Ha Long à 4 étoiles, au bord de la baie d'Ha Long. Le montant investi s'élevait à 10 millions de dollars. Avec le succès de ce "projet test", depuis l'an 2000 il a continuellement transféré des capitaux au pays natal pour y implanter 4 autres projets: construction des infrastructures de base, transport par bateau de voyageurs, aquaculture à Quang Ninh. L'investissement de chaque projet est évalué à des centaines de milliards de dôngs.

Quoique nouvellement déployés depuis quelques années, ces projets ont montré leur rentabilité et correspondent à l'orientation de développement économique de cette localité. Suivant ses observations, il y a encore plusieurs domaines d'investissements intéressants, tant au niveau régional qu'au niveau national. Sans compter une ferme d'élevage de mérous et de crevettes dotée d'équipements modernes sur 250 ha à Uông Bi, M. Viêt projette de transformer l'île de Công Tây dans la baie d'Ha Long en centre de recherche et de reproduction d'animaux aquatiques. Il prépare également 2 projets d'investissement: un immeuble de 24 étages avec un capital estimé à 15 millions de dollars à Quang An (Tây Hô), et un autre projet de construction d'une zone de tourisme écologique sur l'île de Trang Ngo (baie d'Ha Long).

Selon lui, il faut un environnement d'investissement plus professionnel, spécialement dans l'information pour que les investisseurs vietnamiens résidant à l'étranger puissent identifier des projets: les domaines investis suivant les prévisions, les localités prioritaires dans l'investissement, le mode et les formalités d'investissement ... Les informations sur les sites web à destination des investisseurs étrangers sont encore pour la forme; les politiques et les données statistiques ne sont pas tenues à jour et sont moins précises. D'autre part, des moyens d'informations extérieurs donnent des informations contradictoires sur l'investissement; l'exécution superficielle et lente des projets à l'échelon de base, les tracasseries d'une partie de fonctionnaires...ralentissent la mise en oeuvre des projets. En outre, l'habitude de se conformer à la loi d'une partie de la population, comme chez les cadres des établissements étatiques et les gestionnaires des entreprises, reste encore faible.

Le dynamisme des investisseurs

Le transfert des technologies modernes rencontre beaucoup de difficultés du fait de la pénurie en techniciens pratiques et de main d'oeuvre qualifiée et du fait du faible niveau en langues étrangères, tandis que les "théoriciens" sont en excédent. La communauté des vietnamiens résidant en Europe de l'Est compte des centaines de personnes ayant des potentialités économiques et financières notables, et qui veulent rentrer au pays pour y investir. Ils veulent investir à travers plusieurs canaux afin de contribuer au développement de la Patrie et développer leurs affaires. Ils ont conscience qu'il faut respecter strictement les règlements stipulés par la loi, appliquer correctement les politiques de l'Etat concernant l'investissement, l'impôt, le travail. Ils font part de leur mécontentement lorsqu'ils rencontrent des réglementations incohérentes, imprécises, ou des formalités administratives trop hiérarchisées. Ils sont habitués aux formes d'investissement modernes. Ils possèdent une approche plus scientifique et technologique et savent profiter de l'expérience des partenaires. Ils ont aussi la possibilité de mieux connaître le marché et de pouvoir le prospecter plus facilement.

Pour remédier aux insuffisances en la matière, le Parti et le Gouvernement cherchent à améliorer le milieu d'investissement, parachever le système juridique, compléter et amender les textes juridiques servant de guide, spécialement la Loi d'encouragement d'investissement et la Loi des entreprises entrée en vigueur en 2000, renforcer la réforme administrative et la lutte contre la corruption et la bureaucratie en vue de créer des prémisses fondamentales et solides pour les résidents vietnamiens à l'étranger voulant investir au pays natal en toute quiétude. Afin d'attirer davantage les investissements, le Gouvernement s'engage à assurer un environnement socio-politique stable, à édifier les politiques conséquentes et claires pour susciter la confiance des étrangers et des investisseurs vietnamiens résidant à l'étranger.

Par My Dung - Le Courrier du Vietnam - 19 Janvier 2004