Lutte anti-prostitution: Un hôtelier étranger à Ho Chi Minh-Ville mis en accusation
HANOI - Un patron taiwanais d'un hôtel trois étoiles à Ho Chi Minh-Ville (Sud) a été mis en accusation pour son rôle dans une affaire des plaisirs tarifés découverte en flagrant délit en mai dernier, a annoncé mercredi le Bureau d'enquête policière de Ho Chi Minh-Ville.
Chio Chao Yen, directeur général de An Dông César sis au No.3436, boulevard An Duong Vuong, dans le 9è quartier, 5è arrondissement, a été mis en accusation pour "dérogation à ses responsabilités" dans l'affaire d'organisation de prostitution dans son hôtel, a-t-il précisé, ajoutant que le prévenu est en liberté provisoire.
Au moins 14 personnes qui ont participé au commerce du sexe avec les étrangers ont été prises sur le vif dans cet hôtel de joint-venture vietnamo-taiwanais le 20 mai dernier par la police criminelle de Ho Chi Minh-Ville. Parmi les clients, deux Japonais ont été expulsés suite à cette affaire.
Mais les contrevenants ont récidivé au lendemain de la descente policière, camouflant leurs activités sous des formes de plus en plus complexes, sophistiquées et perfides, exclusivement au service de la clientèle étrangère, toujours à An Dông César qui compte 106 chambres, selon les enquêteurs.
L'action intentée par la police de la mégapole économique du Sud est intervenue à plus d'un mois de l'entrée en vigueur d'un décret-loi signé par le Président de la République Trân Duc Luong sur la prévention et la lutte contre la prostitution, le premier décret officiel dans ce dossier.
Voté le 17 mars dernier par le Comité permanent de l'Assemblée nationale et publié le 15 avril, le texte définit les responsabilités des collectivités, des organisations, des individus et des familles dans cette lutte destinée notamment à restaurer les valeurs culturelles de la famille vietnamienne.
La prostitution est officiellement interdite au Vietnam où le sens de sauvegarde de la communauté, le mode de vie sain et les bonnes moeurs devenus une tradition ont donné plus de rigueur aux mesures d'éducation, de propagande pour prévenir et contrôler la propagation des maux.
Le pays recensait l'an dernier, plus de 5.000 communes et chefs-lieux sans toxicomane ni prostituée. Ce qui représente environ 48 % du total du pays, avec une hausse de 13,8 % par rapport à 2001, apprend-on d'un rapport présenté à une récente conférence-bilan sur les activités de prévention et de lutte contre la drogue et la prostitution en 2002.
Agence Vietnamienne d'Information - 8 Août 2003.
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