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Chirac fait un stop au Vietnam

En route pour la Chine, Chirac s'est arrêté au Vietnam. A Hanoi, où il a atterri mercredi, le président français rencontrera son homologue vietnamien avant de donner sa bénédiction à la signature d'une série d'accords commerciaux entre la France et son ancienne colonie.

Il passera ensuite deux jours avec des chefs d'Etat d'Asie et d'Europe pour resserrer les liens entre les deux continents, afin que «les pôles économiques du monde soient plus équilibrés» (c'est ce qu'il a dit à Singapour, où il a fait escale en chemin).

Vendredi soir, Chirac s'envolera pour la Chine, où l'attend une visite d'Etat de quatre jours (Chengdu, Pékin, Shanghai et Hongkong), le gros morceau de ce périple asiate à forte valeur ajoutée.

Libération - 6 Octobre 2004


Après Singapour, le président Chirac est à Hanoï

HANOI - Le président français Jacques Chirac est arrivé mercredi après-midi à Hanoï, deuxième étape de son périple asiatique au cours de laquelle il rencontrera les responsables vietnamiens et participera au sommet Asie-Europe (Asem), avant de partir pour la Chine. Son avion spécial a atterri peu après 15h00 locales (08h00 GMT). Le président français devait être accueilli par son homologue vietnamien, Tran Duc Luong, avant d'assister à une cérémonie de signatures d'accords commerciaux et de coopération en fin d'après-midi.

Sa visite bilatérale s'achevera officiellement jeudi soir, date à laquelle il assistera à un dîner de travail avec les chefs d'Etats et de gouvernement participant à l'Asem dans la capitale vietnamienne. Vendredi soir, il quittera Hanoï pour entamer une visite d'Etat de quatre jours en Chine qui le mènera à Chengdu, Pékin, Shanghai et Hong Kong. Il sera de retour à Paris mercredi 13 octobre au matin.

Mercredi matin, le président français a effectué une visite de quelques heures à Singapour, au cours de laquelle il a évoqué la vente de l'avion de combat Rafale. Cette visite de trois heures visait à renforcer des liens bilatéraux traditionnellement étroits, en particulier en matière de coopération militaire. La question de la fourniture de Rafales à Singapour a été brièvement évoquée par M. Chirac lors d'un entretien avec le nouveau Premier ministre Lee Hsien Loong et devait l'être plus longuement lors d'un déjeuner de travail.

Le porte-parole a toutefois réitéré qu'aucune décision n'était attendue du gouvernement singapourien avant le début de l'année prochaine. Lors de cet entretien, MM. Chirac et Lee ont longuement discuté de la lutte contre le terrorisme islamiste qui frappe aussi l'Asie. Le président français a insisté sur une réponse policière et financière contre le terrorisme mais a aussi récusé l'idée d'une guerre entre Islam et Occident, selon M. Bonnafont. Il a ainsi appuyé la proposition de Singapour de mettre sur pied un dialogue Asie-Moyen-Orient.

Les deux dirigeants ont également été d'accord pour renforcer les relations entre l'Europe et l'Asie afin que "les pôles économiques du monde soient plus équilibrés". Singapour, avec qui la France entretient des liens politiques, économiques et militaires étroits, est le seul pays à avoir pré-sélectionné le Rafale, en concurrence avec l'Eurofighter européen et le F-15 américain. Singapour pourrait commander une vingtaine d'appareils en deux tranches pour remplacer ses appareils Skyhawk, un contrat d'une valeur de 1 milliard de dollars. A ce jour, seule la France a déjà commandé une dizaine de Rafale construit par l'avionneur français Dassault et a annoncé son intention de passer commande de 59 appareils à la fin de l'année.

Dès son arrivée, le président français s'est rendu au palais présidentiel pour rencontrer Goh Chok Tong qui dirigeait le gouvernement depuis 1990. Il s'est aussi entretenu avec Lee Kuan Yew, père de l'actuel Premier ministre et premier chef du gouvernement singapourien lors de l'indépendance. Dans une tribune publiée mardi dans le Singapore Straits Times, M. Chirac a déclaré que sa visite voulait "marquer la volonté de la France de poursuivre cette relation d'amitié, de confiance et de partenariat avec Singapour" qui est son troisième partenaire commercial en Asie.

De nombreuses entreprises françaises sont ainsi présentes dans les services, les transports, la défense, les travaux publics ou l'agro-alimentaire. Près de 4.000 Français sont installés dans la ville-Etat. La coopération est particulièrement importante dans le secteur de l'aéronautique, Singapour ayant été parmi les premiers clients de l'avion géant A-380 d'Airbus.

Agence France Presse - 6 Octobre 2004