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La séropositivité en hausse de plus de 50% en 1999

HANOI - En 1999, 5.827 nouveaux cas d'infection par le virus de l'immuno-déficience humaine (VIH) ont été officiellement recensés au Vietnam, soit une hausse de 51,5% par rapport à l'année précédente, a annoncé jeudi le Comité national anti-sida. A la fin de 1999, le nombre des séropositifs a atteint 17.130 dont 1.549 sont morts du Sida dans les 61 provinces du pays touchées par cette maladie, a précisé le Comité.

Ces statistiques officielles ne reflètent pas l'ampleur de la propagation du virus VIH au Vietnam où les autorités médicales manquent de moyens de détection. Le dépistage est effectué essentiellement sur les drogués, les prostituées et les femmes enceintes. Le Vietnam compterait en fait au moins 100.000 séropositifs sur une population de 76 millions d'habitants, selon des estimations occidentales.

AFP, le 20 Janvier 2000.


Renforcement de la participation générale à la lutte anti-sida

HANOI - En l'an 2000, une caisse d'assistance aux activités anti-Sida sera créée dans certaines localités et organisations de masse pour mobiliser la participation plus élargie de toute la société, a fait savoir M. Chung A, vice-président permanent du Comité national anti-sida. Lors de la réunion de bilan des activités anti-HIV/sida dans le Nord du pays en 1999 entamée jeudi à Hanoi, M. Chung A a annoncé l'établissement à titre expérimental de deux centres de soins en faveur des sidéens sans domicile fixe.

En 1999, outre 20 institutions membres du Comité, plusieurs branches ont participé également à la gestion, aux soins et à la consultation en faveur des séropositifs. Le Gouvernement vietnamien s'est engagé depuis 1994 dans le travail de la prévention et de la lutte contre le VIH/SIDA. Plusieurs décrets-lois anti-sida ont été promulgués avec un investissement qui s'est élevé à près de 50 milliards de dongs. Actuellement, tous les centres de transfusion sanguine des échelons central et local sont dotés d'équipements modernes, garantissant l'hygiène dans ce travail.

D'autre part, le ministère de la Santé a renforcé la direction dans le travail de sécurité des services sanitaires à tous les échelons. En 1999, le Vietnam a signalé 5.827 porteurs du VIH, soit environ 1.650 séropositifs de plus par rapport à 1998. La plupart des séropositifs sont moins de 40 ans dont la moitié de moins de 30 ans. Bien que le nombre de toxicomanes représente près de 66% du total des cas du VIH nouvellement découverts, celui des prostituées atteintes du VIH a tendance à augmenter et a passé à 3,2% en 1999 contre 2% des années précédentes, surtout dans les provinces du Sud. Le taux de femmes enceintes souffrant de la maladie du siècle dans certaines provinces comme An Giang et Binh Duong (Sud) est beaucoup supérieure à celui moyen dans tout le pays. L'épidémie du HIV/SIDA s'est propagée dans les régions rurales, montagneuses et reculées, particulièrement dans des villes et provinces du Nord comme Son La, Quang Ninh, Bac Ninh, Hai Phong et Hanoi.

A compter jusqu'au 7 janvier, tout le pays compte plus de 17.150 séropositifs dont 2.972 sidéens (1.551 sont morts). Selon les rapports de 54 provinces et villes sur le total de 61, on dénombre actuellement plus de 9.400 séropositifs mis sous contrôle médical, et 3.450 cas traités. Plusieurs hôpitaux sont disponibles à accueillir les sidéens.

Agence Vietnamienne d'Information, le 20 Janvier 2000.


Evaluation de la contamination par le VIH des migrants au Viêt Nam

HANOI - Les risques de contamination par le VIH pour le groupe des populations migrantes sur les principaux axes de communications vietnamiens étaient le sujet principal d'une réunion, mardi à Hanoi, du groupe national d'assistance technique au projet de lutte contre le VIH et pour le développement en Asie du Sud-Est.

Le projet nécessite plus de trois millions d'USD pour être réalisé du 1er janvier 1998 au 31 décembre 2000 au Vietnam, au Cambodge, au Laos et au Sud de Chine, avec l'assistance du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le Vietnam a été élu coordinateur du projet.
Les évaluations, réalisées par le Comité national de prévention et de lutte contre le SIDA et le Ministère des Transports et des Communications, ont permis de trouver un rapport entre la propagation dans les groupes de gens itinérants et leurs rapports avec d'autres personnes le long de la Nationale 1A. L'interaction entre les Vietnamiens et les étrangers venus des pays voisins constitue une autre cause de contamination par la maladie du siècle pour les personnes déplacées.

Des évaluations similaires ont été effectuées au Laos, au Cambodge et au Sud de Chine. Certaines recommandations sur la coordination entre les pays voisins pour la sécurité sexuelle, les services sociaux et sanitaires ont été formulées à cette occasion.

Agence Vietnamienne d'Information, le 19 Janvier 2000.