Le Vietnam reporte le lancement de son premier satellite
HANOI - Le Vietnam a reporté le lancement de son premier satellite de communication, en raison des négociations inachevées avec d'autres pays concernés par la localisation de l'orbite du satellite, a rapporté vendredi le journal "Youth".
Les autorités, qui auront à choisir un constructeur de satellite parmi les Etats-Unis, la France, le Japon et la Russie, n'ont pas encore fixé le nouveau calendrier du lancement du satellite baptisé Vinasat, dont la mise sur orbite était initialement prévue en 2005.
Ce satellite, dont le coût total est estimé à environ 270 millions de dollars, est capable de couvrir l'ensemble du pays en fournissant les services de téléphone, de radio et de télévision sans interférence topographique.
Doté de 20 à 28 émetteurs-récepteurs dont chacun peut servir quatre à six chaînes de télévision, ce satellite peut étendre sa couverture jusqu'aux pays d'Asie du sud-est, au Japon et à une partie de la Chine. Il est conçu avec une espérance de vie de 15 à 20 ans.
Actuellement, le Vietnam doit louer les services satellites des entreprises étrangères de Thaïlande, d'Indonésie et de Russie, ce qui lui coûte annuellement quelque dix millions de dollars.
Vinasat sera la deuxième opération du Vietnam dans l'espace. En 1985, le pilote Pham Tuan a participé à une mission spatiale soviétique, devenant ainsi le premier astronaute du pays dans la conquête de l'espace.
Xinhuanet - 29 Octobre 2004.
Le lancement du satellite vietnamien retardé
HANOI - Le lancement en orbite du premier satellite de télécommunication du Vietnam, que Hanoï espérait lancer d'ici fin 2005, sera retardé suite à d'importants problèmes de coordination de fréquences, a indiqué vendredi la presse officielle vietnamienne.
"Les négociations (...) pour une coordination des fréquences en vue d'éviter les brouillages des émissions n'ont pas encore abouti", affirme le quotidien Tuoi Tre.
"En l'absence d'un accord sur ces questions, le choix d'un partenaire pour le projet de Vinasat est dans l'impasse", ajoute-t-il.
Les autorités vietnamiennes ont refusé de s'exprimer. "Ce projet est toujours à l'étude, nous n'avons rien à dire actuellement", a indiqué un haut-responsable de Vinasat sous couvert de l'anonymat.
Depuis plusieurs années, le Vietnam a réservé des positions orbitales auprès de l'International Telecommunication Union (ITU) basée à Genève.
La position 132E avait été choisie pour être celle du lancement. Mais selon plusieurs sources proches du dossier, Hanoï aurait des difficultés de coordination de fréquences avec le Japon, utilisateur de la position 132E, et les Iles Tonga, propriétaires des positions voisines 130E et 134E.
L'entreprise d'Etat russe NPOPM, le consortium franco-européen Astrium (EADS)-Alcatel Espace, l'Américain Lockheed-Martin, et le consortium américano-japonais Nec-Toshiba-Orbital Science Corporation (OSC) sont sur les rangs pour la construction du satellite.
Vinasat doit être de taille moyenne, avec entre 20 et 28 modules de communications, avec une durée de vie d'une quinzaine d'années. Il doit servir les transmissions des télévisions et des radios et l'aviation civile, tout en améliorant la couverture des communications des régions isolées du pays.
Le budget pour le satellite dépasse les 200 millions de dollars.
Agence France Presse - 29 Octobre 2004.
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