La grippe du poulet fait une sixième victime au Vietnam
HANOI - Un adolescent de 13 ans est mort de la grippe aviaire au Vietnam, où une fillette de huit ans contaminée par le virus se trouve dans un état critique, a annoncé samedi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ce garçon, décédé jeudi, est la sixième victime de cette épidémie au Vietnam.
Les deux enfants habitaient Ho-Chi-Minh-Ville et ils sont les premiers cas humains confirmés de grippe aviaire dans le sud du Vietnam.
Dans le nord du pays, l'épidémie a emporté quatre enfants et un adulte.
Les services vétérinaires vietnamiens ont précisé que la "grippe du poulet" s'était propagée dans 24 provinces et que 3,2 millions de poulets étaient morts ou avaient été abattus.
Outre le Vietnam, la grippe aviaire touche également le Japon, Taiwan, la Corée du Sud, le Cambodge et la Thaïlande, où deux enfants ont été contaminés par le virus.
Libération - 24 Janvier 2004.
Le Vietnam enregistre une sixième victime de la grippe aviaire
Le Vietnam a enregistré une sixième victime de la grippe aviaire avec la mort d'un adolescent de 13 ans à Ho Chi Minh-Ville, le premier décès dans la capitale économique du sud depuis le début de l'épidémie.
Le jeune garçon est mort jeudi dans un hôpital de la plus grande ville du pays, une mégalopole de quelque 7 millions d'habitants, dans laquelle les experts internationaux s'étonnaient ces jours derniers de ne pas déceler de cas humain.
Auparavant, les cinq décès attribués à coup sûr au virus H5N1 par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avaient tous été enregistrés dans le nord, alors que l'épidémie a officiellement d'abord touché les cheptels du sud.
"Les tests ont révélé que (l'adolescent) était atteint du virus H5N1" a indiqué à l'AFP Nguyen The Dung, directeur du département de Santé de Ho Chi Minh-Ville.
L'OMS a confirmé l'information samedi en précisant qu'elle "travaillait étroitement avec les autorités sanitaires de Ho Chi Minh-Ville et de l'ensemble du pays pour contrôler les infections de H5N1".
L'ex-Saïgon connaît en réalité deux cas de grippe aviaire, puisqu'une fillette de huit ans y a été testée positive et se trouvait samedi dans un état critique.
A Hanoï par ailleurs, deux soeurs sont décédées jeudi d'une infection respiratoire sévère. Le Dang Ha, directeur de l'Institut des maladies tropicales de l'hôpital Bach Mai, a précisé qu'elles étaient considérées comme des cas suspects de grippe aviaire.
Leur frère est mort le 14 janvier dernier. Tous sont soupçonnés d'avoir contracté la maladie en tuant et préparant un poulet contaminé pour le mariage de ce dernier, dans la province de Thai Binh (nord). La jeune femme qui devait l'épouser a elle aussi été malade, mais est aujourd'hui guérie.
Bob Dietz, porte-parole de l'OMS, a cependant indiqué que les tests effectués sur les deux fillettes étaient négatifs.
"Le H5N1 n'a pas été confirmé comme la cause de la mort après des tests répétés, mais nous regardons les cas avec beaucoup d'attention. Ils appartiennent à un groupe de quatre cas et nous demandons de nouveaux tests", a-t-il précisé.
Au total, 17 personnes sont hospitalisées dans le pays et considérées comme des cas suspects, selon des sources médicales vietnamiennes.
Vendredi, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait fait part de sa préoccupation face aux réticences des éleveurs vietnamiens à abattre suffisamment de poulets pour enrayer l'épidémie.
"Le gouvernement ne paie que 5.000 dongs (30 cents) pour un poulet tué, mais leur valeur marchande dépasse les 50.000 dongs. C'est pourquoi il y a une réticence à appliquer les mesures d'abattage", avait déclaré Anton Rychener, responsable de la FAO au Vietnam.
Les autorités admettent des foyers dans 19 provinces sur les 64 du pays, mais plusieurs experts estiment que la réalité est au délà.
La Thaïlande, le Cambodge, le Japon et la Corée du sud se battent eux aussi contre des épidémies de grippe aviaire. Une souche moins dangereuse, le H5N2, a aussi été découverte à Taïwan.
De nombreuses voix se sont élevées samedi pour sommer le gouvernement thaïlandais de s'expliquer sur sa gestion de l'épidémie après la confirmation de cas chez deux enfants et la mort d'un malade présentant les symptômes. Ses tests sanguins diront dans quelques jours s'il est la première victime humaine en Thaïlande du virus.
Jusqu'à présent, aucun cas de transmission d'humain à humain n'a été décelé.
Agence France Presse - 24 Janvier 2004.
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