SRAS : Un unique patient encore traité au Vietnam
Le 22 avril, à 16 h, l'Institut des maladies tropicales de Hanoi ne traitait plus qu'un seul patient atteint du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). Depuis le 8 avril, aucun cas de SRAS n'a été signalé dans toutes les provinces et villes du pays.
Selon les statistiques du ministère de la Santé, publié hier à Hanoi, parmi les 68 personnes touchées par cette maladie mortelle, cinq sont décédées, 53 autres sont guéries et neuf sont en attente. Jusqu'à ce jour, une seule est encore en traitement.
Une autre bonne nouvelle. Le professeur Hoàng Thuy Long, directeur de l'Institut central de l'hygiène et de l'épidémie (ICHE), a annoncé hier aux journalistes que le Vietnam a trouvé un test en mesure de détecter efficacement le SRAS. Le Département de virologie, dépendant de l'ICHE, a réussi à concevoir des tests en mesure de détecter les personnes frappées par le syndrome respiratoire aigu sévère. Les frais s'élèvent à 500.000 dôngs par test. Le résultat est connu 6 heures plus tard.
Pour participer à contenir cette maladie, la Compagnie de production pharmaceutique Plusszz a fait don de 30 millions de dôngs, sous forme d'équipements et d'aides pécuniaires, au Comité national de prévention et de lutte contre le SRAS. Ce don a été remis, le 21 avril à Hanoi, par M. Nguyên Duc Hai (représentant en chef de Plusszz) à M. Duong Huy Liêu (représentant dudit Comité vietnamien). Ces aides ont été transférées à l'Institut de médecine clinique des maladies tropicales.
Pourtant, face à l'évolution complexe de la maladie dans le monde, le ministère de la Santé a publié cinq recommandations :
1- Le SRAS est causé par un virus. La maladie est transmise directement ou indirectement par voie respiratoire ou via les muqueuses des yeux. Les malades présentent les symptômes suivants : fièvre de plus de 38oC, forte toux, douleurs aux muscles et à la tête, difficultés à respirer.
2- Le Vietnam n'a pas engendré la maladie. Le SRAS est entré au Vietnam par un homme d'affaire américain, d'origine chinoise, mais elle a pu être endiguée. Plusieurs patients sont guéris et sont rentrés chez eux.
3- Les Vietnamiens sont invités à limiter leurs déplacements : voyages, visites, foires... et à éviter les lieux où l'Organisation mondiale de la santé a tiré la sonnette d'alarme, comme la province chinoise du Guangxi, Hong-Kong, Taïwan, le Canada et Singapour.
4- Les Vietnamiens rentrant de pays frappés fortement par la maladie doivent déclarer leur état de santé aux responsables et seront surveillés pendant deux semaines.
5- Les étrangers, surtout ceux venant de pays touchés par le SRAS, devront présenter à leur arrivée au Vietnam une attestation médicale et respecter les processus de déclaration de santé du ministère compétent.
Le Courrier du Vietnam - 23 Avril 2003.
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