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Des dizaines de prisonniers d'opinion au Vietnam

LONDRES - Des dizaines de prisonniers d'opinion étaient toujours détenus au Vietnam l'année dernière, a indiqué merdredi l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International dans son rapport annuel. "Plusieurs dizaines de prisonniers d'opinion sont restés en détention tout au long de l'année (2000) et les dissidents politiques et religieux contestant la politique gouvernementale étaient soumis à une surveillance et victimes d'actes de harcèlement. Leurs libertés fondamentales, notamment leur liberté d'expression étaient bafouées", note Amnesty dans son rapport publié à Londres.

Amnesty rapelle que 5 membres de la secte bouddhiste Hoa Hao ont été condamnés à des peines de un à trois ans de prison en septembre dernier pour "utilisation de la religion dans le but de bafouer les droits et libertés démocratiques". L'organisation de défense des droits de l'homme signale également que le dissident bouddhiste Thich Quang Do, 73 ans, l'un des responsables de l'Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV - dissidente) reste sous surveillance dans son monastère de Ho Chi Minh-Ville (sud) et que ses activités et ses mouvements étaient soumis "à de sévères restrictions". Thich Quang Do a passé plus de 18 ans en détention ou en résidence surveillée et avait été libéré en 1998 après avoir été détenu trois ans pour "avoir utilisé les droits et libertés démocratiques afin de nuire aux intérêts de l'Etat".

Amnesty International rapelle enfin que l'accès du pays est refusé aux observateurs indépendants des droits de l'homme. Les autorités de Hanoï nient régulièrement avoir emprisonné des dissidents politiques ou religieux, même si ces derniers sont condamnés pour tentative de renversement de l'Etat. L'organisation de défense des droits de l'homme dénonce enfin le maintien de la peine de mort au Vietnam et les nombreuses exécutions dans ce pays. "Au moins 12 personnes ont été exécutées" l'année dernière, note Amnesty qui cite notamment le cas de la canadienne d'origine vietnamienne Nguyen Thi Hiep, exécutée "sans préavis" en avril 2000 après avoir été condamnée à mort pour trafic de drogue.

Agence France Presse, le 30 Mai 2001.


Il n'y a pas de prisonnier de conscience, affirme le porte-parole du MAE vietnamien

HANOI - Amnesty International a de nouveau introduit intentionnellement dans son rapport des informations fausses, infondées et totalement contraires à la vérité sur le Vietnam, a affirmé le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires Etrangères. Répondant jeudi à la question des correspondants de l'AFP et de la radio BBC sur la réaction du Vietnam au rapport annuel de l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, le porte-parole du MAE a indiqué: Il convient de réffirmer qu'au Vietnam il n'y a pas de soi-disant "prisonnier de conscience" et les droits fondamentaux des citoyens, dont la liberté d'expression, la liberté de presse, les libertés de rassemblement ou de réunion, la liberté de manifestation, la liberté de création d'association, la liberté de croyance et de non croyance, de religion sont garantis par la Constitution et respectés dans la réalité. Tous les citoyens vietnamiens, a-t-il ajouté, sont égaux en droits et obligations devant la Constitution et la loi, tout acte de violation de la loi est traitée selon la loi.

Agence Vietnamienne d'Information, le 31 Mai 2001.