L'Opéra de Hanoï fait peau neuve pour la Francophonie


Construit par les Français en partie sur le modèle l'opéra Garnier de Paris, l'opéra de Hanoï fait peau neuve pour le Sommet de la Francophonie, le mois prochain.

L'imposant édifice à la façade néo-classique a été inauguré en 1911 au coeur de l'ancien quartier français.

Après la prise de Hanoï par le Viêt-minh, il a été utilisé par le gouvernement communiste pour accueillir la première session de l'Assemblée nationale, en 1946.

"Il y faisait très chaud, mais je me souviens que c'était vraiment splendide. Je n'avais jamais vu de bâtiment aussi magnifique. Avant d'y siéger, j'avais toujours vécu dans une maison de bambou dans la montagne", se souvient Y Ngong Niekdam, 75, un des députés à avoir siégé dans cette première assemblée.

Fermé depuis deux ans pour rénovation, l'opéra devrait être rouvert pour la soirée de gala donnée à l'occasion du Sommet de la Francophonie.

Des responsables du comité organisateur du Sommet ont cependant reconnu le 21 ocotobre que la rénovation de l'Opéra était la seule partie de leurs préparatifs qui ait pris du retard.

L'architecte Ho Thieu Tri et son équipe multiplient leurs efforts pour terminer le chantier dans les temps, mais il affirme que la tâche est ardue.

Une des difficultés a été l'absence d'une grande partie des plans d'origine alors même que le doute planait sur l'identité de l'architecte qui les avait conçus, ces plans n'étant pas signés.

Les livres évoquant l'opéra de Hanoï mentionnent souvent les noms de Broyer et Harley mais, alors même que les travaux de rénovation avaient déjà débuté, un troisième nom, celui de François-Charles Lagisquet, a été avancé.

Reuter 26/10/97