Motos : reprise en vue de la production japonaise au Vietnam
Les constructeurs de deux roues japonais ont fini par obtenir gain de cause.
Mardi, non seulement le gouvernement vietnamien est revenu sur sa décision
annoncée début septembre de limiter de 2,5 à 1,5 million de jeux par an des
quotas d'importations des pièces détachées pour deux roues imposés sous
prétexte de limiter le nombre de motos en circulation dans le pays et de
réduire ainsi le nombre des accidents de la route, mais il a aussi accru les
quotas accordés à Honda et Suzuki. Du coup, l'assemblage de motos
japonaises au Vietnam, quasi interrompu faute de pièces depuis
mi-septembre, devrait redémarrer d'ici à quelques jours.
Dans l'usine Yahama
fermée depuis le 17 octobre, ce redémarrage devrait avoir lieu dès vendredi, a
indiqué le constructeur. Honda, qui avait été contraint de fermer son usine le
18 septembre en n'ayant assemblé que 299.000 motos sur les
587.000 inscrites à son planning annuel de production, prévoit lui une reprise
de sa production « si possible vendredi voire au plus tard en début de semaine
prochaine ».
Tout est donc bien qui finit bien pour les constructeurs nippons qui, si le
gouvernement de Hanoï avait maintenu ses restrictions sur les importations
(visant en réalité à soutenir l'industrie locale), auraient vu leurs quotas
importations réduits à 365.000 jeux de pièces contre 700.000 auparavant.
Mais pouvait-il en être vraiment autrement ? Car le Japon est aujourd'hui le
troisième investisseur étranger du Vietnam ainsi que son principal pourvoyeur
d'aide et partenaire commercial (les échanges bilatéraux ont représenté
4,72 milliards de dollars en 2001).
Les échos - 07 Novembre 2002.
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