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Chirac salue la sagesse des autorités communistes de Hanoï


Le président Jacques Chirac, en visite dans un collège bilingue, a salué samedi la sagesse des autorités communistes d'Hanoï, qui ont su, a-t-il dit, préserver l'authenticité de leur ville.

"Hanoï a eu la sagesse de conserver son identité. Petit à petit, il y a la naissance d'une grande cité asiatique, avec un quartier antique, un quartier ancien et un quartier moderne", a -t-il déclaré.

Le président français avait délaissé un moment les travaux du sommet de la Francophonie, qui se tient à Hanoï jusqu'à dimanche pour aller inaugurer le collège bilingue de Trung Nhi, rénové grâce à l'aide de l'Association internationale des maires de France.

"Dans la plupart des autres pays asiatiques - je le dis avec toute l'affection que j'ai pour l'Asie - on n'a pas eu cette sagesse. Des terrains ont été livrés à la spéculation et des villes assez inhumaines se sont créées", a-t-il dit.

Il a estimé que "dans tous les cas", ces mégapoles ultra- modernes faisaient "perdre l'identité et l'âme des peuples de ces régions".

"Ici sous l'impulsion du gouvernement et des règles qu'il a édictées, vous avez su conserver l'âme, la tradition, les racines d'une ville qui sera demain l'une des plus belles villes de l'Asie", a-t-il ajouté en rendant hommage au président du comité populaire du district qui l'accompagnait.

Quelques 200 à 300 enfants de l'école, certains vêtus d'uniformes militaires et frappant sur des tambours en ryhtme, d'autres en costume d'écoliers ou de sport, ont accueilli le chef de l'Etat dans leur collège en agitant des petits drapeaux.

Une chorale d'enfants a chanté l'hymne du collège en vietnamien, puis "Où vont les ballons en français". Jacques Chirac, charmé a posé avec les enfants pour les photographes, avant de visiter la salle informatique et le laboratoire de langue de l'école.

Lorsqu'il est retournée dans la cour, deux enfants, un petit garçoin et une fillette se tenant par la main ont entonné "Il était un petit navire", puis "Frères Jacques", ce qui a provoqué le ravissement de la délégation française.

"Je suis heureux que nous ayons ici un exemple de qui peut être fait en collaboration entre les villes totalement ou partiellement francophones. La Francophonie s'est naturellement des Etats, des peuples, mais aussi des villes et des communes. Je souhaite que cette coopération puisse s'intensifier", a dit le président français.

Jacques Chirac a également jugé que ces enfants "avaient la chance d'appartenir à un grand peuple", "la chance d'arriver dans une situation de paix retrouvée".

Reuters, le 15 novembre 1997.