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Un médecin français meurt de la pneumonie atypique à Hanoi

HANOI - Un médecin français est mort à Hanoi de la pneumonie atypique qui a déjà tué une dizaine de malades et infecté plus de deux cents personnes dans le monde. Le médecin avait traité à l'Hôpital français d'Hanoi un homme d'affaires américain qui avait été diagnostiqué comme étant porteur de la maladie et était mort après avoir été évacué vers Hong Kong, a affirmé le directeur général de l'hôpital Yves Nicolai. Une infirmière du même hôpital également en contact avec l'Américain est morte samedi.

L'Organisation mondiale de la santé a affirmé que la maladie avait déjà touché 219 personnes dans le monde, et a confirmé neuf décès, à Hong Kong, en Chine, au Canada et au Vietnam. Les autorités de Hong Kong ont attribué la mort d'une dixième personne à la maladie. Le médecin français serait donc la onzième victime de la «pneumonie». M. Nicolai a affirmé que le médecin faisait partie d'une équipe de praticiens tournants qui travaillaient un à deux mois par an à l'Hôpital. Trois autres personnes sont toujours dans un état critique à Hanoi tandis que sept personnes infectées se sont presque rétablies, a précisé M. Nicolai.

The Associated Press - 19 Mars 2003.


Pneumonie atypique: des chercheurs disent avoir identifié son origine

HONG KONG - Des chercheurs en Allemagne et à Hong Kong ont annoncé avoir peut-être identifié l'origine possible de l'épidémie de pneumonie atypique, qui a fait mercredi une nouvelle victime, un médecin français mort au Vietnam après avoir traité un Américain emporté par à la maladie.

Le syndrome respiratoire aigu sévère (SARS) a tué au moins 10 personnes depuis l'annonce des premiers décès dans le sud de la Chine en novembre et en a touché des centaines d'autres dans le monde, jusqu'au Canada, en Grande-Bretagne et en Slovénie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié la maladie de "menace mondiale pour la santé". Les autorités sanitaires de Hong Kong ont annoncé mercredi que cinq patients atteints de pneumonie atypique sont morts dans le territoire. Deux cas n'ont toutefois pas été confirmés avec certitude. Quant au nombre de cas de la maladie recensés à Hong Kong, il a grimpé à 145.

Un cas a été identifié mercredi en France sur un malade en provenance du Vietnam. Trois cas été confirmés au Japon, mais deux des malades sont déjà rétablis, ont précisé les autorités nippones. Les autorités roumaines ont également confirmé un cas, celui d'une femme qui revenait d'un voyage en Chine. Par ailleurs, les médecins dans le sultanat de Bruneï, au Vietnam, en Australie, en Malaisie et en Allemagne ont annoncé de nouveaux cas de personnes présentant des symptômes de la maladie.

Selon l'OMS, le SARS a infecté au moins 219 personnes dans le monde ces dernières semaines, principalement des personnels hospitaliers et des proches de victimes à Hong Kong et au Vietnam. Singapour arrive en troisième position en terme de nombres de cas.

La dernière victime est un médecin de l'Hôpital français de Hanoï, la capitale vietnamienne, qui avait soigné l'homme d'affaires américain diagnostiqué comme étant porteur de la maladie et mort après son évacuation vers Hong Kong, a précisé le directeur général de l'hôpital Yves Nicolai. Une infirmière du même hôpital, qui avait également été en contact avec l'Américain, était décédée samedi.

Des scientifiques dans le monde entier sont mobilisés pour déterminer l'origine de cette pneumonie atypique, dont ils ignorent encore si elle est provoquée par un virus ou une bactérie. Mais d'après des équipes de Francfort et de Hong Kong, il s'agirait d'un virus de la famille des paramyxovirus.

Des spécialistes de l'Institut de virologie médicale de l'université de Francfort ont annoncé mardi que des prélèvements effectués sur deux malades ressemblaient à un paramyxovirus, une famille de virus qui comprend notamment les virus de la rougeole et des oreillons, ainsi que des virus provoquant des pneumonies. Des chercheurs de Hong Kong ont également annoncé avoir identifié un paramyxovirus comme étant à l'origine de l'épidémie de SARS. L'OMS restait toutefois prudente, estimant qu'il est trop tôt pour se prononcer sur l'origine de cette épidémie de SARS. Elle cherche également à établir si les cinq décès signalés dans le sud de la Chine, où une épidémie de pneumonie atypique a éclaté en novembre dans la province de Guangdong, sont liés aux autres survenus ailleurs dans le monde. Le ministère chinois de la Santé a annoncé mercredi que l'épidémie était "sous contrôle".

Alors que l'OMS a lancé une alerte mondiale et mis en garde contre la propagation de la maladie par les transports aériens, la compagnie aérienne Thai Airways a annoncé qu'elle allait fournir gratuitement des masques chirurgicaux aux passagers qui se rendent dans les zones affectées par l'épidémie. La compagnie aérienne internationale vietnamienne a de son côté fait savoir qu'elle utilisait des sprays anti-bactériens pour tenter de contrôler la propagation de l'épidémie.

Dans toute l'Asie, les compagnies aériennes contrôlent les passagers à l'embarquement et certaines ont annoncé qu'elles refusaient les personnes présentant des symptômes grippaux.

The Associated Press - 19 Mars 2003.