~ Le Viêt Nam, aujourd'hui. ~
Le portail de l'actualité vietnamienne

Année :      [2003]      [2003]      [2002]      [2001]      [2000]      [1999]      [1998]      [1997]

Grippe du poulet: Nouvelles hospitalisations au Vietnam, second foyer à Taïwan

Plusieurs personnes ont été hospitalisées à Hanoï pour des maladies respiratoires, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jugeait prématuré samedi de les considérer comme de nouvelles victimes de la grippe aviaire, dont un second foyer a été découvert à Taïwan. Pays le plus touché par le virus H5N1, le Vietnam a recensé plusieurs hospitalisations dans deux établissements de la capitale. "Nous estimons avoir affaire à d'autres cas de maladies respiratoires", a indiqué Bob Dietz, porte-parole de l'OMS. "Il est trop tôt pour dire s'ils révèlent une augmentation des cas de H5N1".

Après plusieurs jours d'analyses, deux cas de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), forme de pneumopathie qui s'était abattue sur l'Asie l'an passé, ont été confirmés par la Chine samedi dans la province méridionale du Guangdong. Ils portent à trois le nombre des personnes contaminées par le syndrome cet hiver dans le pays. Et comme pour le SRAS, l'OMS tente d'éviter que tous les cas de difficultés respiratoires au Vietnam ne soient un peu vite attribués à la grippe aviaire. "Il est possible que plus de personnes avec des maladies respiratoires soient envoyées dans ces hôpitaux depuis les environs de Hanoï, à cause de l'inquiétude liée au virus" de la grippe du poulet, a ajouté le porte-parole.

Le Vietnam affirme que 13 personnes sont mortes du H5N1. Mais là aussi, l'OMS est plus prudente. Vendredi, elle a estimé que quatre décès pouvaient à coup sûr lui être attribué. Le quatrième cas est un enfant de cinq ans habitant la province de Nam Dinh (nord), et décédé le 8 janvier dernier. Selon les experts, le virus se transmet pour l'instant essentiellement par les excréments des volailles contaminées et non par la viande cuite. Aucun cas humain n'a en revanche été identifié à Taïwan, où les autorités sont confrontées à une autre souche moins virulente de la grippe aviaire, le Les autorités taïwanaises ont décidé samedi d'abattre 35.000 poulets supplémentaires après la découverte d'un second foyer de contamination dans l'île, dans un élevage du comté de Chiayi (centre). Quelque 20.000 poulets avaient déjà été abattus "par précaution" vendredi dans une autre exploitation. Quatre pays asiatiques - Vietnam, Corée du sud, Taïwan et Japon - sont actuellement touchés par la grippe aviaire. Mais seul le Vietnam est concerné par une contamination à l'homme. Vendredi, les autorités vietnamiennes ont ordonné l'abattage massif de poulets dans 12 régions contaminées par la grippe aviaire et interdit toute vente de poulets à Ho Chi Minh-Ville, la capitale économique du sud et première ville du pays. L'Union européenne a proposé son aide aux autorités.

"Nous connaissons ce problème (...). Nous sommes très heureux d'offrir à l'OMS et au Vietnam l'expérience que nous avons accumulée", a indiqué à Hanoï le commissaire européen pour la Santé, David Byrne, en évoquant l'épidémie de grippe aviaire qui avait tué un vétérinaire aux Pays-Bas l'an passé. Par ailleurs, le journal sur internet VN Express a affirmé que des foyers de grippe du poulet s'étaient déclarés dans un centre de recherche spécialisé de Hanoï et dans une ferme de la province de Vinh Phuc (nord), en juillet dernier. Interrogé sur une éventuelle dissimulation par les autorités de ces foyers de contagion, Bob Dietz a répondu: "jusqu'à présent, nous avons une bonne coopération avec le gouvernement vietnamien en ce qui concerne le virus H5N1".

Agence France Presse - 17 Janvier 2004.


La grippe aviaire: un virus transmis par les excréments de volaille

La grippe aviaire, à l'origine de la mort d'au moins quatre personnes au Vietnam, est causée par un virus transmis essentiellement par les excréments des volailles contaminées et non par la viande cuite. Les excréments de volailles contaminées contiennent le virus H5N1 qui, une fois expulsé, circule dans l'air poussé par le vent, explique-t-on à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les éleveurs risquent ainsi de contracter le virus en l'inhalant. Entassés dans des cages les uns sur les autres, les animaux se transmettent très rapidement la maladie par contact direct avec les excréments.

Selon l'OMS, il est en revanche pratiquement impossible d'être contaminé en mangeant de la viande de poulet cuite car la cuisson tue le virus. De même, ébouillanter le volatile pour le plumer tue le H5N1. Le virus peut cependant survivre à la congélation. "L'OMS recommande de façon générale que la volaille soit mangée très cuite pour éviter tout risque de contamination", rappelle Fadéla Chaïb, porte-parole de l'organisation basée à Genève. Le gouvernement japonais a cependant interdit vendredi les importations de poulets en provenance de Taïwan après la découverte du virus de la grippe aviaire dans un élevage de l'île chinoise. Pour l'être humain, la proximité avec des volailles contaminées peut s'avérer dangereux, que les animaux soient vivants ou morts, souligne l'OMS. Un animal survit cependant très peu à sa contamination.

Les rares volailles qui survivent au virus continuent à l'expulser par leurs excréments pendant au moins dix jours. L'analyse du virus à l'origine de la mort de quatre personnes au Vietnam prouve que la maladie a été directement transmise par des oiseaux et non pas par d'autres humains, a annoncé l'OMS vendredi. Le gouvernement chinois a cependant demandé jeudi aux autorités sanitaires locales de mettre en quarantaine les personnes en provenance de pays frappés par la grippe aviaire, a rapporté la presse officielle. Lors de l'épidémie de grippe aviaire qui avait fait six morts à Hong Kong en 1997, les malades souffraient de fièvre, mal à la gorge, toux et dans les cas mortels de pneumonie.

Agence France Presse - 16 Janvier 2004.