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Un dissident vietnamien condamné à 12 ans de prison pour "espionnage"

Un dissident vietnamien, Nguyen Khac Toan, a été condamné vendredi à 12 ans d'emprisonnement pour "espionnage" à l'issue d'un procès tenu au tribunal de Hanoï, a indiqué samedi la presse officielle. Cet homme d'affaires, ex-officier de l'armée du Nord-Vietnam, a été par ailleurs condamné à trois ans de résidence surveillée au terme de sa peine. Nguyen Khac Toan, 47 ans, était accusé d'avoir "collecté des plaintes, des informations, des documents et des écrits illégalement diffusés par des opposants dans le pays pour en faire des informations déformant la situation politique" au Vietnam, a précisé l'organe du Parti communiste Nhan Dan.

L'organisation Amnesty International a indiqué dans un communiqué être "profondément choquée" par le verdict qui intervient après un procès de "moins d'une journée". "La stigmatisation de Nguyen Khac Toan comme +espion+ non seulement étouffe la liberté d'expression à travers l'utilisation d'une législation approximative sur la sécurité nationale, mais aussi criminalise des activités considérées comme parfaitement légales au regard de la loi internationale et dans la plupart des pays dans le monde", regrette Amnesty.Toan, poursuit le Nhan Dan, a "calomnié et dénigré les cadres du Parti et de l'Etat en envoyant des lettres électroniques et en fournissant des informations à certains Vietnamiens réactionnaires exilés en France, de la part de qui il avait directement pris ses ordres entre novembre 2001 et janvier 2002".Amnesty indique que la mère de Toan n'a pu lui rendre visite qu'une fois depuis son interpellation en janvier dernier. Elle s'était elle-même attirée les foudres des autorités en signant des pétitions avec les familles d'autres dissidents pour réclamer au gouvernement vietnamien le respect des normes internationales des droits de l'homme."L'avocat de Toan n'a eu que très peu d'opportunités de parler avec son client avant le procès", ajoute l'organisation.

Le procès et la sévérité de la sentence confirme que les autorités ne faiblissent pas face à la dissidence. Le 8 novembre dernier, le "cyberdissident" Le Chi Quang, accusé d'avoir publié sur internet des articles critiques à l'égard du régime, avait été condamné à quatre ans de prison à Hanoï.Le procès à huis-clos avait été interprêté comme un message à tous ceux qui seraient tentés d'utiliser internet pour leurs discours politiques.

Agence France Presse - 21 décembre 2002.


Jugement d'un espion à la solde des réactionnaires en exil en France

HANOI - Nguyen Khac Toan, né en 1955 et domicilié au No 21 rue Trang Tiên, dans l'arrondissement Hoan Kiêm de Hanoi, a été condamné à 12 ans de prison ferme et 3 ans de mise en résidence surveillée pour ses crimes d'espionnage, lors du procès de première instance ouvert vendredi par le Tribunal populaire de Hanoi.

Selon l'acte d'accusation du Parquet populaire suprême, de novembre 2001 au 6 janvier 2002, sous la direction directe d'un membre de l'organisation des Vietnamiens réactionnaires en exil en France, Nguyen Khac Toan a collectionné des plaintes, des nouvelles, des documents et écrits distribués illégalement par des éléments mécontents et hostiles dans le pays pour les réécrire en de fausses informations pour dénaturer la situation politique du pays, calomnier et noircir les cadres du Parti et de l'Etat. Il a envoyé 24 courriers électroniques, deux disques optiques de computeurs et utilisé le téléphone mobile pour fournir ces informations à l'organisation des réactionnaires, qui s'en est servie pour calomnier, déformer la réalité à l'encontre de l'Etat de la République socialiste du Vietnam.

Avant ce crime, Nguyen Khac Toan avait déjà eu un casier judiciaire chargé: vol des biens privés, deux antécédents de recel et d'écoulement des biens volés. Les actes de Nguyen Khac Toan ont constitué le crime d'"espionnage", stipulé au point C, de la clause No1 de l'article 80 du Code pénal de la République socialiste du Vietnam.

Agence Vietnamienne d'Information - 20 décembre 2002.