Enfants du Mékong. Des besoins criants
Les Enfants du Mékong existent depuis 1958. Grâce aux actions de l'association, les enfants démunis du sud-est asiatique voient leur vie quotidienne, souvent très difficile, améliorée. Dans le Finistère, 180 Bretons parrainent ainsi des petits Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens, Thaïlandais, Philippins, Tibétains et Népalais.
Qu'on ne se méprenne pas : les Enfants du Mékong n'ont rien à voir avec une structure qui favoriserait les adoptions de jeunes asiatiques en France. « Il s'agit, par une aide financière apportée par chaque parrain, de contribuer à la nourriture, à l'habillement et à la scolarisation des enfants dans leur pays d'origine, et de permettre ainsi à celui-ci de se développer », résume Isabelle Pham, la nouvelle déléguée départementale pour le Finistère.
21 euros par mois
Cette souriante jeune femme de 27 ans, originaire de la région brestoise, animatrice au foyer de Kerlivet, habite depuis quelques mois à Kersaint-Plabennec avec son mari, Hai-Linh, d'origine vietnamienne, technicien en électronique de formation. Le couple a pour filleule une petite fille de 9 ans, Duyen, dont la famille habite dans la région de Saïgon et qui, grâce à l'association, a pu remettre en état la toiture de la modeste maison où elle vit.
« Nous avons rendu visite à Duyen l'année dernière, explique Isabelle. Elle fréquente une école tenue par des sœurs dans un orphelinat situé à Xuan-Loc. Une rencontre formidable qui a provoqué une vraie prise de conscience, et m'a incitée à m'investir davantage dans l'activité des Enfants du Mékong ».
Le principe du parrainage est simple. Chaque personne s'engage à verser 21 euros par mois. 6 euros sont consacrés à l'édition d'une revue et à alimenter une caisse de solidarité. Mais l'essentiel de la somme sert surtout à secourir les enfants par le biais d'un bénévole correspondant sur place, un « Bambou », qui répartit l'argent : « 15 euros, c'est peu en France, mais énorme au Vietnam, où cela représente la moitié du salaire moyen mensuel », précise l'époux d'Isabelle.
Des opérations de sensibilisation
Reste qu'en dépit de la générosité et de l'altruisme des membres de l'association, les besoins demeurent criants : « Nous ne répondons qu'à 20 % des appels au secours venus d'Asie par manque de nouveaux parrainages ».
Un constat qui incite les Enfants du Mékong à multiplier les opérations de sensibilisation auprès de l'opinion : diffusion de cartes de vœux et de guides de parrainage distribués dans les commerces, réunion publique en préparation avec le témoignage d'un « Bambou » venu de Thaïlande, et aussi des actions en liaison avec des établissements scolaires pour mobiliser les enfants de Bretagne : « Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues », résume Isabelle Pham.A bons entendeurs...
Contact : Isabelle Pham, Le Lannon, Kersaint-Plabennec, 29860. Tél. 02.98.40.16.93 ou 06.17.72.29.07.
Par André Rivier - Le télégramme - 30 Octobre 2002
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