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L'économie en 2003 a maintenu son rythme de croissance

Le Vietnam a obtenu, en 2003, un chiffre d'affaires à l'exportation de 19,8 milliards de dollars (+ 18,8%) et une croissance de son PIB de 7,24 %. Son dynamisme économique le classe 2e en Asie derrière la Chine.

L'économie vietnamienne s'est développée en 2003 de manière positive, en maintenant un rythme de croissance encourageant. La croissance de la production industrielle s'est stabilisée à un haut niveau (+ 16 %). Dans ce secteur, il faut souligner le rôle des entreprises privées et celles en partenariat avec l'étranger (respectivement + 18,7 % et + 18,3 %). Pour certains produits majeurs, 2003 a été une année faste en terme de production : charbon propre (+ 16 %), produits aquatiques transformés (+17,2 %), matériaux sanitaires en céramique (+ 49,3 %), ventilateurs électriques d'usage courant (+ 36,1 %), sucres de toutes sortes (+ 27,4 %), tricots et prêt-à-porter (+ 38,6 % et + 37,3 %), moteurs diesels (+75,7 %), téléviseurs (+ 30,8 %) et automobiles (+ 38,4 %).

Les productions agricole et aquicole sont restées stables tout au long de l'année. La valeur totale de la production agro-sylvico-aquicole a montré une croissance de 4,9 %. En butte à des inondations catastrophiques, des sécheresses ainsi qu'à des réductions importantes des surfaces rizicoles, la production de riz et de maïs a connu un bel essor en réalisant les objectifs du plan quinquennal 2001-2005 deux ans avant terme. Ce qui a permis non seulement de garantir la sécurité vivrière nationale, mais aussi d'exporter 4,2 millions de tonnes de riz. L'aquiculture a continué à jouer un rôle prépondérant dans les exportations, juste derrière le pétrole et les produits du textile-habillement. Une nouvelle "révolution" a été lancée dans l'agriculture : l'aménagement de champs rapportant un revenu de 50 millions de dôngs/ha/an, dynamisant encore plus ce secteur. Quant au tourisme, il s'est bien relevé après le passage de la pneumonie atypique (SARS). Environ 12,2 millions de personnes ont visité le pays soit 1,7 % de hausse par rapport à 2002. En outre, près de 2,4 millions de touristes étrangers ont visité le Vietnam. Le revenu des activités touristiques et de services a été estimé à 21.500 milliards de dôngs.

Relations extérieures et exportations au beau fixe

Le fait le plus marquant de l'année de la Chèvre d'un point de vue économique, c'est sans conteste l'excellent chiffre d'affaires des exportations : 19,8 milliards de dollars (+ 18,8 % par rapport à 2002, chiffre record depuis 5 ans). Les États-Unis ont constitué le débouché majeur du Vietnam, avec un chiffre d'affaires représentant 20 % du total, suivi de l'Union européenne (19 %), du Japon (plus de 13 %), de la Chine (7,5 %), de Singapour (5 %), de l'Indonésie, de la Corée du Sud et de la Malaisie. En 2003, la qualité des produits d'exportation s'est améliorée ; cependant, leur capacité concurrentielle n'a pas encore connu de réelle mutation. L'année 2003 a aussi été marquée par la réussite de l'organisation à Hanoi de la première conférence internationale intitulée "Vietnam-Afrique : opportunités pour la coopération et le Développement au XXIe siècle". Cet événement a contribué de manière importante à l'élargissement des relations de coopération avec l'Afrique et à la recherche de nouveaux marchés sur ce continent. Résultat : cette année, une grande quantité de riz et de produits de fabrication vietnamienne ont trouvé des débouchés africains. À signaler aussi les signatures de l'accord d'encouragement et d'investissement Vietnam-Japon et de celui sur l'aviation civile Vietnam-États-Unis, qui ont marqué d'une pierre blanche cette année 2003.

La réalisation du capital de toute la société a montré une croissance dans le sens d'une plus grande efficacité, surtout dans les secteurs privé et non étatique, contribuant de façon importante à la restructuration de l'économie nationale et à l'élévation de la capacité concurrentielle de certains produits. Toutes les transactions monétaires se sont développées conformément à la tendance d'évolution des diverses branches d'activités. Les indices de marchés, en premier lieu ceux d'articles de première nécessité, ont légèrement évolués. L'utilisation des sources de fonds mobilisées pour la construction des ouvrages de première importance s'est avérée efficace.

Des faiblesses à résoudre

Le dynamisme de l'économie nationale a pris une part importante à la résolution des problèmes sociaux urgents, notamment la pauvreté, la stagnation de l'économie locale, surtout dans certaines régions montagneuses ou insulaires isolées où vivent essentiellement des ethnies minoritaires aux faibles niveaux d'instruction. Le système juridique du Vietnam s'est perfectionné graduellement jetant les fondements juridiques à une institutionnalisation de l'économie de marché à orientation socialiste. Néanmoins, la structure économique manque encore de solidité. Dans plusieurs domaines, le programme de rénovation manque de plans concrets. La restructuration de certaines localités tarde encore à se réaliser. Le gaspillage et la fuite de capitaux dans la construction fondamentale sont encore monnaie courante. Et certaines infractions à la loi en la matière ne sont pas résolues de manière radicale.

Face à cette situation, une série de mesures énergiques ont été avancées afin d'accomplir les objectifs de 2004. D'abord, il faudra continuer de promouvoir l'économie extérieure en dynamisant les exportations et l'intégration dans la communauté économique internationale. De plus, tous les engagements à l'adhésion à l'AFTA devront aboutir, ce qui ira de pair avec l'accélération des programmes de promotion commerciale nationale et des négociations pour l'adhésion à l'organisation mondiale du Commerce (OMC). Pour réduire au minimum les investissements intrants, il sera nécessaire de mettre sur pied un système e-bancaire et de développer un bon réseau de marchés, surtout les débouchés en gros au service de l'écoulement des produits agricoles. L'important aussi, ce sera d'édifier des appellations d'origines contrôlées pour chacun des produits du pays ainsi que d'intensifier la gestion des labels des entreprises au niveau national. De plus, une attention particulière devra être apportée à la lutte contre la contrebande et le trafic commercial illicite, tout en réduisant de manière plus adaptée l'importation des produits.

Objectifs à atteindre

Pour cette année 2004, le Vietnam fera tout son possible pour que son PIB oscille entre 7,5 et 8 %, et que le taux de foyers démunis passe sous la barre des 10 %. La croissance des valeurs de production agro-sylvicole et industrielle devront être respectivement de l'ordre de 4,6 % et 15 %. Le chiffre d'affaires à l'exportation devra s'accroître de 12 % et le fonds total de toute la société, de 36 %. Les indices des marchés, surtout pour les articles de première nécessité, seront limités à moins de 5 %. Le taux d'enfants de moins de 5 ans frappés de sous-nutrition devra se limiter à moins de 26 %, et le taux de natalité à moins de 0,04 pour mille. Enfin, créer 1,5 million d'emplois fait aussi partie des objectifs de cette année du Singe.

Par Vu Xuân Bân - Le Courrier du Vietnam - 5 Janvier 2004