HANOI - Deux dignitaires de l'Eglise bouddhique
unifiée du Vietnam (EBUV), Thich Quang Do et Thich Tue Sy, ont été
libérés de prison, a annoncé mercredi le Bureau international
d'information bouddhiste basé à Paris.
Le vénérable Do, 70 ans, est arrivé mercredi à Ho Chi Minh-Ville
(sud) après avoir été libéré de la prison de B.14, près de Hanoï.
Le Dr Thich Tue Sy a quitté mardi la prison de Ba Sao dans la
province de Nam Hà (nord) et doit arriver jeudi dans l'ex-Saïgon, a
indiqué le Bureau, porte-parole de l'EBUV (dissidente), dans un
communiqué reçu à Hanoï.
Leur libération intervient dans le cadre d'une amnistie décrétée par
Hanoï, qui a touché 5.166 prisonniers dont deux dissidents célèbres
au Vietnam, le médecin Nguyen Dan Que et le professeur Doan Viet
Hoat.
Thich Quang Do, secrétaire général et numéro deux de l'EBUV, a été
condamné en août 1995 à cinq ans de prison pour avoir "saboté la
politique de solidarité religieuse" du Vietnam. IL avait été arrêté
en janvier 1995, après avoir protesté contre l'interpellation, en
novembre 1994, de cinq bouddhistes qui tentaient d'organiser des
opérations de secours aux victimes d'inondations.
Le Dr Thich Tue Sy a arrêté en 1984 et condamné à mort en 1988 pour
"tentative de renversement du gouvernement". Cette peine a ensuite
été commuée en 20 ans de travaux forcés.
Le bonze Thich Tri Sieu, un autre dignitaire de l'EBUV arrêté et
condamné à mort en même temps que le Dr Sy, a été libéré dimanche.
Le Bureau rappelle que la quasi-totalité des responsables de l'EBUV
restent détenus ou assignés à résidence, comme le patriarche de
l'Eglise, Thich Huyen Quang.
Le bouddhisme est la première religion au Vietnam. Le régime se
livre à un bras de fer avec l'EBUV depuis la création en 1981 de
l'Eglise (officielle) bouddhiste du Vietnam, à laquelle l'EBUV a
refusé de se joindre.
AFP, le 02 Septembre 1998.
Un dignitaire bouddhiste vietnamien libéré après 14 ans de prison
PARIS - L'un des dignitaires de l'église bouddhique
unifié du Vietnam, Thich Tri Sieu, a été libéré dimanche après 14
ans de prison, a annoncé mardi à Paris le Comité Vietnam pour la
défense des droits de l'homme.
Le bonze Thich a décidé de rester au Vietnam et de s'installer
provisoirement dans la pagode Gia-Lam, à Saïgon, a précisé le Comité
Vietnam.
Cette libération intervient dans le cadre d'une amnistie décrétée
par Hanoï, qui a touché 5.166 prisonniers parmi lesquels deux
dissidents, le médecin Nguyen Dan Que et le professeur Doan Viet
Hoat.
Le bonze Thich, membre important de l'Eglise bouddhique unifiée du
Vietnam (EBUV), a été arrêté en 1984 en même temps que vingt autres
religieux. En 1988, il a été condamné à mort pour "tentative de
renversement du gouvernement". Cette peine a ensuite été commuée en
vingt ans de travaux forcés après une campagne de protestation
lancée par le Comité Vietnam à Paris.
En mai, un appel international signé par plusieurs Prix Nobel parmi
lesquels le dalaï lama et François Jacob avait réclamé la libération
de tous les religieux emprisonnés au Vietnam.
Deux autres hauts dignitaires de l'EBUV, le Dr Thich Tue Sy,
condamné en 1988 en même temps que Thich Tri Sieu, et le Dr Thich
Quang Do, pourraient être libérés très prochainement, a précisé le
Comité Vietnam, citant des sources religieuses sur place.
Le Comité Vietnam se félicite de ces libérations et considère qu'en
les autorisant, le gouvernement vietnamien a accompli "un pas très
positif".
La quasi-totalité des responsables de l'EBUV, rappelle le Comité
Vietnam, restent encore détenus ou assignés à résidence, comme le
patriarche de l'Eglise, Thich Huyen Kuang.